Aller au contenu principal
RBC
Laila Diodati n'avait jamais pensé posséder un jour une pâtisserie. Formée en sciences politiques, elle planifiait plutôt une carrière dans l'enseignement. Mais après une fringale de gâteau au fromage insatisfaite pendant sa troisième grossesse, elle a pris les choses – et les ingrédients – en main.

Les entreprises sont souvent fondées en réponse à une occasion, lorsque quelqu’un se dit que « cela devrait exister ». La série #OccasionEnOr met en vedette des propriétaires de petite entreprise qui ont saisi de telles occasions de combler une lacune, de résoudre un problème ou de répondre à un nouveau besoin même quand il fallait, pour ce faire, surmonter de nombreux obstacles. Là où certains ne voyaient que des risques et de l’incertitude, ces entrepreneurs ont cerné et exploité l’occasion. Découvrez comment ces entreprises canadiennes ont saisi une occasion en or de créer quelque chose de nouveau, de mieux ou de différent.

Située à Burlington, en Ontario, Laila’s Cheesecake Co. est une entreprise prospère. L’ouverture d’un tel commerce en pleine pandémie pouvait sembler risquée, mais Laila a tiré parti du mouvement pour « l’achat local » qui prenait de l’ampleur dans les réseaux depuis dix-huit mois. Grâce à ses relations dans le quartier et au bouche-à-oreille qui ont permis de faire rapidement connaître la nouvelle entreprise, Laila’s Cheesecake Co. livre des gâteaux au fromage délicieux et sortant de l’ordinaire dans la collectivité et même au-delà.

Une idée qui mûrit

Comme c’est le cas de nombreuses entreprises, Laila’s Cheesecake Co. a été établie pour combler une lacune cernée par Laila Diodati, enceinte de sept mois, lors d’une fringale de gâteau au fromage. « J’ai visité environ cinq épiceries et quelques pâtisseries, mais je n’ai rien trouvé qui réponde à mes attentes », a-t-elle expliqué lors d’une récente entrevue. Elle s’est donc lancée dans la confection de ses propres gâteaux au fromage, passant les cinq jours suivants à mettre à l’essai de nombreuses variantes. « Je n’oublierai jamais le moment où j’ai mis au point ma recette », affirme-t-elle.

Prête à se lancer en affaires dans sa propre cuisine pour commencer, elle a communiqué avec des connaissances et des entreprises de sa collectivité pour leur annoncer sa nouvelle initiative. « Je me suis rendue dans des cafés pour leur proposer de faire l’essai de mes gâteaux. J’ai contacté d’autres propriétaires d’entreprises, des gens de mon quartier, l’école de mes enfants… J’ai vraiment tout fait pour établir de solides liens », dit-elle.

Elle s’est aussi jointe, sur Facebook, à des groupes de restaurateurs de collectivités voisines comme Oakville, Hamilton et Watertown. Ces groupes étaient en plein essor pendant la COVID-19 grâce à la vague de soutien communautaire des entreprises locales. « Chacun de ces groupes comprend plus de 20 000 membres. Un jour, quelqu’un a fait une publication à mon sujet et j’ai été submergée de messages et de courriels », se souvient Laila. Deux ans plus tard, lorsqu’elle a ouvert sa pâtisserie avec pignon sur rue, elle était donc déjà connue. « Ces relations développées en ligne m’ont vraiment beaucoup aidée à démarrer, de même qu’à prospérer après l’ouverture de mon commerce », dit-elle. Active sur Instagram, Facebook et TikTok, Laila tire parti de la puissance des relations aussi bien en ligne que hors ligne. « Je demande à tous les gens qui entrent dans ma pâtisserie comment ils ont entendu parler de moi. La plupart disent que c’est grâce à Facebook, à Instagram ou à la recommandation d’un ami. »

Gérer la hausse de la demande

Lors de l’ouverture de la pâtisserie, Laila vendait la totalité de sa production chaque jour. « Nous avons eu du mal à répondre à la demande au cours des quatre premiers mois. Il y avait des files d’attente et nous recevions des quantités d’appels et de courriels… C’était incroyable », explique Laila.

Au début, elle offrait toutes les saveurs en tout temps, mais cette façon de faire s’est rapidement avérée inefficace et impossible à maintenir. S’inspirant des pâtisseries spécialisées en petits gâteaux, elle a changé son modèle d’affaires et commencé à offrir six saveurs par semaine, individuellement et en assortiments de six gâteaux. Ses autres spécialités sont disponibles sur commande.

