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RBC
À n'importe quelle étape de votre carrière, vous pourriez envisager de travailler comme médecin remplaçant. Dans le monde médical, les remplacements – habituellement d'un an ou plus – sont une pratique courante.

Pour un médecin, les remplacements offrent à la fois une souplesse intéressante et la possibilité d’explorer divers cheminements de carrière. En début de carrière, cela peut être une occasion de découvrir la nature du travail dans des domaines et des endroits différents. En milieu de carrière, cela peut favoriser une décision concernant une éventuelle réorientation. Enfin, à l’approche de la retraite, cela peut être une façon de réduire progressivement ses activités.

Avantages et désavantages du travail de médecin remplaçant

Il n’existe pas de formule convenant à tous. Si vous envisagez de faire des remplacements, réfléchissez à vos désirs et à vos besoins.

Voici certaines des possibilités qu’offre le travail de médecin remplaçant :

  • Voyages – Vous pourriez découvrir différents endroits, et ainsi être mieux en mesure de déterminer où vous aimeriez vous établir. Ou, si vous cherchez plutôt la variété, le travail de remplaçant pourrait vous permettre, par exemple, de faire l’essai de la vie à la campagne.
  • Travail auprès de personnes moins favorisées – Au Canada, 15 % de la population n’a pas de fournisseur habituel de soins de santé. La situation à cet égard est particulièrement difficile dans les Territoires du Nord-Ouest, où ce pourcentage grimpe à 48 %.
  • Possibilités d’apprentissage – Vous découvrirez peut-être de nouveaux centres d’intérêt, et votre curriculum vitæ reflétera votre expérience diversifiée.
  • Souplesse – Vous pourrez choisir vos milieux de travail et les périodes durant lesquelles vous travaillerez. Vous pourrez prendre des vacances sans avoir à vous préoccuper de vous faire remplacer.
  • Découvrez le Canada – Vous pourriez découvrir un milieu de travail ou une région qui vous séduira suffisamment pour vous inciter à vous y installer.

 

Le travail de remplaçant peut aussi présenter des inconvénients pour certaines personnes :

  • Mode de vie « déraciné » – Vous n’êtes peut-être pas fait pour une vie d’impermanence. Le travail de remplaçant pourrait vous empêcher d’établir des habitudes confortables.
  • Périodes loin de la famille et des amis – Une affectation dans une région éloignée peut susciter des sentiments d’isolement.
  • Nécessité d’apprendre rapidement – Vous devrez être capable de vous adapter rapidement à de nouveaux systèmes informatiques (les dossiers médicaux informatisés ne sont pas organisés de façon uniforme dans l’ensemble du pays), de même qu’aux politiques, à la culture et aux façons de faire de différents milieux de travail.
  • Assurance maladie – Vous devrez peut-être souscrire une assurance ou payer des intermédiaires.
  • Revenus pouvant être plus difficiles à prévoir – Vous pourriez avoir trop de travail, ou ne pas en avoir assez. Et vos congés ne seront pas payés.
  • Aspect humain – Êtes-vous une personne qui s’intègre facilement ? Avez-vous de la facilité à établir de nouvelles relations au travail, ou vous sentez-vous intimidé à l’idée de devoir le faire ?

 

Comment trouver des postes de remplaçant

Demandez à votre association médicale de vous indiquer des sociétés réputées qui se spécialisent dans le placement de professionnels pour des affectations de remplaçant. De façon informelle, vous pourriez aussi poser la question à des collègues, à des mentors ou à des professeurs, ou appeler des cliniques et des chefs de service.

Questions à poser avant d’accepter un poste de médecin remplaçant

Avant de faire le saut, faites vos devoirs. Barry Brayshaw, directeur général, Physician Locum Services (services de médecins remplaçants), à l’Association médicale de l’Alberta, recommande de commencer par poser les questions suivantes :

  • Quelle est la durée de l’affectation et quelle souplesse celle-ci comporte-t-elle ?
  • Quel est le salaire offert ?
  • Y a-t-il un contrat ? Dans le cas contraire, rédigez-en un avec l’aide d’un avocat. Le document devrait indiquer précisément les actes que vous devrez (ou ne devrez pas) accomplir, qui est responsable de la facturation et qui paie pour les déplacements, les frais généraux et le logement. Voici un exemple.
  • Auprès de quels types de patients travaillerez-vous ? Des patients gériatriques, des femmes, des adolescents ? La clientèle présente-t-elle certaines maladies ou certains problèmes de santé particuliers ? Y a-t-il des besoins particuliers liés au profil démographique de la clientèle ?
  • Devrez-vous être disponible à certains moments, faire des visites à domicile ou dans un foyer de soins de longue durée, ou voir des patients dans une clinique, un service des urgences ou un service de réadaptation ?
  • Quel est le nombre moyen de patients que vous verrez dans une journée ?
  • Combien de temps sera alloué à chaque consultation ?
  • Dossiers médicaux – Sont-ils bien organisés et faciles à comprendre ?
  • Vous fournira-t-on un logement ? Dans le cas contraire, à quoi ressemble le marché du logement dans la région ?
  • Serez-vous protégé par les assurances de votre employeur ou devrez-vous souscrire une assurance maladie et une assurance pour faute professionnelle ?
  • Compatibilité avec l’équipe – Rencontrez les membres de l’équipe pour évaluer votre compatibilité avec la culture d’entreprise. Vous sentiriez-vous à l’aise de travailler dans ce milieu un certain temps ?

 

Une façon de travailler particulièrement souple

« Le travail de remplaçant est une option qui peut convenir à presque n’importe quel médecin, dit M. Brayshaw. En raison de sa souplesse, c’est une excellente occasion d’apprendre, de voir comment on fait les choses dans d’autres milieux et de côtoyer des collègues de qualité tout en touchant une rémunération intéressante. Vous n’avez rien à perdre, car vous pouvez toujours adapter votre façon de travailler en fonction de ce que vous recherchez sur le plan professionnel et comme mode de vie. »

L’aspect particulièrement intéressant du travail de remplaçant, c’est qu’il peut s’adapter à nos choix et à nos besoins. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon d’aborder les choses. Si vous vous rendez compte qu’une affectation ne vous stimule pas, vous aurez appris quelque chose à propos de vous-même et cela vous aidera à faire de meilleurs choix par la suite.