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Choisir une spécialité médicale : hématologie

Par Maxine Betteridge-Moes

Publié le octobre 21, 2022 • 8 min de lecture

Bien que chaque spécialité médicale soit unique, l’hématologie (la science ou l’étude du sang, de ses composants et des maladies qui y sont liées) présente un grand choix de carrières, tant dans le domaine clinique qu’en laboratoire.

« L’hématologie est une spécialité unique en raison de ses nombreuses possibilités de pratique », déclare le Dr Christopher Hillis, hématologue, professeur adjoint et chef adjoint de l’information médicale au Hamilton Health Sciences. « C’est une branche de la formation médicale que peu de gens connaissent, ce qui en fait une pratique intéressante et gratifiante. »

Quels sont les différents types d’hématologie ?

Le travail d’un hématologue est varié, puisqu’il s’occupe autant de patients hospitalisés que de patients externes, en plus de prendre en charge des aspects pratiques, dont plusieurs procédures.

Les principaux types d’hématologie comprennent ce qui suit :

  • Hématologie maligne : Cancer affectant le sang, la moelle osseuse et les ganglions lymphatiques.
  • Hématologie bénigne : Diagnostic de maladie non cancéreuse des globules rouges, des globules blancs, des plaquettes ou des protéines qui agit sur les saignements et la coagulation.
  • Hématologue de laboratoire : Spécialiste qui effectue des tests et analyses hématologiques de routine, des tests et analyses relatifs à la coagulation limitée et divers tests et analyses des liquides organiques.

La plupart des hématologues possèdent également des compétences dans l’une ou plusieurs des sous-spécialités de la discipline, dont celles-ci :

  • Hémato-oncologie : Leucémie aiguë ou chronique, lymphome ou myélome multiple.
  • Hémostase/thrombose : Trouble de l’hémostase ou de la coagulation sanguine, et prise en charge des traitements antithrombotiques.
  • Troubles sanguins (production ou destruction) : Parmi ces troubles, mentionnons l’insuffisance médullaire, l’anémie et les maladies sanguines auto-immunes.
  • Médecine transfusionnelle (ou transfusiologie) : Transfusion du sang ou de ses composants.
  • Hématologie pédiatrique : Spécialiste des troubles chez les nourrissons, les enfants et les adolescents.

À quoi ressemble la journée typique d’un hématologue ?

Le travail diffère considérablement en fonction de la pratique. Et puisque les hématologues travaillent souvent par rotation au sein d’une équipe multidisciplinaire, il n’est pas rare que leurs tâches quotidiennes diffèrent.

Par exemple, le Dr Hillis est un médecin universitaire spécialisé en hématologie maligne, qui concentre ses efforts sur une maladie appelée leucémie lymphoïde chronique (LLC), un cancer du sang et de la moelle osseuse. Il consacre habituellement environ le tiers de son temps aux soins directs aux patients, ce qui comprend le traitement de patients qui réagissent mal aux transfusions ou qui ont besoin d’un traitement urgent.

Pendant 10 semaines dans l’année, il prodigue également des soins à l’unité des patients hospitalisés de l’hôpital d’Hamilton, laquelle prend en charge des patients aux prises avec des affections hématologiques malignes de toutes sortes. « C’est le moment où je me consacre plus pleinement au travail clinique, ce que j’aime vraiment », déclare le Dr Hillis. Il prodigue également aux patients hospitalisés des soins sur appel, en dehors de ses heures de travail, en plus de se concentrer sur l’amélioration des dossiers médicaux électroniques et de rédiger des demandes de subventions de recherche.

À quoi ressemble l’équilibre travail-vie personnelle pour un hématologue ?

