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RBC
Les grandes espérances n'est pas seulement le titre d'un roman de Charles Dickens, c'est aussi l'état d'esprit de la plupart des étudiants qui commencent leurs études postsecondaires.

C’était certainement mon cas. Je me suis inscrite en sciences de la vie, pensant devenir médecin. J’avais tout prévu et je croyais que le chemin du point A au point B serait assez direct… Je m’étais trompée !

Mes deux premières années à l’université m’ont ouvert les yeux sur la vie loin de la maison, l’équilibre entre la vie sociale et académique et les choix que je devais faire par moi-même concernant mes études. Quand j’ai obtenu mon diplôme, mes perspectives d’avenir avaient beaucoup changé. Initialement, je me voyais poursuivre des études en médecine, gagner rapidement un bon salaire et magasiner ma robe de mariée sans tarder. Je me retrouvais plutôt célibataire, contemplant une carrière dans le milieu des affaires et grattant les fonds de tiroirs pour pouvoir emménager seule. On est assez loin de ce que je m’étais imaginé au début de l’université !

Et il semble que je ne sois pas un cas isolé, d’après le plus récent sondage RBC sur les finances des étudiants, qui s’est penché plus en détail sur leurs attentes. La plupart des étudiants prévoient franchir d’importantes étapes (comme acheter leur première voiture, gagner un excellent salaire, rembourser leurs dettes d’études ou se marier) dans les cinq années suivant l’obtention de leur diplôme d’études postsecondaires. Mais souvent, rendus à la fin de leurs études, ils ont réévalué ces attentes et le moment où elles seront comblées.

En effet, les objectifs et les priorités peuvent changer entre le moment où l’on reçoit sa lettre d’admission et celui où l’on obtient son diplôme. Selon le sondage, voici les attentes des étudiants de première et de quatrième année quand ils imaginent leur vie cinq ans après la fin de leurs études :

Concernant l’atteinte d’un revenu de 100 000 $ :

64 % des étudiants de première année s’attendent à atteindre un revenu de 100 000 $ dans les cinq ans suivant l’obtention de leur diplôme, comparativement à 55 % des étudiants de quatrième année.

Concernant le mariage : 55 % des étudiants de première année croient se marier dans les cinq ans suivant l’obtention de leur diplôme, comparativement à 49 % des étudiants de quatrième année.

Concernant les enfants : 40 % des étudiants de première année s’attendent à fonder une famille, comparativement à 29 % des étudiants de quatrième année.

Que vos espérances soient grandes ou non, le meilleur moyen de les combler est d’élaborer un plan.

Établissez un plan financier personnalisé

Si vous savez où va votre argent, vous atteindrez plus facilement vos objectifs à court et à long terme, que ce soit le dernier gadget technologique, une voiture ou un mariage.

Épargnez régulièrement

Il est toujours préférable de prendre l’habitude de mettre de l’argent de côté régulièrement, peu importe le montant. Conseil en prime : si vous établissez des virements automatiques de votre compte de chèques vers un compte d’épargne à intérêt élevé ou un certificat de placement garanti, vous aurez plus d’argent au bout du compte pour réaliser vos objectifs.

Établissez votre cote de solvabilité

Utilisée judicieusement, une carte de crédit est un outil efficace pour établir des antécédents de solvabilité. Une preuve de votre aptitude à rembourser vous sera utile quand viendra le temps de faire une demande de prêt pour des achats plus importants, comme une voiture ou une maison.

Suivez vos progrès

Vos objectifs et vos priorités changeront à mesure que la fin des études approche ; vous devrez donc rajuster votre plan en conséquence pour rester sur la bonne voie.

Après mes études universitaires, j’ai décroché un emploi dans le milieu de la publicité et j’ai adoré ça. Des projets créatifs aux tenues branchées, tous les aspects de l’emploi me convenaient à cette étape de ma vie. Pendant un certain temps, j’ai cru que je grimperais les échelons et qu’au bout de cinq ans, je dirigerais une importante division. Je m’étais encore trompée !

Après quelques années, je me suis rendu compte que je brûlais d’envie d’obtenir un diplôme d’études supérieures. Mes parents m’ont toujours transmis l’importance de l’enseignement supérieur. Mes frères et sœurs plus âgés ont tous poursuivi leurs études après le premier cycle. Même si je n’étais pas certaine de combler les espérances de mes parents (ni les miennes, d’ailleurs), j’ai quitté ma première carrière pour aller faire une maîtrise. Mon MBA m’a encore une fois menée sur un nouveau chemin : j’ai essayé de nouvelles choses que je n’aurais jamais envisagées auparavant. En y repensant, je constate que la souplesse et l’ouverture aux nouvelles expériences font partie du processus d’apprentissage et qu’un plan quinquennal devrait plutôt être considéré comme un point de repère général. Ce qui compte vraiment, c’est de savoir gérer les surprises que la vie vous réserve.