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2 façons pour la jeune génération de faciliter la relève

Par RBC

Publié le janvier 20, 2022 • 4 min de lecture

Le changement de génération à la tête d’une ferme familiale est une étape importante, tant pour la famille que pour l’entreprise. Si les choses sont bien faites, l’exploitation et la famille pourront continuer de prospérer. Par contre, si la relève est mal planifiée, l’entreprise et la famille en souffriront.

Danielle Wildfong, qui a grandi dans une ferme familiale de la Saskatchewan, est conseillère familiale à Saskatoon. Elle aide les entreprises familiales à mettre en place des mécanismes assurant la pérennité de leurs activités, qui peuvent être compromises par le changement de la garde. Mme Wildfong fait partie de la même génération que de nombreux jeunes agriculteurs qui prennent – ou s’apprêtent à prendre – la relève de leurs parents.

Pourquoi faut-il investir tant d’efforts et de temps dans la transmission d’une ferme familiale à la génération suivante ? Quand vient le temps de passer le flambeau, le scénario classique est le suivant : la vieille génération se traîne les pieds, en évitant d’aborder le sujet. La jeune génération, frustrée par la lenteur de la discussion, finit par se faire insistante afin d’en arriver à une entente.

Mais selon Danielle Wildfong, la réalité est plus nuancée. Loin de jouer un rôle passif dans la transmission du patrimoine familial, la nouvelle génération peut faire beaucoup pour faciliter les choses. Voici les conseils de Mme Wildfong :

1. Clarifiez les souhaits de vos parents

« Avant d’exprimer vos propres désirs, cherchez à connaître ceux de vos parents. Je pose souvent la question suivante aux jeunes de ma génération : “Avez-vous pensé à demander à vos parents ce qu’ils veulent ?” Essayez de vous mettre à leur place et de comprendre leurs souhaits et leurs besoins. Abordez le sujet de vive voix, ou écrivez-leur si ça vous convient mieux. »

Bien des agriculteurs qui prennent actuellement leur retraite sont des baby-boomers. Selon Mme Wildfong, les gens de cette génération ont l’habitude de travailler fort, et ils n’ont pas eu accès à autant de possibilités de carrière que leurs enfants. Ils ne changent pas d’emploi fréquemment comme les millénariaux le font. Ils ont construit leur vie à la ferme, et ils peuvent trouver pénible de changer de rôle ou d’abandonner leur métier.

« Préoccupés par nos propres projets, nous oublions parfois que quelqu’un d’autre a construit cette ferme et nous a ainsi donné une longueur d’avance. La reconnaissance des désirs légitimes de nos parents peut vraiment favoriser le changement de la garde. »

2. Définissez vos propres souhaits

Souvent, les jeunes souhaitent que leurs parents se décident plus rapidement à leur transmettre la direction de la ferme familiale. Très souvent, cependant, ces mêmes jeunes ne savent pas vraiment dans quelle mesure ils veulent ou peuvent s’impliquer dans l’exploitation agricole.

Mme Wildfong remarque que bien des personnes de sa génération ont beaucoup de possibilités de carrière – potentiellement l’agriculture, mais une multitude d’autres choix –, et elles veulent se garder des portes ouvertes avant de s’engager. Cette situation ne facilite pas la transmission du patrimoine agricole.

« Nous devons réduire nos attentes quant aux besoins à combler avant d’entreprendre quelque chose ou de prendre un risque. Parfois, nous croyons nécessaire d’être certains à 100 % avant de nous engager. Nous n’atteindrons jamais 100 %, mais je crois que nous pouvons viser 80 %. Nous devons simplement prendre une décision et tenir nos engagements. »

Évidemment, les jeunes agriculteurs doivent impliquer leur partenaire de vie dans les discussions, en toute transparence. Une fois 80 % de vos attentes comblées, vous devez le dire à vos parents, de façon claire et transparente.

Dès que les besoins et les attentes des deux générations seront bien définis, il sera plus facile de vous comprendre et d’en arriver rapidement à une entente.

Tandis qu’une relève teintée d’amertume peut envenimer les relations familiales, le respect et la compréhension mutuels peuvent rapprocher tout le monde, pour le plus grand bien de la famille et de l’exploitation agricole.

« J’y vois l’occasion de renforcer l’entreprise et les liens personnels. On a beaucoup à gagner en faisant preuve d’ouverture et de transparence, en exprimant ses besoins et ses attentes, et en discutant des objectifs de chacun. »

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Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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