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Vos premières années en affaires : de la survie à la prospérité [résumé du webinaire]

Par Diane Amato

Publié le juin 16, 2022 • 9 min de lecture

Il faut du courage, de l’imagination, de la préparation et de la vision pour oser concrétiser ses idées. Partageant toutes ces qualités et bien plus, les conférenciers du webinaire « Vos premières années en affaires : de la survie à la prospérité » ont profité de l’occasion pour parler de leurs débuts, de ce qui les a motivés à se lancer en affaires, des difficultés qu’ils ont surmontées et de leur parcours pour devenir une entreprise florissante.

Andrew Zuk est le fondateur et chef de la direction de Plantworthy Food Inc., une entreprise alimentaire végétalienne lancée en 2017 afin de pallier l’offre limitée d’ingrédients végétaliens santé et faciles à cuisiner. Toujours à la recherche de solutions, M. Zuk a misé sur ses compétences en ingénierie et ses aptitudes en résolution de problèmes pour fonder sa propre entreprise.

Mai Eilia est la propriétaire de Magnum Construction Services, une entreprise offrant des services de rénovation résidentielle et de design d’intérieur. Après avoir effectué des travaux dans sa copropriété de Vancouver, en 2016, Mme Eilia a senti qu’elle était à même d’offrir une expérience client plus transparente et satisfaisante. Voyant l’essor du secteur de la rénovation dans sa région, elle a sauté sur l’occasion pour se lancer en affaires.

Shelagh Cummins est la fondatrice et chef de la direction de The Road to Seven, une entreprise accompagnant les femmes entrepreneures bien établies afin de favoriser la croissance de leurs activités. Forte de ses années d’enseignement et de son ambition à faire les choses autrement, Mme Cummins a réussi à bâtir une entreprise renommée et couronnée de succès qui aide les entrepreneures à briller et à prospérer.

Se lancer

Plusieurs étapes sont requises afin de concrétiser une occasion d’affaire potentielle. Pour les trois entrepreneurs, la première étape a été la plus difficile.

Pour Andrew Zuk et Mai Eilia, cette première étape se résumait à de la recherche. Par exemple, M. Zuk a sondé son idée dans divers groupes Facebook. « Les gens m’ont répondu qu’une telle entreprise les enchanterait et simplifierait leur vie. C’est alors que j’ai compris que j’avais mis le doigt sur quelque chose », explique-t-il. De plus, avant le lancement, M. Zuk a organisé quelques activités de financement participatif qui ont bien confirmé l’intérêt envers son idée.

De son côté, Mai Eilia a commencé par étudier le marché. Nouvellement arrivée au Canada, elle s’est d’abord renseignée sur le secteur, la concurrence et les tarifs en vigueur. Elle a ainsi constaté qu’une entreprise de milieu de gamme offrant des prix raisonnables et un excellent service aurait tout à fait sa place et connaîtrait une grande popularité.

Ne sachant trop ce qu’elle désirait faire, Shelagh Cummins a testé plusieurs idées d’entreprise afin de survenir à ses besoins. Aujourd’hui, Mme Cummins mentionne aux entrepreneurs que le point de départ n’est pas si important. Par contre, mettre en œuvre une idée est une première étape cruciale. Elle encourage les propriétaires d’entreprise à débuter avec un produit viable minimal (PVM). « Il faut garder à l’esprit que le PVM peut être temporaire et n’est pas nécessairement ce que vous allez offrir au bout du compte. Si vous n’essayez rien de concret, vous resterez toujours à l’étape de la conceptualisation. »

Le mentorat peut vous aider à surmonter les obstacles

Un élément clé du démarrage et de l’exploitation d’une entreprise est de pouvoir tirer des leçons des réussites, des expériences et des difficultés de quelqu’un d’autre. Les trois panélistes ont indiqué que des mentors ont joué un rôle essentiel dans la progression de leur entreprise.

Le parcours de mentorat de Mai Eilia a commencé avec Futurpreneur. Elle a découvert l’organisation alors qu’elle cherchait du financement et un mentor pour l’aider à gérer l’aspect financier de son entreprise. « Ils m’ont jumelée à une personne qui m’a aidée avec les données financières, mais par la suite, c’est l’ensemble de l’organisation qui est devenue mon mentor. Et la relation ne se limite pas à un mentorat commercial ; le soutien affectif qu’ils continuent de me donner signifie beaucoup pour moi », dit-elle.

Malgré son expérience en ingénierie, Andrew Zuk ignorait tout de l’emballage des biens de consommation et de la distribution au détail. Lui et neuf autres nouvelles entreprises du secteur se sont joints à un accélérateur d’entreprise axé sur les biens de consommation emballés. On lui a attribué une mentore à l’emploi d’un des plus importants distributeurs alimentaires au Canada, qui lui a donné des perspectives et des conseils uniques sur le secteur. On lui a aussi recommandé les services de Futurpreneur, qui lui a offert du financement et le soutien d’un mentor. « J’ai un nouveau mentor avec qui j’échange des idées de temps à autre. C’est génial de voir comment il perçoit et résout les problèmes », rapporte Andrew Zuk.

