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RBC
Alex Reid était en quatrième année du programme de journalisme de l'Université Carleton lorsqu'elle a compris qu'elle ne voulait pas devenir journaliste. C'est lors d'une entrevue avec le président d'une grande entreprise de technologies d'Ottawa qu'elle a commencé à avoir des doutes sur son avenir professionnel.

« Je lui posais toutes sortes de questions et j’ai senti, à ce moment précis, que je ne comprenais pas du tout ce dont je parlais, explique Alex. Je venais de me rendre compte à ma grande surprise que je n’étais pas du bon côté du bureau. Je ne voulais pas poser des questions au président ; je voulais être le président. »

Ce genre de prise de conscience n’est pas rare, surtout pendant les dernières semaines d’un programme universitaire ou collégial. Après avoir passé presque toute sa vie à l’école, la fin des études est synonyme d’insertion dans le vrai monde. Il s’agit de mettre en application tout ce qu’on a appris pour se tailler une place dans le très concurrentiel marché de l’emploi. Aussi effrayante et intimidante soit-elle, cette nouvelle réalité peut aussi être passionnante et gratifiante. La vie après les études est tout sauf linéaire et ce n’est pas grave si vous ne savez pas encore exactement où vous vous dirigez.

C’est ainsi qu’après cette entrevue révélatrice, Alex a décidé de s’engager dans la voie des affaires. Le marché de l’emploi était féroce et elle savait qu’elle aurait de la difficulté à se trouver rapidement du travail. Durant les derniers mois de ses études, elle a commencé à envoyer des courriels à des entreprises de marketing et de relations publiques pour tâter le pouls du marché. Alex a eu la chance d’être embauchée par une entreprise de relations publiques peu après l’obtention de son diplôme. Elle a quand même dû passer six entrevues en six mois avant de décrocher cet emploi. En tant que responsable du lancement de la plateforme de médias sociaux de l’entreprise, elle a eu l’occasion de mettre en pratique de nombreuses compétences acquises à l’université.

Aujourd’hui, sept ans après avoir obtenu son diplôme de l’Université de Carleton, Alex occupe le poste de relationniste-conseil dans une société d’analyse de données. Même si elle ne travaille pas en journalisme, Alex est contente des choix qu’elle a faits et elle sait très bien que son diplôme a joué un rôle essentiel dans son cheminement de carrière.

« Tout ce que j’ai appris en journalisme, que ce soit l’écriture, la préparation de questions pertinentes, l’écoute active ou la connaissance des technologies numériques, est à la base de ma réussite professionnelle. »

Selon Alex, il n’est pas toujours facile de savoir s’orienter à la sortie de l’école. Elle se demande parfois ce que sa vie serait devenue si elle avait fait carrière en journalisme.

« Au lieu de se demander si on veut être journaliste, relationniste-conseil ou propriétaire d’entreprise, il faut penser à ce qui nous passionne et aux personnes qui peuvent nous aider à transformer cette passion en carrière », ajoute Alex. Cliquez ici pour obtenir d’autres conseils sur la façon de faire la transition des études au travail.

La prochaine étape : les études supérieures ?

Il se peut qu’au cours de votre dernière année d’études, vous ne vous sentiez pas prêt à travailler dans votre domaine. La carrière à laquelle vous aspirez exige peut-être des études supérieures ou vous pourriez simplement avoir besoin de plus de temps pour découvrir ce qui vous intéresse vraiment. Entreprendre des études supérieures à l’automne, après la longue pause estivale, pourrait être le meilleur choix pour vous.

C’est exactement ce que Chantal Kipfer, étudiante au programme de baccalauréat en développement international et mondialisation de l’Université d’Ottawa, a décidé de faire. Chantal a terminé une mineure en études autochtones et aimerait contribuer un jour à l’avancement de la cause autochtone. Pour le moment, elle souhaite poursuivre ses études de premier cycle et relever ensuite le défi de la maîtrise. Native de Markham, Chantal vit et travaille à Ottawa tous les étés depuis sa première année d’études. Elle se dit inquiète à l’idée de renoncer au sentiment de confort que lui procurent l’université et cette ville, mais elle est aussi emballée par le changement.