Elle a aussi réalisé qu’il y avait trop à faire, sur le plan de la gestion d’entreprise, pour une seule personne. « J’ai une tendance naturelle à trop en faire dans tous les aspects de ma vie parce que je suis perfectionniste et que j’aime plaire aux gens. J’ai toutefois réalisé que l’épuisement me guettait. »

Afin de répondre à la demande croissante sans mettre sa santé en danger, Laila a embauché du personnel, ce qui a eu inopinément pour effet de l’inciter à mieux gérer les attentes de la clientèle. « Je ne veux pas que mon personnel soit surmené, dit-elle. Il m’est donc plus facile de refuser les commandes qui dépassent nos capacités. »

Laila met actuellement à jour son site Web pour lui permettre d’accepter les commandes et les paiements en ligne. Elle pourra ainsi réduire le fardeau administratif que représente la réception par courriel des commandes et des demandes de renseignements. « Mes clients pourront rapidement sélectionner la saveur et la taille du gâteau souhaité, indiquer la date à laquelle ils veulent passer prendre leur commande, et payer. Cela sera plus facile pour nos clients, pour notre personnel et pour moi. »

Certains aspects restent à déterminer, surtout parce que les gâteaux au fromage sont faits à la main et offerts frais tous les jours. « Il est difficile de prévoir combien de gâteaux il faut confectionner chaque jour, explique Laila. Ces détails se résoudront au fil du temps. »

Donner au suivant

« J’adore établir des relations avec les gens, explique Laila. J’aimerais pouvoir dire que, comme on me le conseillait, j’ai privilégié l’aspect commercial de mes activités, mais en fin de compte, ce sont les liens que j’ai tissés avec les gens qui ont assuré ma réussite. »

Laila est reconnaissante du soutien de la collectivité, en ligne comme hors ligne. Elle prend donc soin de donner au suivant.

Par exemple, c’est un étudiant entrepreneur en herbe qui programme son site Web. Elle aime soutenir les nouveaux entrepreneurs et sait qu’il mettra tout son talent à son service.

De plus, malgré l’intensité de la demande, les besoins de sa jeune famille et son horaire très rempli, Laila a trouvé le temps de tendre la main à sa collectivité pendant la COVID-19. Dans le cadre de son initiative « Random Acts of Cheesecake » (Gestes spontanés de gâteaux au fromage), ses amis et ses clients lui indiquaient des gens qui avaient besoin d’un geste de bonté ou qui se dévouaient pour leur collectivité. « Je prenais connaissance des nominations, souvent émue jusqu’aux larmes, et je choisissais qui recevrait un gâteau, explique Laila. J’ai donné ainsi environ 25 gâteaux au fromage entre juin et octobre 2020. »

Aujourd’hui, alors qu’elle continue de vendre la totalité de sa production, Laila poursuit ses recherches et ses essais pour déterminer comment augmenter sa production sans compromis sur la qualité. Elle n’a heureusement aucune difficulté à embaucher le personnel dont elle a besoin, car les gens ont une passion pour les bons gâteaux au fromage et les entrepreneurs qui répandent joie et générosité autour d’eux.

Conseils à d’autres propriétaires d’entreprise

Bien qu’il s’agisse d’une petite entreprise locale, Laila’s Cheesecake Co. est très populaire au sein de sa collectivité et même au-delà. Voici les conseils de Laila aux gens qui sont tentés de se lancer en affaires :

Démarquez votre produit : Pour réussir en affaires, il est essentiel que votre offre se distingue. Pour Laila, c’est la qualité de son produit. « On me dit que je n’ai même pas besoin de marketing, indique Laila, dont les clients qualifient les gâteaux de soyeux. Les gens publient des commentaires dans lesquels ils parlent d’expérience euphorique et disent que mes gâteaux sont un régal. »

Frappez à toutes les portes : C’est en tissant de solides liens communautaires que Laila a fait connaître son produit. C’est par suite d’appels et de courriels à diverses entreprises que les gâteaux de Laila sont maintenant offerts tant dans des commerces locaux que par de grands détaillants comme Nordstrom.

Ayez une forte présence en ligne et sur les réseaux sociaux : Laila pensait être bien connue à Burlington, mais après s’être jointe à des groupes Facebook et avoir augmenté sa présence sur Instagram, elle a réalisé que seule une petite partie de la population la connaissait. Une grande partie de ses activités commerciales sont dues à sa présence en ligne, qu’elle développe constamment.

Soyez prudent lorsque vous prenez de l’expansion : Avant d’ouvrir son commerce, Laila a calculé combien de commandes elle devrait recevoir et combien de gâteaux au fromage elle devrait vendre par jour pour avoir les moyens d’embaucher deux employés. « Maintenant, j’ai huit employés et j’ai triplé mes ventes quotidiennes », dit-elle.

Lancez-vous : Laila sait que son nouveau site de commerce électronique ne sera pas parfait au début, surtout pour gérer la demande. Mais elle sait aussi que si elle attendait que tout soit parfait, elle n’agirait jamais.

