Vous aimeriez connaître le montant des intérêts qui s'appliqueraient à un emprunt d'un autre montant ? Essayez la Calculatrice des versements sur marge de crédit et sur prêt RBC.
Vous avez immédiatement besoin de liquidités en raison de la perte de votre emploi ou d’autres circonstances imprévues ? Peut-être vous demandez-vous s’il est plus avantageux d’encaisser des placements ou de contracter un prêt. Quelle est donc la meilleure option ?
Supposons que vous ayez besoin de 5 000 $ pour couvrir vos dépenses courantes – loyer ou hypothèque, factures de carte de crédit, prêt-auto, etc. – ou pour aider un parent à joindre les deux bouts.
Vous pourriez établir et utiliser une marge de crédit, ou retirer des fonds d’un compte de placement à long terme.
Chacune de ces options aura une incidence différente sur votre situation financière. Si vous empruntez, vous devrez payer des intérêts et prévoir un remboursement dans votre budget. Si vous encaissez des placements, il est possible que vous ayez à payer de l’impôt. De plus, vous ne bénéficierez pas du fruit de leur croissance, et vous pourriez même perdre des droits de cotisation à votre régime d’épargne de retraite.
Comment déterminer quelle option privilégier ?
Option 1 : Établir et utiliser une marge de crédit
Tout crédit octroyé par une institution financière est assorti d’intérêts et de frais (prime d’assurance, par exemple). Le montant total des intérêts que vous payez dépend du montant emprunté, du taux d’intérêt que comporte l’emprunt et de la durée de la période de remboursement.
Le taux d’intérêt varie selon le produit de crédit. Par exemple, une marge de crédit ordinaire non garantie est assortie d’un taux d’intérêt plus élevé qu’une marge de crédit sur valeur nette.
Ainsi, si vous empruntiez 5 000 $ et remboursiez ce montant par versements mensuels sur une période de cinq ans, le scénario pourrait être le suivant :
Produit de crédit | Marge de crédit sur valeur nette | Marge de crédit conventionnelle |
Taux d’intérêt annuel | 2,5 % | 5% |
Période de remboursement | 5 ans | 5 ans** |
Monthly payment | 88,74$ | 94,36$ |
Total interest paid | 324,21$* | 661,37$* |
L’exemple ci-dessus n’est fourni qu’à titre indicatif et ne doit pas être interprété comme un conseil personnalisé. Veuillez consulter un conseiller professionnel pour discuter de votre situation particulière.
*Si vous ne retirez pas de nouveaux fonds de votre marge de crédit sur valeur nette ou marge de crédit ordinaire pendant cette période de cinq ans.
**Les marges de crédit ne sont pas assorties d’une période de remboursement fixe. Ce tableau illustre ce à quoi correspondraient les versements si le remboursement était étalé sur la même période (5 ans).
Si vous remboursiez le prêt plus rapidement, vous paieriez moins d’intérêts au total, même si le taux d’intérêt est le même. Si vous empruntiez la même somme de 5 000 $ et la remboursiez sur un an, le scénario pourrait ressembler à ceci :
Produit de crédit | Marge de crédit sur valeur nette | Marge de crédit conventionnelle |
Taux d’intérêt annuel | 2,5 % | 5% |
Période de remboursement | 1 ans | 1 ans** |
Monthly payment | 422,33$ | 428,04$ |
Total interest paid | 67,97$* | 136,45$* |
Option 2 : Retirer des fonds d’un compte de placement
Pour combler votre besoin de liquidités, vous pourriez aussi retirer des fonds d’un compte de placement à long terme, comme un compte de placement libre d’impôt (CELI) ou un régime enregistré d’épargne-retraite (REER).
Vous ne payerez aucun intérêt sur les fonds que vous retirez d’un CELI ou d’un REER, mais vous vous priverez du rendement que les fonds auraient pu générer s’ils étaient demeurés investis.
Par exemple, si le portefeuille du compte générait un rendement annuel de 5 % et que vous en retiriez 5 000 $, vous perdriez la première année les gains de 250 $ que ces fonds auraient générés.
