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Le meilleur choix pour un médecin ou un dentiste qui exerce en société : salaire ou dividendes ?

Par Alexandra MacQueen

Publié le juin 21, 2021 • 5 min de lecture

Comment se comparent le salaire et les dividendes pour un médecin ou un dentiste qui exerce en société ?

Au cours de votre vie active, vos revenus doivent couvrir à la fois vos besoins financiers courants et votre épargne-retraite.

Selon votre situation, vous pourrez atteindre ces objectifs en vous versant soit un salaire, soit des dividendes, soit une combinaison des deux.

  • Rémunération sous forme de salaire : Si vous versez un salaire, vous aurez le droit de cotiser à un REER. Toute cotisation à votre REER réduira votre impôt à payer dans l’immédiat, et votre REER constituera un placement à imposition différée pour vos besoins futurs. Toutefois, vous devrez cotiser au Régime de pensions du Canada (RPC) ou au Régime des rentes du Québec (RRQ) en fonction de votre salaire (jusqu’à concurrence du maximum annuel établi).

  • Rémunération sous forme de dividendes : Un dividende est une quote-part des bénéfices réalisés par une entreprise. Si vous êtes rémunéré sous forme de dividendes, ce revenu ne vous donnera pas le droit de cotiser à un REER, et vous n’aurez pas à cotiser au RPC ou au RRQ. La rémunération sous forme de dividendes peut aussi être moins coûteuse en impôt que la rémunération sous forme de salaire. Habituellement, il faut pour cela que les revenus de votre société soient supérieurs à vos frais d’exploitation et que le revenu net soit réinvesti dans votre société.

Votre choix de mode de rémunération peut changer au fil du temps.

Pour beaucoup de médecins et de dentistes qui exercent en société, le choix du mode de rémunération est basé sur l’étape de vie. Voici à quoi ça peut ressembler en pratique :

  • Médecins ou dentistes débutants ou qui pratiquent depuis peu : Beaucoup de médecins qui exercent en société optent en début de carrière pour la rémunération sous forme de salaire. Cela leur permet de cotiser à un REER. Selon votre situation – et notamment votre province de résidence –, la réduction d’impôt découlant des cotisations à un REER peut être fiscalement plus avantageuse que l’épargne accumulée dans votre société.

  • Médecins ou dentistes en milieu de carrière : En milieu de carrière, beaucoup de médecins et de dentistes optent pour une combinaison de salaire et de dividendes. Cela leur permet de profiter de deux avantages fiscaux : (1) l’imposition différée du salaire au moyen de cotisations à un REER, et (2) l’imposition différée de l’épargne accumulée dans leur société. L’imposition différée de la société est optimisée lorsque le bénéfice de la société est réduit par le versement de dividendes et lorsque les revenus de placement de la société (qui sont fortement imposés) sont réinvestis.

  • Médecins ou dentistes en fin de carrière : À l’approche de la retraite, beaucoup de médecins privilégient les dividendes plutôt que le salaire comme principal mode de rémunération. Ce choix se justifie par la croissance progressive des revenus de pratique, qui finissent par dépasser largement les frais d’exploitation. Ainsi, le bénéfice de la société augmente. Le taux d’imposition des petites entreprises permet au médecin ou dentiste qui exerce en société d’épargner beaucoup plus rapidement par sa société. Dans la plupart des provinces, cependant, les revenus passifs (de placement) sont très fortement taxés. En versant une partie de ces revenus passifs sous forme de dividendes, une société peut réduire son impôt sur ces revenus.

  • Médecins ou dentistes retraités : Évidemment, les médecins et les dentistes retraités ne peuvent se verser un salaire. Par conséquent, leur revenu de retraite sera tout probablement assuré par des dividendes. À la retraite, les revenus de dividendes peuvent être bonifiés par des retraits du REER ou du FEER, dont le contenu découle des cotisations effectuées au cours de la vie active.

Trouver l’équilibre entre vos divers objectifs financiers

La détermination de votre mode de rémunération repose en général sur un équilibre entre divers facteurs :

  • Revenus tirés de votre pratique, et somme que vous êtes en mesure de laisser dans votre société ;

  • Somme nécessaire pour couvrir vos besoins personnels courants ;

  • Étape où vous en êtes dans votre carrière ;

  • Échéance de votre retraite.

D’autres facteurs peuvent aussi influer sur vos décisions :

  • Taux d’imposition fédéral courant ;

  • Époux ou conjoint de fait actionnaire de votre société médicale.

Peu importe où vous en êtes dans votre carrière de médecin ou dentiste qui exerce en société, il peut être difficile de déterminer le mode de rémunération à adopter – il y a beaucoup de facteurs à considérer, et il est important que vos choix reflètent votre situation et vos besoins.

Pour en savoir plus sur les choix qui s’offrent à vous, adressez-vous à l’un des spécialistes, Services aux professionnels de la santé de RBC.

Lire l’article associé : Devriez-vous constituer votre clinique en société ? Comprendre les choix qui s’offrent à vous.

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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