Aller au contenu principal
RBC
Technovation Montréal enseigne aux jeunes filles âgées de 8 à 18 ans comment tirer parti de la technologie pour résoudre un problème qui afflige leur communauté. Non seulement apprennent-elles à coder et à mettre en application l'IA, mais elles développent également le sens des affaires.

Depuis plus de trois décennies, les Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin RBC soulignent et célèbrent les réalisations des femmes les plus accomplies et les plus influentes du Canada. Présentés par Femmes d’influence, les prix tournent les projecteurs vers des femmes qui jouent un rôle de première importance dans la réussite des affaires au pays. À l’occasion de la Journée internationale des femmes, nous sommes fiers de faire connaître le parcours inspirant de ces femmes.

« Beaucoup de gens pensent que les filles ne s’intéressent pas aux sciences et à la technologie », affirmait Stéphanie Jecrois, cofondatrice et PDG de Technovation Montréal lors d’une récente conversation. « Cependant, tel n’est pas le cas. La réalité est qu’elles n’y sont pas exposées. Notre objectif est dès lors de les exposer le plus tôt possible dans leur vie à l’ensemble des possibilités qu’a à offrir la technologie. »

Stéphanie a été sélectionnée à titre de finaliste régionale du Prix de l’évolution sociale des Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin 2022 pour l’incidence qu’a son organisation à Montréal. Elle est parvenue à recueillir un soutien extraordinaire auprès de sa communauté et elle est un moteur de changement social pour les femmes et les filles de sa ville natale.

Calquée sur le modèle du concours, alors que des équipes de deux à cinq participantes élaborent une idée d’application qui répond à un problème qui afflige leur communauté ou à un besoin de cette dernière, Technovation Montréal offre des programmes technologiques adaptés à l’âge, en plus de programmes axés sur le jeu et l’IA. L’organisation enseigne également aux participantes à élaborer un plan d’affaires et à développer un prototype, l’objectif de ces initiatives étant de préparer les jeunes filles et les femmes à l’avenir du travail.

Ayant accès à des experts et à des mentors principalement féminins qui viennent enseigner et effectuer des présentations, les participantes bénéficient de l’acquisition de nouvelles compétences et de la possibilité qui leur est offerte de rencontrer des modèles tout au long du programme. « Les filles apprennent à coder en Python. Elles apprennent à mettre en application l’IA dans des situations spécifiques. Elles apprennent à créer des jeux vidéo et à lancer une entreprise en s’appuyant sur les connaissances qu’elles acquièrent, explique Stéphanie. Nous faisons venir des experts, qui sont principalement des femmes, ce qui permet également aux filles de s’imaginer dans une future carrière dans le domaine de la technologie. »

Conçu dans la Silicon Valley aux États-Unis en 2009, le concept Technovation existe à Montréal depuis 2014, lorsque Stéphanie fut invitée à lancer une section locale. « J’aimais beaucoup l’idée d’exposer des jeunes filles à des opportunités différentes et à jeter un regard différent sur la technologie. » Bien que ses antécédents ne soient pas dans le domaine de la technologie, Stéphanie est passionnée par l’autonomisation des filles et des femmes, ainsi que par sa ville natale de Montréal. Ayant travaillé avec la ville de Montréal pendant 15 ans, elle a consacré énormément de temps à appuyer et à promouvoir sa ville, alors que ses efforts lui ont également permis de tirer parti de ses réseaux locaux pour mettre sur pied Technovation Montréal à partir de zéro.

« Pendant de nombreuses années, Technovation Montréal fut principalement une organisation basée sur le bénévolat », explique Stéphanie, qui indique que la plupart des participants travaillaient ailleurs à temps plein, tout en assurant le développement de l’organisation. Depuis qu’elle a obtenu du financement d’entreprises technologiques et du gouvernement du Québec, le groupe a acquis une certaine stabilité, en plus de se voir offrir l’occasion d’élargir son programme.

