Comment s’y retrouver la nouvelle normalité ?

Par l'équipe Investisseur inspiré15 Décembre 2022
La conseillère en bien-être Amy Deacon partage des moyens simples pour nous aider à naviguer dans le monde d'après pandémie.
La conseillère en bien-être Amy Deacon partage des moyens simples pour nous aider à naviguer dans le monde d’après pandémie.
Au plus fort de la pandémie, garder l’équilibre et se concentrer sur le bien-être a demandé un effort monumental et a souvent semblé hors de portée. Maintenant que nous sommes une fois pour toute dans une ère post-pandémique, les choses devraient revenir à la normale, n’est-ce pas ? Mais qu’estime-t-on normal aujourd’hui ?
Si certains reprennent leurs activités d’avant avec aisance, que ce soit à titre professionnel ou personnel, il demeure difficile pour d’autres de déterminer quelles devraient être les prochaines étapes. Selon Amy Deacon, fondatrice et chef de la direction de Toronto Wellness Counselling, il n’existe pas de solution unique pour faire face à cette situation ; comme avant la pandémie, vos besoins personnels et vos responsabilités doivent être au cœur de vos motivations.
« Pour y voir clair, réfléchissez aux stratégies de défense que vous adoptez lorsque divers facteurs de stress vous envahissent ? Comment vous protégez-vous et qu’est-ce qui compte le plus à ce moment ? Dressez la liste de vos difficultés, et commençons à noter tous les éléments auxquels nous devons nous attarder », dit Mme Deacon.
Lors d’une récente discussion avec RBC, Mme Deacon a présenté plusieurs moyens simples permettant de comprendre notre nouvelle normalité et de saisir les défis et les occasions qui se présentent à nous, tout en faisant du mieux-être une priorité. (Indice : trouver ce qui nous procure du plaisir !)
Établissez des liens
« Le confinement a diminué la volonté des gens d’entretenir des connexions sociales, mais il est important de rétablir ces liens », affirme Mme Deacon.
Comme de nombreuses entreprises adoptent un modèle de travail hybride, Mme Deacon affirme qu’il est temps de renouer avec nos collègues pour reconstruire nos liens sociaux. En plus de renforcer la collaboration avec vos collègues de travail, rétablir de tels liens peut être bon pour la santé mentale. « Le milieu de travail est l’un des rares endroits où nous pouvons rencontrer des gens régulièrement. Profitez-en pour prendre un café avec vos collègues. C’est bon pour votre cerveau et pour notre tissu social. »
Même s’il se peut que vous n’aimiez pas travailler avec chacun de vos collègues (c’est le moins qu’on puisse dire !), Mme Deacon soutient que les relations au travail sont importantes. « C’est comme manger du brocoli ; vous n’en aimez peut-être pas le goût au début, mais ce sera vraiment bon pour vous à long terme », dit-elle. « Nous avons besoin de relations, et c’est l’un des facteurs les plus prévisibles qui déterminera la qualité de nos vies, en plus d’avoir une grande incidence sur notre santé mentale et sur notre résilience. »
Reconnaissez vos émotions
Il n’y a pas de honte à ressentir tout ce que vous ressentez.
Le premier pas vers la gestion des émotions négatives est d’apprendre à les accepter, souligne Mme Deacon. Prenons la colère comme exemple. « Si vous reconnaissez votre colère et que vous la laissez passer à travers votre corps, elle retombera probablement dans les 90 secondes. Vous devez apprendre à la laisser cheminer », dit-elle. Elle ajoute que c’est souvent lorsque nous évitons ou que nous engourdissons nos émotions qu’elles prennent le dessus.
Pour Amy Deacon, la pandémie a été une occasion d’apprendre à gérer ses émotions. Une des choses à faire, ajoute-t-elle, est de laisser libre cours aux émotions difficiles. Notez-les dans un journal, parlez-en à un thérapeute, faites de l’exercice pour éliminer le stress. Toutes ces activités aident à être plus calme et à y voir plus clair.
Elles contribuent à dissiper l’amertume, précise-t-elle. Ensuite, vous devez tenter de savoir ce qui vous procure de la joie dans la vie. Jouer avec votre animal de compagnie vous calme-t-il ? Sentez-vous un regain d’énergie après une partie de pickleball ? Que diriez-vous de planifier une escapade d’un week-end ou de faire une activité créative ?
« Les temps ont été durs, mais il s’agit d’une excellente occasion d’apprendre aux jeunes comment prendre soin d’eux-mêmes. C’est une réelle chance de pouvoir mieux les informer au sujet de la santé mentale », dit-elle.
Pour Mme Deacon, passer du temps avec ses deux jeunes filles lui rappelle que la joie émane parfois des choses les plus simples.
Définissez les limites et les priorités
Pour beaucoup d’entre nous, notre mode de vie et le fait d’être occupés nous éloignent parfois de nos priorités. Concentrons-nous sur les éléments auxquels nous consacrons notre énergie et sur nos façons de faire, avance Mme Deacon.
« Nous souhaitons accomplir le plus de choses possible, mais il est important de comprendre quelles sont nos priorités en tant qu’individu et en tant qu’équipe », souligne Mme Deacon. À cette fin, elle recommande de se poser ces quelques questions : « À la fin de ma journée, que sera-t-il le plus important d’avoir accompli ? Quel est l’élément que je souhaite le plus rayer de ma liste ? Quels sont les éléments qui peuvent attendre au lendemain ? »
Fixer des limites est tout aussi crucial.
« Parfois, nous avons le réflexe de persévérer sans relâche », souligne Mme Deacon. « Est-ce que le monde entier va s’effondrer parce que vous allez marcher 20 minutes dehors ? Probablement pas. » L’établissement de limites nous aide non seulement à mieux établir les priorités, mais c’est aussi une façon de ne pas perdre de vue les objectifs ultimes qui comptent vraiment.
« Pour fixer des limites, demandez-vous : qu’est-ce que vous essayez de protéger dans votre vie ? Essayez-vous de protéger votre santé mentale ? Essayez-vous de protéger votre productivité ? Ou essayez-vous de protéger votre santé physique ? Vos relations, vos rencontres ou vos moments avec vos enfants ?», demande Mme Deacon.
Limitez le temps consacré aux médias sociaux
Briser nos habitudes de défilement sans réfléchir peut être difficile, mais Amy Deacon nous met en garde contre le réflexe de se tourner vers les médias sociaux.
« La recherche a démontré que lorsque nous sommes sur les médias sociaux, nous sommes grandement susceptibles de nous déconnecter, après 20 minutes d’utilisation, en nous sentant anxieux et déprimés », dit-elle.
Utilisez plutôt ce temps de défilement pour les activités qui vous remontent le moral et qui vous donnent de l’énergie. Mme Deacon a quelques suggestions : pourquoi ne pas écouter de la musique amusante ou appeler un ami avec qui vous n’avez pas parlé depuis un moment ? Ou peut-être allez-vous enfin pouvoir écouter cet excellent balado dont tout le monde parle.
Prendre une pause des médias sociaux vous donne de l’espace pour réfléchir et vous détendre, dit Mme Deacon. « Vous n’avez pas besoin d’entendre l’opinion de tout le monde. Vous n’avez pas besoin d’être submergé par autant de voix. Nous devons apprendre à passer plus de temps hors ligne, dans la vie réelle, avec des gens en chair et en os. »
La nouvelle norme sera différente pour tout le monde, mais comme le dit Mme Deacon, la compréhension de vos propres besoins, responsabilités et priorités peut vous aider à vous orienter. Et cela en vaut vraiment la peine.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.