Deuxième chance : Guide pour obtenir des articles gratuits (ou usagés)

Par Iman Sheikh7 octobre 2022
Découvrez comment obtenir des articles de qualité pour presque rien, tout en évitant que des articles encore utilisables ne se retrouvent à la décharge.
Julie Rybarczyk a toujours aimé les magasins d’aubaines. Sa maison et sa garde-robe regorgent de trouvailles d’occasion provenant d’un ensemble de boutiques de collection et d’annonces sur Craigslist. « J’adore trouver des choses qui ont une histoire », dit-elle. « Évidemment, vous pouvez obtenir des articles à des prix intéressants, plus bas. Mais j’adore aussi la chasse aux aubaines. » Parmi ses trouvailles préférées, on trouve un canapé rose, qui a autrefois appartenu à Ann Landers, et une affiche de café rétro, suspendue dans sa salle à manger.
Au début de la pandémie, Mme Rybarczyk, qui était confinée et n’avait nulle part où chasser les aubaines, a découvert Facebook Marketplace, un forum en ligne qui permet l’achat et la vente de biens d’occasion. Cette découverte l’a aidée à chasser l’ennui. « Je visite Facebook Marketplace tous les jours », précise-t-elle. « Chaque semaine, je me promène en ville pour ramasser quelque chose, je vends des articles ou je commande des biens que quelqu’un m’enverra. En ce moment, je vends des articles sur Marketplace pour maintenir mes habitudes. »
Elle n’est pas la seule. Les groupes dédiés à l’achat et à la vente ou les groupes du type « Buy Nothing » (N’achetez rien) de quartier, qui sont généralement en ligne, ne sont pas un phénomène nouveau, mais ils gagnent en popularité en raison de la pression qu’exerce la hausse des prix sur les budgets des ménages. Certains groupes, comme Facebook Marketplace, sont basés sur des algorithmes sophistiqués en fonction de votre emplacement ; d’autres, comme Stooping Toronto sur Instagram, ont une portée moindre et ciblent, par exemple, un quartier.
Certaines personnes sont attirées par ces groupes pour des raisons environnementales, dans l’espoir de réduire leur empreinte personnelle en recyclant et en réutilisant des objets au sein de leur collectivité. Ces groupes ont aussi pris de l’ampleur pendant la pandémie, alors que les restrictions sanitaires nous ont obligés à rester à la maison et à regarder tout ce dont nous voulions nous débarrasser. De plus, comme un grand nombre d’interactions ordinaires de la vie – les gens que vous voyez dans le bus, le barista qui vous prépare un café au lait – ont été mises sur pause, les gens se sont réjouis des relations qu’ils ont pu établir grâce à ces forums en ligne, même s’ils ont juste rapidement échangé 10 cintres en bois contre un arbre de jade mature dans un parc public.
« J'adore l'aspect communautaire », ajoute Mme Rybarczyk. « C'est une façon amusante d'avoir ces courtes interactions agréables qui sont bâties sur la bonne volonté et le partage d'histoires. »
Liesl Clark et Rebecca Rockefeller avaient leur collectivité en tête quand ils ont lancé le « Buy Nothing Project » (projet qui vise à vous encourager à ne rien acheter) dans l’état de Washington en 2013. Mme Clark était particulièrement motivée à lancer le projet Buy Nothing quand elle a remarqué la quantité de déchets qui se retrouvaient sur sa plage – tellement de déchets plastiques dont personne n’avait besoin. En tant que réalisatrice, elle avait passé beaucoup de temps au Népal, et s’était familiarisée avec l’idée de communautés qui mettent en commun leurs ressources pour s’assurer que personne ne manque de rien, et ce, sans gaspillage. « Ce sont essentiellement des cultures sans argent liquide qui s’occupent les unes des autres », dit-elle.