La force intérieure : les compétences comme vecteur de confiance

À RBC, la Journée internationale des femmes 2023 a pour thème Célébrer sa force intérieure

Lorsque Stéphanie a lancé l’organisation, elle était animée par l’idée d’aider les jeunes filles et les femmes à acquérir des compétences technologiques. Par la suite, elle a cependant réalisé que le volet du renforcement des compétences n’était que le point de départ. « Une fois le programme terminé, beaucoup de filles disaient « je me sens plus confiante, je me sens plus autonome ». » Elle explique que le fait pour les participantes de présenter quelque chose qu’elles avaient imaginé à des investisseurs potentiels leur permettait d’acquérir énormément de confiance en elles. Comme elle le souligne : « Toutes les participantes évoluent. Plusieurs d’entre elles sont timides lorsqu’elles commencent et qu’elles essaient de trouver leur voie. Cependant, à la fin du programme, elles se retrouvent devant un jury ou devant un groupe d’amis, de parents et de partenaires, et elles sont en mesure de parler de leurs projets en toute confiance. Elles sont fières de ce qu’elles ont accompli. Même si elles n’embrasseront pas forcément une carrière dans le domaine de la technologie, elles profiteront de cet acquis tout au long de leur vie. »

Stéphanie souligne de surcroît que, par nature, plusieurs jeunes filles et femmes ont tendance à souhaiter que tout soit absolument parfait avant de lancer quelque chose d’inédit. Cependant, un tel scénario n’est généralement pas envisageable pour les entrepreneurs. En effet, les essais et les erreurs font partie du cheminement et elle estime que le fait d’acquérir une certaine aisance à essayer de nouvelles choses – voire à échouer – constitue une expérience essentielle pour elles pour l’avenir. En effet, ces enseignements, qui vont bien au-delà des simples classes où elles apprennent à coder, continueront de faire partie de l’acquis de ces filles pendant toute leur vie, leur donneront de la force et les rendront plus puissantes pendant bien des années à venir.

La force intérieure, décuplée

Stéphanie reconnaît sans hésiter que le succès de Technovation Montréal – dont la reconnaissance qui lui a été attribuée dans le cadre des Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin – est le fruit d’un effort collectif plus vaste. En effet, les mentors du programme sont souvent des employés des entreprises technologiques qui appuient son organisation, et plusieurs personnes qui travaillent dans le secteur de la technologie sont impatientes à l’idée d’agir à titre d’ambassadeurs, éprouvant comme elle le sentiment qu’elles sont tenues de redonner à leur communauté locale. Elle explique également que plusieurs participantes, une fois le programme achevé, reviennent pour remplir un rôle de mentor et d’ambassadrice. Elles nous disent alors : « Nous avons tellement appris et profité de cette expérience que nous voulons maintenant redonner et soutenir d’autres filles. »

En faisant une différence dans la vie de filles, Stéphanie et son équipe contribuent à leur tour à développer des actrices du changement qui souhaitent redonner. C’est la force intérieure, décuplée.

L’équité, c’est… avoir une place à la table

Cette année, le thème choisi pour la Journée internationale des femmes est #FavorisonsLéquité. Pour Stéphanie Jecrois, ce thème signifie qu’il faut être entendue et être vue. « Pour moi, ce thème signifie qu’il faut être présent à la table, souligne-t-elle. Il s’agit en effet de la meilleure façon de s’assurer que la voix de chacun puisse être entendue. S’il est utile d’être pris en compte, c’est lorsqu’on est présent au moment où des décisions sont prises que l’on peut faire une énorme différence parce que chacun peut alors entendre votre point de vue. »

Elle milite ardemment en faveur de la présence de voix diverses au niveau des conseils d’administration et des conseils, en soulignant que c’est là que chacun peut acquérir de l’influence. Comme elle le souligne : « L’équité s’incarne dans l’occasion qui nous est offerte de faire partie des conversations portant sur le changement, même s’il arrive parfois que ces conversations soient difficiles. »

En enseignant aux filles des compétences utiles, en renforçant leur confiance, en les exposant à des modèles et en leur offrant un espace sécuritaire pour essayer et échouer, Stéphanie Jecrois prépare les jeunes femmes de Montréal à l’avenir du travail. Et, en favorisant l’implantation d’une culture axée sur le mentorat et la représentation à titre d’ambassadeur, elle amène encore plus les filles et les femmes à puiser dans leur force intérieure et à partager celle-ci avec la prochaine génération.

