Pour déclarer ses revenus correctement et faire tous ses paiements à temps, il faut être organisé, prévoyant et bien renseigné.
Voici cinq conseils qui vous aideront à gérer efficacement les obligations fiscales de votre entreprise.
1. Mettez suffisamment d’argent de côté
De nombreux propriétaires d’entreprise, en particulier ceux qui en sont à leurs débuts, ne connaissent pas toutes leurs obligations en matière de déclaration de revenus. Pour éviter les bévues (ou pour vous assurer un coussin de sécurité advenant une erreur de calcul), il vaut toujours mieux adopter une approche conservatrice quant au pourcentage que vous mettez de côté à la réception d’un paiement.
Vous avez également intérêt à connaître tous les types de paiements que vous devrez faire. Voici quelques points à garder à l’esprit :
Sachez quand les versements doivent être effectués :
- Reporter un versement peut être un exercice délicat pour certains propriétaires dont les revenus d’entreprise fluctuent. Il est donc important d’être au courant des échéances et d’avoir un coussin de sécurité.
- Les entreprises sont tenues de produire leur déclaration de revenus au plus tard le 15 juin de chaque année civile, mais tout montant exigible doit être payé au plus tard le 30 avril ou le jour ouvrable suivant.
- Après votre première année en affaires, l’Agence du revenu du Canada (ARC) vous demandera de faire des versements d’impôt trimestriels plutôt qu’un seul versement annuel en avril.
- Déclarez les revenus de l’entreprise, et non les paiements reçus. La déclaration de revenus doit reposer sur les montants facturés et non sur les paiements encaissés. Par exemple, vous devez déclarer le montant que vous avez facturé pour des services que vous avez fournis, même si votre client ne vous a pas encore payé. C’est pourquoi il est judicieux de mettre de côté un pourcentage suffisamment élevé des paiements reçus pour combler tout écart causé par les sommes à recevoir.
2. Renseignez-vous sur vos obligations au titre du Régime de pensions du Canada (RPC) et du Régime de rentes du Québec (RRQ)
Une charge souvent oubliée est la cotisation au RPC et au RRQ, qui représente 9,9 % des gains ouvrant droit à pension (jusqu’à un montant maximum établi chaque année).
Si vous avez des employés, cette cotisation est divisée également entre vos employés et vous. Si vous êtes travailleur autonome, cependant, vous devez assumer la totalité de cette cotisation.
Pour vous donner une idée de votre obligation au titre du RPC et du RRQ, retenez que la contribution maximale pour un travailleur autonome en 2017 est de 5 128,20 $.
3. Inscrivez-vous aux fichiers de la TPS et de la TVQ
Bien que vous n’ayez à payer ni la TPS ni la TVQ si votre entreprise touche des revenus inférieurs à 30 000 $ par année, vous devrez vous inscrire aux fichiers de la TPS et de la TVQ dans les 29 jours suivant le dépassement de ce seuil. Si vous pensez que les revenus de votre entreprise dépasseront un jour les 30 000 $, vous pouvez vous y inscrire dès maintenant. Vous n’aurez plus à vous en soucier par la suite. Il est facile de s’inscrire en ligne. En établissant un compte à l’avance, vous en aurez moins à faire quand votre entreprise prendra de l’expansion.
4. Prévalez-vous (raisonnablement) des déductions fiscales auxquelles vous avez droit
De nombreux propriétaires d’entreprise oublient qu’ils peuvent déduire de leurs revenus une partie des frais engagés pour leur maison et leur voiture s’ils les utilisent pour le travail.
Calculez le pourcentage de la superficie de votre maison que vous utilisez pour le travail. Appliquez ensuite ce pourcentage à vos factures d’électricité et de gaz, à vos taxes foncières et à vos versements hypothécaires, à titre de dépenses d’affaires. La même règle s’applique à votre voiture : déterminez le pourcentage des déplacements que vous effectuez pour le travail et déduisez de vos revenus ce pourcentage de vos mensualités de prêt ou de location, de vos coûts d’entretien et de vos factures d’essence.
La possibilité de déduire une partie des frais de logement et de déplacement est un immense avantage pour les propriétaires de petite entreprise, mais il ne faut pas en abuser. Veillez à ce que les déductions que vous demandez soient raisonnables. Par exemple, si vous dites consacrer 80 % de la superficie de votre maison à votre entreprise et que vous êtes un concepteur graphique ou un expert-conseil indépendant, il se peut que vous éveilliez les soupçons.
5. Soyez bien organisé
Utilisez-vous une boîte à chaussures pour conserver vos reçus ? Si c’est le cas, sachez que vous n’êtes pas le seul, mais que vous ne vous facilitez pas la tâche pour vos déclarations de revenus. Lorsque vous obtenez un reçu de caisse, inscrivez-y au verso le motif de la dépense. Ainsi, vous n’aurez pas à faire appel à vos souvenirs au moment de comptabiliser vos dépenses. Classer vos reçus par catégorie au fur et à mesure est aussi une bonne idée. Vous perdrez moins de temps au printemps.
Une excellente façon de gérer vos dépenses d’affaires est d’utiliser une carte de crédit d’entreprise : elle vous permet de garder vos dépenses d’affaires séparées de vos dépenses personnelles. Peut-être trouveriez-vous plus simple de comptabiliser vos dépenses de façon électronique ? Certains logiciels disposent d’options pour importer les opérations de votre carte de crédit d’entreprise et les classer automatiquement par catégorie. Par exemple, le logiciel de comptabilité Wave vous permet de numériser vos reçus afin de simplifier la gestion de vos dépenses d’entreprise.
La gestion des taxes et impôts de votre entreprise peut sembler complexe, mais si vous maintenez de bons dossiers, budgétisez en fonction d’imprévus et profitez raisonnablement des déductions fiscales auxquelles vous avez droit, vous sentirez plus en confiance et prêt à affronter la période des déclarations de revenus.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.