Comme pour la plupart des spécialités médicales, les exigences de l’emploi peuvent avoir une incidence sur la conciliation travail-vie personnelle. « Lors d’une semaine de travail clinique auprès de patients hospitalisés, il est vraiment difficile de préserver cet équilibre, déclare le Dr Hillis. Je ne rentre pas à la maison à l’heure prévue. C’est une période occupée, car je dois également gérer ma pratique externe et assumer mes tâches administratives tout en m’occupant de mes patients externes. »

Le Dr Hillis conseille aux étudiants en médecine de tenir compte dès le départ de la conciliation travail-vie personnelle, surtout ceux qui ont une famille ou qui veulent en fonder une. « Tout au long de votre formation, ne négligez pas votre partenaire et n’oubliez pas ce qui est important pour sa vie et sa carrière, déclare-t-il. Pour réussir, vous devez savoir où se trouve votre réseau de soutien. »

Quels sont les emplois disponibles pour un hématologue ?

La disponibilité des emplois dans ce marché fluctue, déclare le Dr Hillis, car le gouvernement exerce un contrôle par province sur le nombre de postes offerts en hématologie maligne et en hématologie de laboratoire. Ce processus exige donc que le gouvernement détermine le lieu de travail et le salaire avant qu’un poste ne soit offert.

« Dans le marché actuel, il y a nettement plus de postes à pourvoir que de candidats pour les occuper. Toutefois, les postes pourraient éventuellement tous être pourvus, ce qui changerait alors la donne », déclare-t-il.

Heureusement, les postes en hématologie bénigne sont souvent rémunérés à l’acte, et cette rémunération s’ajoute au salaire versé pour le travail en laboratoire. En raison de la nature du travail, qui comprend l’établissement de diagnostics et des soins à des patients externes, un hématologue a besoin d’être affilié d’une façon quelconque avec un hôpital.

« Les hôpitaux doivent souvent faire appel à des hématologues consultants pour traiter des patients hospitalisés. Il y a bien plus de postes en hématologie bénigne à pourvoir que de candidats pour les occuper, et ce sera toujours le cas », déclare le Dr Hillis.

Que devraient rechercher les étudiants dans un programme d’hématologie au Canada ?

« Il n’y a pas de mauvais programme au Canada ; ils sont tous formidables, et la communauté de médecins et d’hématologues est vraiment agréable », déclare le Dr Hillis.

Il suggère de choisir un programme selon le type de pratique souhaité et en fonction du type et de la taille de la communauté au sein de laquelle l’emploi sera exercé.

« Si vous voulez vous retrouver dans une communauté où vous travaillerez comme généraliste, il vous serait utile de suivre un programme de formation auquel seraient inscrits d’autres généralistes, car vous auriez ainsi des modèles. Vous pourriez découvrir comment ils gèrent leur pratique et apprendriez à demeurer informé sur diverses maladies, déclare le Dr Hillis. Le Canada compte aussi des centres cliniques et de recherche de renommée mondiale. Vous pourriez vouloir y travailler et rencontrer des gens, pour ainsi donner un bon départ à votre carrière. »

Quelles sont les plus grandes difficultés en hématologie ?

Il se passe beaucoup de choses ailleurs que sur le terrain en médecine, et ce n’est pas différent en hématologie.

« Il y a des choses dont on ne vous parle pas à l’école de médecine, par exemple des formulaires d’assurance à remplir, des obstacles à l’accès aux médicaments ou de l’intervention proactive auprès des hôpitaux pour obtenir un accès rapide aux diagnostics. Cette partie du travail n’est pas agréable, car c’est de la paperasse. Il n’y a pas d’interaction avec les gens. » Pendant votre formation médicale, le Dr Hillis vous suggère de demander conseil à vos collègues sur la façon de bien gérer vos tâches administratives pour vous assurer de réussir dans tous les aspects de votre travail.

Quel est l’aspect de votre travail que vous préférez ?

« L’hématologie permet d’entretenir des relations à long terme avec les patients, puisqu’il s’agit de traiter des maladies chroniques, déclare le Dr Hillis. Je traite des maladies dont souffrent des patients qui, espérons-le, seront encore là après ma retraite, à condition que je fasse mon travail correctement et que ces patients soient encore assez jeunes. Ce n’est peut-être pas le genre de satisfaction que recherchent certaines personnes, mais pour d’autres, c’est un puissant incitatif à opter pour cette spécialité. Vous ne verrez peut-être pas ces patients tous les mois, mais ce sont des patients que vous suivrez tout au long de votre carrière. »

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Éducation Planification et développement de carrière