« C’est ma passion pour mon domaine d’études qui me motive à entreprendre des études supérieures. J’ai l’impression de n’avoir découvert que la pointe de l’iceberg pendant mes études de premier cycle », dit-elle.

Chantal a fait une demande d’admission à l’Université de la Colombie-Britannique et à l’International Institute of Social Studies à La Haye, aux Pays-Bas. Avant de décider de poursuivre ses études, Chantal a songé à faire une pause pour travailler ou voyager. Mais comme elle a eu la chance de voyager avec des amis et des membres de sa famille et de travailler dans le cadre de son programme d’enseignement coopératif, elle ne ressent pas vraiment le besoin de s’arrêter.

« J’ai le sentiment d’avoir en quelque sorte comblé pour le moment mon envie d’acquérir de l’expérience professionnelle, de gagner de l’argent et de voyager. Ce dont j’ai envie, maintenant, c’est obtenir un autre diplôme. »

Chantal financera ses études avec l’argent qu’elle a réussi à mettre de côté pendant ses stages et en travaillant comme assistante à l’enseignement. Elle envisage aussi de faire des demandes de bourses et de rencontrer son conseiller en services bancaires pour se créer un plan financier qui l’aidera à financer ce projet.

Et si vous décidiez de voyager ?

Après l’école primaire, l’école secondaire, le collège et l’université, vous pourriez avoir envie de faire une pause. Si c’est le cas, le moment est venu de sortir de votre zone de confort et de découvrir le monde. Elaine Sadler, qui obtenu un baccalauréat spécialisé avec double majeure en psychologie et études françaises de l’Université Western, profite d’une occasion unique d’élargir ses horizons tout en gagnant de l’argent. Elle a accepté un emploi de professeur d’anglais dans une école primaire de Hong Kong.

« J’ai beaucoup voyagé et j’ai toujours été attirée par Hong Kong, mais je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller, explique Elaine. En plus d’être une grande ville multiculturelle entourée de la culture traditionnelle chinoise, Hong Kong est située au cœur de l’Asie, ce qui facilite les escapades de fin de semaine. »

Elaine rêve d’enseigner à l’étranger depuis son adolescence, mais elle hésitait à partir en voyage dès la fin de ses études universitaires.

« J’avais l’impression qu’une année de pause me ferait reculer dans le temps ou me mettrait en retard, souligne-t-elle. Je me suis ensuite rendu compte que le plus important était de faire ce dont j’avais envie et non de suivre le parcours tout tracé. »

La demande pour des enseignants anglophones est élevée et le processus d’embauche est fort simple, nous a dit Elaine. La plupart des pays exigent une certification telle que le TEFL (Teaching English as a Foreign Language) ou le TESOL (Teacher of English to Speakers of Other Languages). Il est possible de suivre les cours en ligne ou en classe. Visitez le site de recherche d’emploi de votre université ou le site Dave’s ESL Cafe si ce genre d’expérience en enseignement vous intéresse.

C’est avec des sentiments mitigés qu’Elaine termine ses dernières semaines à l’université. Elle a passé tous ses étés à voyager, mais pour la première fois elle ne retournera pas à London l’automne prochain. Elle croit cependant qu’enseigner à l’étranger est le meilleur choix pour elle.

« Les nouveaux diplômés sentent de la pression de la part de leur famille et de leurs pairs. Ils ont l’impression que le diplôme qu’ils ont réussi à obtenir après tant d’années d’efforts doit servir à quelque chose d’important. On essaie sans cesse de faire la “bonne » chose et de suivre la “bonne » direction, mais on oublie souvent que tous n’empruntent pas nécessairement le même chemin. »

Voilà ce qui compte vraiment. Peu importe ce que vous décidez de faire après vos études, la vie continue et elle regorge de possibilités. Ce n’est peut-être pas ce à quoi vous vous attendiez, mais c’est probablement ce qui est le plus fantastique dans tout ça !