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RBC
Selon de nombreux parents canadiens, un emploi à temps partiel empêchera leur ado de sombrer dans la paresse ou de croire que tout lui est dû et l'aidera à acquérir des traits de caractère positifs et de saines habitudes financières.

Selon de nombreux parents canadiens, un emploi à temps partiel empêchera leur ado de sombrer dans la paresse ou de croire que tout lui est dû et l’aidera à acquérir des traits de caractère positifs et de saines habitudes financières. Après tout, c’est ce que « nous » avons fait et nous nous en sommes plutôt bien sortis, n’est-ce pas ? En quelque sorte.

Il est prouvé que les emplois pour étudiants sont une source de motivation, mais dans une certaine mesure seulement. Les emplois à temps partiel peuvent être un tremplin vers l’indépendance, mais ils comportent aussi leur lot d’inconvénients. Pour trouver un juste équilibre entre les heures de travail et le temps consacré aux études et aux loisirs, commencez par établir ce que votre ado recherche dans son emploi.

Voici quelques objectifs courants :

• Une paie

• Des habiletés, comme la gestion du temps et la capacité de suivre des directives

• De nouvelles compétences

• Une expérience à inscrire à son C.V.

• Des relations avec des mentors potentiels et des collègues productifs

• Une leçon de vie du meilleur professeur qui soit : l’expérience.

Tous les emplois ne se valent pas ; il faut donc en trouver un qui offre plus qu’un chèque de paie.

Tous les emplois ne se valent pas ; il faut donc en trouver un qui offre plus qu’un chèque de paie. On peut même dire que l’argent est l’objectif le moins important. Un excellent mentor, des collègues sympathiques ou un environnement stimulant ont une valeur inestimable.

Selon la croyance populaire, la plupart des ados ont tout le temps voulu pour travailler à temps partiel. Mais, en réalité, il peut être difficile d’évaluer le temps libre dont ils disposent. Katherine Marshall, analyste principale, Division de la statistique du travail, Statistique Canada, a découvert, dans le cadre d’une étude approfondie sur la vie des adolescents, qu’il était essentiel pour eux d’acquérir des techniques efficaces de gestion du temps.

Les jeunes Canadiens consacrent plus de temps à des emplois rémunérés et non rémunérés au cours de la semaine scolaire que n’importe quels autres étudiants. Au cours d’une semaine normale (en incluant le samedi et le dimanche), les adolescents travaillent plus de sept heures par jour – presque autant que les Canadiens d’âge adulte. Mme Marshall a découvert qu’un nombre modéré d’heures de travail après l’école a une incidence positive à court et à long terme sur la plupart des adolescents. Toutefois, lorsque les jeunes dépassent 15 ou 20 heures par semaine, les inconvénients commencent à éclipser les effets positifs. Il n’y a pas de nombre d’heures de travail idéal pour l’ensemble des jeunes, mais si un adolescent consacre trop de temps à un emploi à temps partiel qui laisse à désirer, ses études et ses loisirs risquent d’en souffrir.

Quel est le nombre d’heures de travail à temps partiel suffisant pour en tirer des avantages sans toutefois nuire aux autres aspects importants de la vie d’un adolescent ?

Sur le plan financier, il est essentiel de déterminer à quel point le temps investi dans les travaux scolaires ou desdemandes de bourses peut rapporter davantage que les heures consacrées à un emploi peu significatif. Si votre adolescent a commencé à développer de solides aptitudes en gestion du temps, il peut travailler quelques soirs par semaine sans que ses études en souffrent et ainsi réduire le temps qu’il passe devant un écran. Par contre, si le travail empiète trop sur ses activités scolaires et parascolaires, le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Lorsque des aspects pratiques, comme le coût des études postsecondaires, ont une incidence sur le nombre d’heures de travail de votre adolescent, il ne faut pas perdre de vue l’objectif final. Si votre jeune risque de rater des occasions d’obtenir des bourses d’études ou même d’avoir de mauvaises notes, il ne devrait pas faire des heures supplémentaires à la station-service ou au casse-croûte. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, mais un emploi à temps partiel n’est pas un gage de succès.

Si votre enfant n’est pas enthousiasmé par un emploi à temps partiel, pourquoi ne pas le laisser acquérir les mêmes aptitudes dans une autre sphère d’activité qui le passionne ? Par exemple en participant à des joutes oratoires, en jouant au hockey ou encore en faisant du bénévolat auprès d’un groupe Habitat pour l’humanité. Chaque enfant est unique. Il est important de trouver l’emploi ou l’activité qui l’aidera à progresser et à découvrir sa voie. Un emploi à temps partiel n’est pas l’unique façon d’enrichir le parcours de votre adolescent et de l’aider à faire son chemin dans la vie.