Pour Mme Rockefeller, la partie sans argent liquide était particulièrement importante. Au moment où elle a conçu le projet Buy Nothing, elle était célibataire, mère de deux enfants, sans emploi et peinait à joindre les deux bouts. Elle s’est soudain retrouvée à faire appel à la banque alimentaire à laquelle elle avait toujours donné. L’utilisation du groupe Buy Nothing dans sa communauté a été extrêmement stimulante, non seulement parce qu’elle pouvait demander ce dont elle avait besoin, mais aussi parce que cela lui a donné l’occasion de donner en retour. « Je voulais être un donateur, pas seulement un preneur », dit-elle. « Je voulais une économie à laquelle nous participions tous. »
Décrit comme une « plateforme économique du don », le projet Buy Nothing permet aux utilisateurs soit d’offrir quelque chose dont ils n’ont plus besoin, soit de demander quelque chose dont ils ont besoin. Le mouvement rejoint maintenant 6,5 millions de membres de collectivités au cœur des villes du monde entier, nombre qui a triplé depuis le début de la pandémie. Mesdames Clark et Rockefeller ont également développé une application, qui a été téléchargée plus de 450 000 fois.
L’un des exploits les plus impressionnants est que les échanges portent sur tout et n’importe quoi. « Cela va des vêtements aux pièces d’automobiles, en passant par les jouets pour enfants, les articles de cuisine et les livres », ajoute Mme Clark. Elle vit sur une île, donc les gens annoncent souvent des billets de traversier dont la date d’expiration approche. Les dons de service – offrir à quelqu’un d’aider à déménager, prêter une voiture ou aider quelqu’un dans sa recherche de nourriture, par exemple – sont particulièrement spéciaux. « Ce sont des gestes que les gens chérissent vraiment », dit-elle.
Si vous cherchez des trésors (ou voulez vous débarrasser des vôtres), voici quelques conseils pour tirer le maximum de ces communautés virtuelles :
- Commencez petit : Rebecca Rockefeller vous suggère de commencer doucement dans les échanges en ligne avec des articles de faible enjeu, comme un cadeau que vous êtes sûr de ne jamais utiliser.
- Soyez clair sur l’état des objets : pas comme ces groupes en ligne ont tendance à tout autoriser. Liesl Clark précise qu’il est important d’être franc sur l’endommagement des articles. « Tout le monde participe à ses propres risques, mais vous voulez que les gens soient heureux », ajoute-t-elle.
- Au sujet du magasinage pour la rentrée des classes : Les groupes d’achat et de vente en ligne sont parfaits pour les articles dont vous n’avez besoin que temporairement, y compris les articles qui pourraient convenir à l’aménagement d’une chambre de dortoir. Une fois l’année scolaire terminée, les étudiants peuvent annoncer ces mêmes objets sur le site pour s’en débarrasser et faire un peu plus d’argent.
- Faites preuve de créativité dans vos recherches : Si vous cherchez un article ou une marque en particulier, Julie Rybarczyk vous suggère de rechercher à la fois le nom écrit correctement et le nom écrit avec les fautes d’orthographe courantes.
- La sécurité avant tout : Mme Rybarczyk vous recommande, si vous vivez seul, de penser à utiliser « nous » dans la correspondance. « Je dis, ‘nous serons à la maison à telle heure’ ou ‘nous viendrons le chercher’ », dit-elle. De nombreuses personnes choisissent aussi de faire les échanges dans un lieu public, comme un parc ou un café. En ce qui concerne le paiement, voici quelques points à retenir : vérifiez le profil de l’acheteur ou du vendeur pour tout indicateur d’alerte (par exemple, plusieurs profils ou très peu de connexions), inspectez les articles avant d’effectuer le paiement et pensez à utiliser un mode de paiement recommandé par le site Web sur lequel sont effectuées les transactions ou passez par un site qui offre une certaine protection pour les achats.
- Les déchets de l’un sont un véritable trésor pour l’autre : Il y a une tendance à faire nous-mêmes un tri, mais Liesl Clark avertit de ne pas présumer. Elle a déjà « déchargé » des blocs de ciment chez une voisine qui construisait un poulailler. Les blocs avaient exactement la bonne taille.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.