Le texte qui suit est une version révisée d’un article publié sur le site de Dr Bill.
En ces temps de « nouvelle normalité », quatre changements sont appelés à rester, selon la plupart des médecins :
(1) Augmentation des candidatures dans les écoles de médecine
Le nombre de demandes d’inscription dans les écoles de médecine a augmenté de près de 18 % depuis 2019. Les éducateurs ne savent pas si cela est dû au fait que les étudiants ont eu plus de temps pour se préparer, à la situation économique ou à la visibilité accrue des médecins dans l’actualité et dans la culture populaire. Bien que cela puisse paraître surprenant, compte tenu des niveaux élevés d’épuisement des médecins, de nombreux étudiants en médecine se sentent prêts à relever le défi.
Les responsables des admissions dans les écoles de médecine pensent que la plupart des nouveaux candidats ont soudain décidé de prendre les choses en main, car les confinements liés à la pandémie ont accéléré leurs plans de carrière et fait disparaître certains frais et coûts de voyage en ce qui concerne leurs demandes d’admission. Il ne s’agit pas nécessairement d’étudiants qui ont changé d’orientation en raison de la pandémie, mais simplement de personnes qui ont décidé que le moment était venu pour elles d’entreprendre des études en médecine et c’est une excellente nouvelle pour les patients canadiens !
(2) Rééquilibrage entre vie professionnelle et vie privée
Lorsque la pandémie a frappé, les horaires, déjà longs, se sont encore allongés. Le temps d’attente a explosé et les situations déjà difficiles dans les salles d’urgence se sont transformées en décisions de vie ou de mort liées à l’accès aux unités de soins intensifs. Pour de nombreux médecins, le prix à payer tant du point de vue de leur santé que de leur vie personnelle était tout simplement trop élevé.
« La pratique de la médecine d’urgence et des soins intensifs se traduit par un taux d’épuisement professionnel vraiment élevé pour beaucoup de médecins », explique le Dr Daffer Ghanim, qui travaille dans la salle d’urgence de l’hôpital de Dawson Creek, en Colombie-Britannique. « Devoir placer quelqu’un en maintien des fonctions vitales est difficile sur le plan personnel.
Selon le Dr Ghanim, le stress a incité bon nombre de ses collègues à réduire leurs heures de travail et certains ne travaillent plus que 10 à 14 jours par mois. Il attribue cette réduction à un changement de mentalité de la nouvelle génération pour qui la question d’équilibre entre travail et vie personnelle est devenue une priorité.
« [Beaucoup] de médecins veulent maintenant un mode de vie équilibré », souligne-t-il. Pour certains, les longues heures de travail n’en valent tout simplement pas la peine.
Accepter des rôles de remplaçant, réduire le personnel de bureau et intégrer la technologie dans leur cabinet sont quelques-uns des moyens dont disposent les médecins pour être plus productifs. Et selon le Dr Ghanim, ces changements ne sont pas près de disparaître.
(3) Des solutions de rechange aux soins telles que la télésanté
« Je pense que nous ne nous débarrasserons jamais des codes de télésanté », déclare la Dr Alex Chesley, médecin de famille qui travaille en Colombie-Britannique. Comme le Dr Ghanim, elle a remarqué un niveau élevé d’épuisement professionnel parmi ses collègues et pense que la pandémie a été éprouvante dans le monde entier.
« Notre génération se préoccupe plus que la précédente d’atteindre un équilibre entre vie professionnelle et vie privée », souligne-t-elle. Bien que la télésanté ne fonctionne pas dans toutes les situations, de nombreux médecins trouvent plus facile de prendre des rendez-vous virtuels ou téléphoniques en plus (ou à la place) des visites en personne. Ils peuvent ainsi passer plus de temps à la maison ou participer à des activités familiales.
(4) La numérisation des processus administratifs
Le secteur des soins de santé a été nettement plus lent que d’autres professions pour ce qui est de l’adoption de nouvelles technologies, mais la pandémie a prouvé que le passage au numérique peut faire gagner temps et argent.
« Une stratégie numérique est indispensable pour atténuer les problèmes de facturation à long terme », déclare le Dr Aaron Lau, anesthésiste œuvrant en Ontario. L’utilisation des bons outils numériques (comme l’application Dr.Bill) a accéléré les processus administratifs et a contribué à l’élimination du travail en double. « Lorsqu’on est en mesure d’utiliser sans problème la facturation mobile depuis son cabinet ou son domicile, on peut garder le contrôle des demandes de remboursement et consacrer moins de temps aux tâches administratives après avoir quitté le cabinet. »
Grâce à l’utilisation de la technologie, à un plus grand contrôle de leurs horaires et à la création de moyens plus souples pour gérer leur temps, les médecins réussissent à gagner du temps et à équilibrer leurs besoins avec ceux de leurs patients.
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