Astuces budgétaires pour faire face à la hausse des prix

Par l'équipe Investisseur inspiré29 juillet 2022

Nous avons demandé à nos collègues de nous faire part de leur réaction à la montée des prix et de leurs astuces pour y faire face.

Les consommateurs de l’ensemble du pays sont aux prises avec la flambée des prix causée par une inflation élevée et persistante. Le dernier indice de stress financier de FP Canada montre que l’argent représente le principal facteur de stress pour de nombreux Canadiens, avant même le travail, la santé et les relations. Les deux tiers des répondants affirment que l’augmentation du coût de la vie est source d’angoisse financière.

Pour certains, la réalité les a rattrapés lorsqu’ils ont fait le plein d’essence. Pour d’autres, les coûts des articles de décoration ont eu l’effet d’une douche froide. La montée fulgurante du prix des aliments est un autre motif d’insatisfaction. Mais pourquoi le prix de cette vinaigrette a-t-il presque doublé ?

Nous avons demandé à nos collègues de RBC comment ils s’en sortaient. Voici ce que nous avons appris.

Nos collègues restreignent leurs déplacements

« Je crois que j’ai réalisé que les prix étaient rendus si élevés quand j’ai fait le plein d’essence pour ma fourgonnette il y a quelques mois, raconte une directrice générale, Rédaction. Le plein m’a coûté 150 $, alors que je ne payais qu’entre 90 à 100 $ lors des deux dernières années. C’est assez déprimant. »

Comme il est peu probable que le prix de l’essence diminue à court terme, elle privilégie les commerces qui sont plus proches de chez elle, même si ce ne sont pas ses préférés.

« J’ai vraiment commencé à me soucier des endroits que je fréquente et à me demander s’il était nécessaire d’y aller, confie-t-elle. Vaut-il réellement la peine de faire l’épicerie à l’autre bout de la ville ? »

Nos collègues modifient leurs habitudes d’achat

Une directrice générale, Marketing, avait l’habitude d’acheter des fines herbes au supermarché près de chez elle. Elle en achetait tellement qu’elle finissait par en mettre au compost. « Je jetais les herbes fanées, avoue-t-elle. C’était de l’argent gaspillé. »

Elle fait désormais pousser ses propres fines herbes. Tel un jardin, son balcon est rempli de plants de basilic, de menthe et de coriandre. Depuis peu, on y retrouve même des plants de fraises et de bok choy. Mais ce n’est pas qu’une question d’économie d’argent.

« C’est aussi un passe-temps amusant et peu coûteux, indique-t-elle. Tout ce dont j’avais besoin, c’était de quelques semis, de pots d’argile et d’un sac de terreau. Mes semis proviennent d’une ferme biologique locale et d’épiceries. »

Ses habitudes d’achat ont aussi changé. Il n’y a pas si longtemps, elle fréquentait surtout les magasins à grande surface où l’on trouve de tout. Cette habitude n’est pas économique, selon elle, puisque le prix des biens courants a beaucoup augmenté.

« Au lieu d’acheter tous mes aliments dans de grandes chaînes et de choisir de marques reconnues, j’ai commencé à fréquenter des commerces qui tiennent des produits génériques moins chers. La qualité des aliments frais et des denrées non périssables est comparable, et les prix sont bien meilleurs, remarque-t-elle. Je vais ensuite aller dans les magasins de produits de marque. »

Nos collègues privilégient les produits de grand format

La flambée des prix se fait sentir au-delà du prix unitaire. De nombreuses entreprises gonflent leurs prix, mais réduisent les quantités. C’est ce qu’une directrice, Marketing, a récemment remarqué à sa pharmacie habituelle lors de l’achat de produits essentiels pour une escapade routière. « J’ai payé plus de 6 $ pour une crème de format voyage ! Pourtant, le format standard de cette même crème coûte environ 7,99 $, constate-t-elle. »

Elle a opté pour le grand format et est parvenue à le faire entrer dans son sac à dos. L’important, c’est qu’elle a eu l’impression d’en avoir pour son argent.

« J’ai commencé à modifier mes habitudes et à prêter une attention particulière à mes dépenses, confie-t-elle. Je suis maintenant plus attentive à la façon dont je gère mon argent. » Elle a aussi changé ses habitudes sociales. Elle préfère recevoir à la maison plutôt que de sortir au restaurant avec ses amis. Elle passe aussi plus de temps à chercher des billets de concert gratuits.

Nos collègues revoient leurs priorités

Un directeur de produit était très heureux d’avoir acheté une maison préfabriquée au début de 2021, mais le contrat stipule que l’acheteur doit assumer toute augmentation des coûts des matériaux. Il savait qu’il pourrait être amené à débourser davantage pour sa maison, mais n’avait aucune idée de l’ampleur de la hausse.

« Je n’ai pas annulé l’achat, car j’ai acheté la maison à un bon prix et je suis prêt à accepter une certaine hausse », admet-il.

Les coûts de construction n’ont cessé d’augmenter en raison de la hausse des prix des matériaux, dont le bois d’œuvre.

Il prend maintenant des décisions en fonction de ce qui lui importe le plus. « La seule chose dont je suis maître est l’ordre de mes priorités, ce qui m’aide à gérer mon budget alors que je me renseigne sur les prix des matériaux. »

En plus d’établir des priorités, il a pris l’habitude d’épargner. « J’ai aussi continué à mettre de l’argent de côté. Je sais que j’en aurai probablement besoin pour cette nouvelle demeure. J’espère que je réussirai ainsi à compenser une partie de la hausse des coûts causée par l’inflation. »

Nos collègues recherchent constamment les rabais

Un stratégiste, Contenu, a d’abord entendu parler de l’inflation dans les médias. Il croyait que la situation ne serait que temporaire, comme le prédisaient de nombreux représentants de la banque centrale. Il n’a pas bronché lorsque le prix de ses nouilles instantanées préférées est passé de 3,99 $ à 4,99 $. La montée des prix s’est toutefois répercutée ensuite sur les dumplings, le riz et même les billets d’avion. Les billets de retour vers la Chine, son pays d’origine, sont désormais deux fois plus chers qu’avant la pandémie.

Pour faire face à l’inflation, il compare méticuleusement les prix.

« Quand je vais à l’épicerie, je porte une attention particulière aux rabais. J’ai récemment remarqué que les croustilles de maïs de marque sont toujours moins chères au magasin près de chez moi qu’au dépanneur, observe-t-il. Je vis dans un secteur où il y a beaucoup de supermarchés. Je m’efforce parfois de mémoriser l’endroit où les produits que je consomme régulièrement sont les moins chers. »

« Je mange beaucoup de crème glacée. J’adore les produits Häagen-Dazs, mais je ne les achète que lorsqu’ils sont en promotion, ajoute-t-il. Il y a tellement de marques parmi lesquelles choisir. Je suis prêt à me contenter d’un pot de crème glacée qui contient moins de brisures de chocolat, mais dont le prix est deux dollars moins élevé. »

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.