Lors de l’établissement d’une relation mentor–mentoré, les panélistes s’entendent sur le fait qu’il faut déterminer les conditions dès le départ : la fréquence des rencontres, les sujets de discussion et les attentes de chacun.

Les difficultés font partie intégrante du parcours

Alors que les mentors peuvent vous guider grâce à leurs propres expériences, les propriétaires d’entreprise connaîtront quand même des difficultés, surtout au début. Il suffit de trouver des moyens efficaces pour les surmonter.

Le principal obstacle de Mai Eilia était qu’elle ne connaissait pas très bien le secteur. « J’ai mis près d’un an à comprendre le secteur, ses maillons faibles et les occasions du marché », explique-t-elle. Elle a commencé par communiquer avec d’autres entreprises en se faisant passer pour une cliente pour tester leurs services. Mai Eilia révèle qu’elle s’est beaucoup remise en question et qu’elle s’est demandé si elle aurait mieux fait d’explorer d’abord le pays. Heureusement, son mentor l’a aidée à surmonter ses difficultés. « Ça n’a pas été facile, mais c’était très gratifiant », résume-t-elle.

La principale difficulté d’Andrew Zuk était l’approvisionnement en équipement. « Nous avons acheté une machine d’emballage à l’étranger. Bien sûr, cette situation comporte des avantages et des inconvénients. Il y a des problèmes d’approvisionnement en raison des coûts de fret, des douanes et du service à la clientèle. Au fil de notre croissance, j’ai appris que c’est à coup sûr une bonne idée de s’approvisionner le plus près possible du Canada. La proximité favorise l’établissement d’une véritable relation et, lorsque quelque chose ne fonctionne pas comme prévu, on peut communiquer et discuter avec un fournisseur local. »

Embauche stratégique de personnel

La décision de faire croître une entreprise est importante, mais embaucher un premier employé et renoncer à cette part de revenu et de contrôle peut être ardu. Shelagh Cummins recommande de s’assurer que la personne embauchée soit une source de profit et non de coûts. Elle met en garde contre l’embauche d’un employé simplement pour vous faciliter la tâche.

« La règle d’or est de choisir une personne qui vous aidera à faire de l’argent, » explique-t-elle. « Retenez donc les services de ce que j’appelle une source de revenus pour votre entreprise – par exemple, quelqu’un qui vous aidera avec la mise en œuvre ou la production. Parfois, le choix stratégique est une personne qui vous aidera avec le marketing – quelqu’un qui favorisera l’augmentation du flux des opérations afin de générer plus de revenus, vous permettant ainsi d’effectuer une autre embauche stratégique. » Elle admet que cela pourrait vous coûter plus cher à court terme, ce qui peut sembler risqué. « Vous devez faire preuve de sérieux pour vous assurer de choisir la bonne personne. »

Andrew Zuk a décidé de faire appel à un tiers pour commencer à produire ses biens, ce qui lui confère un levier qu’il peut tirer vers le haut ou vers le bas pour respecter le volume des commandes. Cette décision lui permet de répondre aux demandes de ses plus gros détaillants et de conserver d’autres tâches à l’interne, ce qui est plus logique pour Plantworthy Food.

Mai Eilia a examiné attentivement ses finances et la manière dont elle payait ses sous-traitants. Elle s’est rendu compte qu’elle économiserait en embauchant des employés à temps plein – mais ce n’est pas une décision qu’elle a prise à la légère. « Embaucher du personnel signifie que le propriétaire est responsable d’offrir un gagne-pain à ses employés ; je prends cette responsabilité très au sérieux. Je recommande non seulement d’embaucher les meilleures personnes dans leur domaine, mais aussi des personnes qui ont la même vision que vous. Des gens qui partagent votre vision de l’entreprise et qui souhaitent la faire prospérer avec vous. »

« Quels conseils donneriez-vous à une version plus jeune de vous-même ? »

« Connais-toi toi-même, » de dire Mai Eilia, car lorsqu’une personne sait ce qu’elle veut dans la vie et en affaires, elle connaîtra du succès. « L’entrepreneuriat n’est pas pour tout le monde ». Si vous choisissez cette voie, vous devez vous demander ce que vous attendez de la vie et où vous vous voyez dans dix ans. En parler et rêver n’est pas suffisant. »

Andrew Zuk souligne l’importance de prendre de petites bouchées, afin de ne pas se sentir dépassé par l’objectif final. « Si vous vous concentrez sur la prochaine tâche, vous serez surpris des résultats obtenus. »

Shelagh Cummins souligne la nécessité de célébrer les réussites, grandes ou petites, et de reconnaître ses bons coups. « Nous sommes impatients de savoir jusqu’où nous pouvons aller. Nous oublions ainsi de nous arrêter et de regarder derrière pour voir le chemin parcouru, explique-t-elle. Le chemin est parsemé de petites réussites et nous devons apprendre à les savourer. »

Démarrer une entreprise est difficile, mais tirer profit de l’expérience d’autrui peut nous faciliter la tâche. Regardez le webinaire complet pour écouter toute la conversation et apprendre directement des entrepreneurs qui ont franchi les étapes importantes pour démarrer, accroître et faire prospérer leur entreprise.

Regardez le webinaire (mode de passe : RBCsmallbiz) En anglais seulement

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.

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