Bien que ce montant puisse sembler peu de chose sur un an, à long terme la perte peut augmenter substantiellement. Au bout de vingt ans, un placement de 5 000 $ à un taux de rendement de 5 % vaudrait 13 266 $ (croissance de 8 266 $). Vous seriez donc privé de plus du double du montant de votre retrait. Le retrait de fonds investis pour réaliser un objectif à long terme, comme la retraite, pourrait vous coûter bien plus cher que le montant retiré.
Non seulement ne bénéficierez-vous pas de la croissance potentielle de votre placement, mais le montant retiré de votre REER serait ajouté à votre revenu imposable pour l’année. Ainsi, vous pourriez avoir à payer de l’impôt sur le montant que vous avez retiré. Un fiscaliste saura vous en dire davantage sur l’incidence fiscale d’un tel retrait.
De plus, vous « perdrez » définitivement ces droits de cotisation à un REER : vous ne pourrez pas cotiser de nouveau les fonds retirés.
Si vous retirez des fonds d’un CELI, vous ne payerez pas d’impôt sur le montant du retrait et vous pourrez les cotiser de nouveau l’année suivante ou toute année ultérieure. Toutefois, comme c’est le cas pour les retraits d’un REER, vous renoncerez à la croissance composée dont vous auriez bénéficié si les fonds étaient restés en place.
Voici un comparatif entre le coût d’un emprunt et celui d’un retrait d’un compte de placement :
Emprunt de 5 000 $ à taux d’intérêt de 5 % : |
|
Retrait de 5 000 $ d’un compte de placement avec rendement annuel de 5 % : |
|
L’exemple ci-dessus n’est fourni qu’à titre indicatif et ne doit pas être interprété comme un conseil personnalisé. Veuillez consulter un conseiller professionnel pour discuter de votre situation particulière.
Vous pouvez constater que, sur une longue durée, le coût d’un retrait de fonds d’un compte de placement à long terme est élevé. Et puisque vous renoncez à la croissance de ces fonds, il vous faudra plus de temps pour réaliser votre objectif d’épargne. Par exemple, si votre objectif de placement est une mise de fonds sur une maison, le retrait prolongera le délai d’épargne du montant voulu. Il est également important de garder à l’esprit que les marchés ont toujours rebondi après une crise. Les pertes de rendement futur des personnes qui, en raison de la pandémie, encaissent prématurément leurs placements par crainte d’une baisse encore plus forte des marchés pourraient donc être amplifiées.
Si vous retirez des fonds d’un CELI, vous pourriez traiter le retrait comme un emprunt et le rembourser au fil du temps à compter de l’année civile suivant l’année du retrait. Plus vous rembourserez les fonds rapidement, plus faible sera l’incidence du retrait. Cependant, si vous retirez des fonds d’un REER, vous ne pourrez pas les cotiser de nouveau.
L’option à privilégier
Lorsque vous évaluez les différentes options pour répondre à vos besoins de liquidités, il est important de tenir compte de leurs répercussions potentielles sur vos objectifs à long terme.
Comme tout emprunt est assorti de charges d’intérêts, vous pourriez réduire au maximum le montant des intérêts que vous payez en optant pour un prêt à faible taux d’intérêt et en le remboursant sur une courte période. Bien que le retrait de fonds d’un compte de placement n’entraîne pas l’imputation d’intérêts, l’opération réduira le rendement de vos placements, vous fera perdre vos droits de cotisation et sera imposable.
Voici des questions à vous poser :
- Si j’emprunte ou si je retire des fonds de mon CELI, en combien de temps vais-je être en mesure de rembourser ?
- Si j’emprunte, quel sera le meilleur taux auquel je serai admissible ?
- Si je retire des fonds d’un compte de placement à long terme, comment vais-je rajuster mon plan financier pour tenir compte de ce retrait ? Pourrai-je rembourser les fonds ou accroître le montant de mes cotisations afin de compenser pour les répercussions du retrait ?
- Quelles seraient les conséquences fiscales d’un retrait de fonds d’un compte de placement à long terme aujourd’hui ?
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.