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La pandémie est inusitée, mais pas les récessions. Une chose au moins est sûre : quand l'économie est en berne, d'intéressantes possibilités de placement se présentent.

Indéniablement, le monde a changé. Les conditions économiques actuelles – un pays entier à l’arrêt afin de protéger la population – nous conduisent probablement vers une récession. La pandémie est inusitée, mais pas les récessions. Une chose au moins est sûre : quand l’économie est en berne, d’intéressantes possibilités de placement se présentent.

L’une des grandes leçons de la dernière grande récession (2007-2009), c’est qu’une reprise suit toujours. Ceux qui, à l’époque, n’ont pas paniqué et se sont abstenus de vendre ont plus que remonté la pente. Ceux qui ont maintenu leurs plans de placement à long terme s’en sont encore mieux tirés. D’après un article du New York Times, les gens qui se sont cramponnés aux marchés financiers entre décembre 2007 (début de la récession) et janvier 2019 ont réalisé un rendement de 134 %.

L’investissement pendant une récession

Vous débutez ? Commencez par les fonds communs de placement et les fonds négociés en bourse (« FNB »). Les gestionnaires de ces fonds, qui comprennent les marchés financiers et recherchent des placements de qualité, diversifient leurs achats d’actions, d’obligations et autres titres, ce qui réduit les risques. Sachez aussi qu’une récession permet d’acheter à bas prix.

Les règles sont toutefois les mêmes que lors d’un boom économique :

  • Ayez un plan et définissez clairement votre objectif de placement ;
  • Précisez en combien de temps vous comptez atteindre cet objectif ;
  • Sachez quel degré de risque vous estimez acceptable ;
  • Diversifiez vos placements ;
  • Avant tout, ne laissez pas l’émotion prendre le dessus. Quand on place de l’argent, c’est à l’avenir qu’on pense.

Un placement n’est pas limité aux actions

Il existe de nombreux types de placements permettant de tirer profit d’une récession tout en composant avec la volatilité.

« Pour la plupart des gens, il y a trois catégories de placements : les liquidités, les titres à revenu fixe et les actions », explique Rajan Bansi, directeur général principal, Placements et conseils au sein de RBC Invest-Clic (le service RBC de gestion en ligne des placements). En fin de compte, le choix dépend de votre tolérance au risque, de votre objectif d’épargnant et du moment où vous escomptez atteindre cet objectif.

« Concernant les titres à revenu fixe et les actions, vous pouvez opter pour des actions ou des obligations de sociétés que vous connaissez bien, de fonds communs ou de FNB », précise M. Bansi.

En période de ralentissement économique, les certificats de placement garantis (CPG) comptent parmi les instruments les moins risqués (le placement est garanti et son rendement est assuré). Outre la possibilité de bénéficier d’un taux d’intérêt qui demeurera fixe pendant une période pouvant atteindre cinq ans, certains CPG peuvent être encaissés en cas de besoin. Si vous placez votre argent dans un CPG encaissable, par exemple, vous y aurez accès en tout temps pendant la durée du placement ; toutefois, si vous l’encaissez au cours des 30 premiers jours, vous récupérerez intégralement l’argent investi, mais ne toucherez aucun intérêt. Si vous l’encaissez après les 30 premiers jours, vous récupérerez la mise initiale et les intérêts générés pendant la période de détention.

En matière de placements, il est toujours important de diversifier son portefeuille afin d’en protéger l’actif. C’est encore plus vrai pendant une récession, d’où l’intérêt des fonds communs et des fonds négociés en bourse. Certains gestionnaires de ces fonds investissent dans des actions à dividendes, émises par des sociétés qui versent régulièrement une partie de leur bénéfice à leurs actionnaires. Les dividendes sont versés au moins une fois par an, et vous pouvez choisir de les toucher directement ou de les réinvestir dans votre placement. D’autres fonds communs ou FNB sont axés sur des secteurs moins sensibles aux récessions (santé et services publics, par exemple).

« Tous ces placements peuvent être détenus dans des comptes différents ou « paniers », chacun correspondant à un objectif et à des avantages fiscaux particuliers », souligne M. Bansi.

  • Si vous comptez épargner afin de payer les études d’un enfant, pensez à un régime enregistré d’épargne-études (REEE).
  • Vous planifiez vos vieux jours ? Tournez-vous vers un régime enregistré d’épargne-retraite (REER).
  • Si vous épargnez pour l’achat d’une maison, un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) peut vous convenir. Les fonds déposés fructifient à l’abri de l’impôt et, si vous avez besoin de liquidités, vous pourrez facilement faire un retrait. Un CELI convient donc bien pour la détention de fonds communs ou de FNB.

Vous savez où placer votre argent ? Il faut maintenant savoir comment. Rajan Bansi explique : « C’est comme quand on veut se baigner en été dans un lac : vous pouvez y aller tout d’un coup (plonger directement) ou petit à petit (un orteil à la fois) ».

Pour y aller petit à petit, on peut adopter la stratégie des achats périodiques par sommes fixes. Par exemple, vous placez chaque mois 100 $ dans un fonds commun, investissant ainsi dans des titres diversifiés, chacun pouvant être à la hausse ou à la baisse à tout moment donné. En investissant systématiquement de petits montants mensuels, vous diminuez le coût moyen de votre placement global. Pendant une récession, cette approche vous épargnera bien des sueurs froides et vous aidera à acheter à bon prix.

Retour vers le futur

L’Histoire enseigne que les récessions sont vite suivies de reprises. Il en est ainsi depuis des décennies. Un an seulement après être tombé à son plus bas niveau (en 2009), l’indice S&P 500 avait rebondi de 68 %. En 2010, l’économie canadienne était plus solide qu’avant la récession.

En faisant des placements aujourd’hui, vous vous donnez les moyens de tirer profit de la reprise à venir.

Posez-vous d’abord quelques questions :

  • Pour quel objectif investissez-vous ? Pour acheter une maison ? En vue de la retraite ? Pour payer les études de votre enfant ? Pour parer aux temps difficiles ?
  • Quand vous faudra-t-il disposer des fonds ? L’objectif est de tenir le coup jusqu’à ce que l’économie reprenne du mieux et que les cours remontent. Certains instruments de placement (CPG encaissables, comptes d’épargne à intérêt élevé, etc.) sont conçus pour que, si besoin est, vous ayez accès à vos fonds sans être pénalisé(e).
  • Comment composerez-vous avec le risque et la volatilité ? Un conseiller financier peut vous éclairer. Il vous aidera à monter un portefeuille adapté à vos objectifs, quelle que soit la conjoncture.