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RBC
Depuis des décennies, nos comportements de consommateurs sont scrutés à la loupe par ceux qui ont quelque chose à nous vendre. Leur but : jouer avec nos émotions pour nous faire dépenser toujours plus. Voici comment déjouer leurs pièges.

1. Le jour de la paie, on fuit les magasins

Le jour où notre dur labeur est récompensé par l’heureuse arrivée d’argent frais dans notre compte bancaire est aussi un jour risqué pour les achats impulsifs. L’illusion momentanée d’un compte en banque bien garni entraîne parfois des dérapages. Le meilleur moyen de ne pas y succomber est d’éviter les magasins les jours de paie et de régler nos factures en premier tout en mettant un peu d’épargne de côté avant de faire nos achats. Une fois que l’on aura payé l’essentiel, comme l’épicerie, on aura une meilleure idée de notre situation et de ce que l’on peut se permettre…ou pas.

2. On se méfie des « bonnes affaires »

Les rabais importants et les offres promotionnelles sur un article influencent notre raisonnement : il arrive souvent qu’on l’on achète impulsivement quelque chose dont on n’a pas besoin, simplement pour la satisfaction illusoire d’économiser et de réaliser une bonne affaire, alors qu’en réalité, nous n’avons même pas besoin de l’article en question. Combien d’objets inutiles, utilisés une seule fois, voire jamais, encombrent nos habitations? Ce sont souvent des objets achetés au rabais. Gardons à l’esprit que l’achat le plus économique est celui qu’on ne fait pas.

3. On magasine seul

Les chercheurs ont découvert que l’effet de groupe influence nos comportements d’achats. Certaines virées de magasinage entre amis ou avec nos collègues de travail peuvent coûter cher, pour diverses raisons. Le fait de voir les autres acheter peut donner envie de les imiter; le fait de bavarder en examinant les articles en vente nous évite de trop réfléchir, et le fait de recevoir des compliments sur notre allure dans un vêtement que l’on essaie peut nous pousser à l’acheter.

4. On dresse une liste d’épicerie

Les études ont démontré que plus on visite souvent le supermarché, plus la facture globale d’épicerie risque d’être gonflée par des gâteries superflues et des aliments de luxe. Pour diminuer les achats impulsifs au supermarché, il est préférable de dresser une liste d’au moins quinze articles dont on a vraiment besoin et de tout acheter en une seule visite. Les recherches démontrent que les consommateurs qui ont moins de quinze articles sur leur liste ont davantage tendance à acheter des gâteries sur l’impulsion du moment. Deuxième règle d’or : toujours faire l’épicerie le ventre plein, jamais quand on a faim.

5. On se libère des infolettres

En boutique, on nous demande maintenant votre adresse de courriel au moyen de payer un achat. L’objectif : nous abonner à une infolettre susceptible de nous faire craquer avec des aubaines alléchantes sur des articles dont nous n’avons pas besoin. Il est si facile de dépenser en quelques clics de souris! Le meilleur moyen d’éviter cela est de refuser de donner son adresse de courriel aux commerçants. Quant aux infolettres que l’on reçoit déjà, mieux vaut s’y désabonner.

6. On se méfie des commerces séduisants

Aujourd’hui, certains commerces de détail sont passés maîtres dans l’art de nous séduire par leurs étalages luxuriants, leur ambiance festive et leurs produits les plus chers disposés de manière stratégique. Ces stimuli environnementaux, qui procurent une expérience de magasinage agréable, ont un effet démontré sur notre comportement. En fréquentant des supermarchés ou autres commerces qui mettent une grande emphase sur la décoration et la beauté, on paye non seulement plus cher, mais on cède plus facilement aux impulsions que déclenchent les étalages appétissants. Mieux vaut en être conscient, et si possible, se garder des tentations en favorisant des commerces où l’aspect pratique prime sur les apparences.

7. On calcule ses coups de cœur en heures de travail

Lorsque l’on ressent un désir soudain pour un produit, un véritable coup de cœur, les émotions prennent le dessus. Il faut alors ramener nos pensées à un plan plus rationnel. Une bonne façon d’y arriver est de calculer combien vaut ce produit en heures de travail. On gagne vingt dollars l’heure? Ce magnifique manteau à 800 $ équivaut donc à 40 heures, soit une semaine de travail, en salaire brut. Voilà une méthode qui a de quoi refroidir nos ardeurs.

8. On évite de magasiner sous le coup de l’émotion

C’est un jour de colère, de tristesse, de frustration, d’anxiété? C’est le moment de fuir les magasins! Lorsqu’on se sent mal, la tentation est plus grande d’acheter pour éprouver du plaisir, se consoler, faire disparaître l’émotion négative ou se défouler. Mieux vaut trouver une échappatoire plus saine et moins coûteuse, comme une sortie au grand air, un repas savoureux ou un bon bain chaud.

9. Les grands moyens: on congèle sa carte de crédit

Ce conseil, un classique, peut sembler saugrenu, mais il est utile pour les cas extrêmes de personnes qui présentent une grande difficulté à contrôler leur impulsivité. En consommant sans réfléchir, elles s’endettent pour acheter une foule de biens superflus et mettent leurs finances en péril. En attendant d’apprendre à changer de comportement, elles ont tout intérêt à laisser leur carte de crédit dans un endroit relativement sûr pour se mettre à l’abri d’elles-mêmes : un verre de glace, au congélateur. Le fait d’être obligé de dégeler la carte pour s’en servir obligera à respecter un délai qui permettra de réfléchir à la nécessité réelle – ou non – de l’achat en question.

10. On laisse les étiquettes et on garde les factures

Il n’est pas toujours facile de se contrôler, et on regrette parfois de s’être laissé entraîner dans un achat qui compromet notre budget et nous obligera à nous priver de choses plus essentielles. Inutile de culpabiliser : tout le monde craque une fois de temps à autre. En laissant l’étiquette pendant quelques jours sur un nouvel article et en conservant la facture, on se donne au moins la possibilité de le retourner et d’être remboursé en cas de regrets, une fois passé notre moment d’euphorie consumériste. C’est pourquoi, aussi, on achète uniquement des biens que l’on peut retourner et qui sont remboursables.