Réseaux sociaux : Instagram | LinkedIn

Un autre article de la série « Femmes entrepreneures canadiennes » :

Les entrepreneures changent les choses par leur esprit de leadership et d’innovation

Lire le suivant

Comment la société Theory+Practice et sa fondatrice, Rogayeh Tabrizi, relient des entreprises à leurs clients par l’intermédiaire des données

Lire le suivant

Avec Virtual Gurus, Bobbie Racette démontre la force d’une approche axée sur l’inclusivité

Lire le suivant

Shauna Curry s’attaque à l’un des problèmes les plus urgents au monde, et partout des femmes passent à l’action

Lire le suivant

Des valeurs fortes et une détermination inébranlable : comment Jacqui Winter a créé HR Project Partners et mis le cap sur la croissance

Lire le suivant

La fondatrice de la société One37 ID, Fadwa Mohanna, mène la charge sur les questions de confidentialité des données et d’équité entre les sexes dans la technologie

Lire le suivant

Areli Beauty : une marque de soins de la peau centrée sur le pouvoir d’agir et le bien-être personnel

Lire le suivant

Krave Granola : de bons ingrédients, des produits sur mesure, et la mission de redonner aux autres

Lire le suivant

La fondatrice de Canadian HR Solutions explique sa transition d’un poste dans le secteur des grandes entreprises à la vie d’entrepreneure dynamique, et comment elle a misé sur elle-même

Lire le suivant

Ellie Bianca, une marque qui vise à soutenir un million de femmes

Lire le suivant

Formation en STIM pour les jeunes du monde entier : comment Anu Bidani a transformé l’entreprise communautaire STEM MINDS en société mondiale

Lire le suivant

Sharing Our Cultures : promouvoir le multiculturalisme et l’inclusion à Terre-Neuve-et-Labrador

Lire le suivant

Les 5 conseils de Bryan et Sarah Baeumler sur le démarrage et la croissance d’une entreprise

Lire le suivant

Communauté et collectivité. La puissance du soutien local de Laila’s Cheesecake Co. #OccasionEnOr

Lire le suivant

#PetitesEntreprisesRéinventées : Du studio à l’espace virtuel : l’expansion de Soul Studio en période de COVID-19

Lire le suivant

Eugenia Duodu table sur les STIM pour changer la vie des jeunes

Lire le suivant

Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin RBC : une célébration virtuelle soulignant l’impact et la réussite

Lire le suivant

L’entreprise de Sylvia Parris-Drummond impulse le changement pour les Afro-Néo-Écossais

Lire le suivant

Twenty One Toys: développer l’empathie et la résilience en cette période critique

Lire le suivant

Les femmes transforment le monde des affaires

Lire le suivant

Lily Tse raconte la fondation de Think Dirty, qui s’intéresse à la vraie nature des produits de beauté #maréalisation

Lire le suivant

Kathleen Quinlan nous parle du démarrage de Fiore Botanica dans sa cuisine #maréalisation

Lire le suivant

Comment les baby-boomers et les milléniaux façonnent l’avenir des petites entreprises

Lire le suivant

Transformation du transport par les nouvelles technologies

Lire le suivant

Jennifer Hamilton parle de la création d’un créneau commercial : Oxygen Yoga & Fitness #maréalisation

Lire le suivant

Saccade Analytics : 30 ans de recherche pour la création d’InSight, un appareil permettant de diagnostiquer plus de 200 troubles neurologiques #maréalisation

Lire le suivant

Les fondatrices de Routine expliquent comment la création de produits naturels propres a mené à la fondation d’une entreprise internationale prospère #maréalisation

Lire le suivant

Sommet canadien SheEO 2019 : À l’honneur, des agentes de changements positifs ouvrant la voie à un monde meilleur

Lire le suivant

Luann Baker-Johnson, fondatrice de Lumel Studios, parle de la création artistique dans le Grand Nord. #maréalisation

Lire le suivant

Le fondateur de LeDaveed, Andy Dale, mène son entreprise à sa façon #maréalisation

Lire le suivant

La cofondatrice de Walton Wood Farm donne des conseils éclairés aux jeunes entrepreneurs #maréalisation

Lire le suivant

Une innovation n’est efficace que si elle est adoptée : entrevue avec Janice Diner, fondatrice de Horizn #maréalisation

Lire le suivant

Joanna Griffiths, fondatrice de Knix, nous explique comment établir une entreprise au service d’une mission #maréalisation

Lire le suivant

Confiez-nous votre lessive : comment Vaundry emploie la technologie pour décharger ses clients d’une tâche fastidieuse #maréalisation

Lire le suivant

Dr. Marjorie Dixon parle des raisons pour lesquelles elle a fondé Anova Fertility & Reproductive Health #maréalisation

Lire le suivant

Habiliter les entrepreneures dès aujourd’hui pour bâtir un avenir meilleur

Lire le suivant

Toni Desrosiers parle des raisons pour lesquelles elle a fondé Abeego #maréalisation

Lire le suivant