Un autre article de la série « Femmes entrepreneures canadiennes » :

Les entrepreneures changent les choses par leur esprit de leadership et d’innovation

Lire le suivant

Comment la société Theory+Practice et sa fondatrice, Rogayeh Tabrizi, relient des entreprises à leurs clients par l’intermédiaire des données

Lire le suivant

La PDG de Technovation Montréal, Stéphanie Jecrois, explique en quoi l’acquisition de compétences technologiques renforce la confiance

Lire le suivant

Avec Virtual Gurus, Bobbie Racette démontre la force d’une approche axée sur l’inclusivité

Lire le suivant

Shauna Curry s’attaque à l’un des problèmes les plus urgents au monde, et partout des femmes passent à l’action

Lire le suivant

Des valeurs fortes et une détermination inébranlable : comment Jacqui Winter a créé HR Project Partners et mis le cap sur la croissance

Lire le suivant

La fondatrice de la société One37 ID, Fadwa Mohanna, mène la charge sur les questions de confidentialité des données et d’équité entre les sexes dans la technologie

Lire le suivant

Areli Beauty : une marque de soins de la peau centrée sur le pouvoir d’agir et le bien-être personnel

Lire le suivant

Krave Granola : de bons ingrédients, des produits sur mesure, et la mission de redonner aux autres

Lire le suivant

La fondatrice de Canadian HR Solutions explique sa transition d’un poste dans le secteur des grandes entreprises à la vie d’entrepreneure dynamique, et comment elle a misé sur elle-même

Lire le suivant

Ellie Bianca, une marque qui vise à soutenir un million de femmes

Lire le suivant

Formation en STIM pour les jeunes du monde entier : comment Anu Bidani a transformé l’entreprise communautaire STEM MINDS en société mondiale

Lire le suivant

Sharing Our Cultures : promouvoir le multiculturalisme et l’inclusion à Terre-Neuve-et-Labrador

Lire le suivant

Les 5 conseils de Bryan et Sarah Baeumler sur le démarrage et la croissance d’une entreprise

Lire le suivant

#PetitesEntreprisesRéinventées : Du studio à l’espace virtuel : l’expansion de Soul Studio en période de COVID-19

Lire le suivant

Eugenia Duodu table sur les STIM pour changer la vie des jeunes

Lire le suivant

Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin RBC : une célébration virtuelle soulignant l’impact et la réussite

Lire le suivant

L’entreprise de Sylvia Parris-Drummond impulse le changement pour les Afro-Néo-Écossais

Lire le suivant

Twenty One Toys: développer l’empathie et la résilience en cette période critique

Lire le suivant

Les femmes transforment le monde des affaires

Lire le suivant

Lily Tse raconte la fondation de Think Dirty, qui s’intéresse à la vraie nature des produits de beauté #maréalisation

Lire le suivant

Kathleen Quinlan nous parle du démarrage de Fiore Botanica dans sa cuisine #maréalisation

Lire le suivant

Comment les baby-boomers et les milléniaux façonnent l’avenir des petites entreprises

Lire le suivant

Transformation du transport par les nouvelles technologies

Lire le suivant

Jennifer Hamilton parle de la création d’un créneau commercial : Oxygen Yoga & Fitness #maréalisation

Lire le suivant

Saccade Analytics : 30 ans de recherche pour la création d’InSight, un appareil permettant de diagnostiquer plus de 200 troubles neurologiques #maréalisation

Lire le suivant

Les fondatrices de Routine expliquent comment la création de produits naturels propres a mené à la fondation d’une entreprise internationale prospère #maréalisation

Lire le suivant

Sommet canadien SheEO 2019 : À l’honneur, des agentes de changements positifs ouvrant la voie à un monde meilleur

Lire le suivant

Luann Baker-Johnson, fondatrice de Lumel Studios, parle de la création artistique dans le Grand Nord. #maréalisation

Lire le suivant

Le fondateur de LeDaveed, Andy Dale, mène son entreprise à sa façon #maréalisation

Lire le suivant

La cofondatrice de Walton Wood Farm donne des conseils éclairés aux jeunes entrepreneurs #maréalisation

Lire le suivant

Une innovation n’est efficace que si elle est adoptée : entrevue avec Janice Diner, fondatrice de Horizn #maréalisation

Lire le suivant

Joanna Griffiths, fondatrice de Knix, nous explique comment établir une entreprise au service d’une mission #maréalisation

Lire le suivant

Confiez-nous votre lessive : comment Vaundry emploie la technologie pour décharger ses clients d’une tâche fastidieuse #maréalisation

Lire le suivant

Dr. Marjorie Dixon parle des raisons pour lesquelles elle a fondé Anova Fertility & Reproductive Health #maréalisation

Lire le suivant

Habiliter les entrepreneures dès aujourd’hui pour bâtir un avenir meilleur

Lire le suivant

Toni Desrosiers parle des raisons pour lesquelles elle a fondé Abeego #maréalisation

Lire le suivant