Au Small Business Summit 2018 du Globe and Mail, des propriétaires de PME, des investisseurs et des spécialistes du milieu des affaires de divers horizons et aux expériences variées ont fait part de leurs connaissances, de leurs apprentissages, de leurs réussites et de leurs échecs. Vous n’avez pas pu assister à l’événement ? RBC y était pour recueillir les points de vue et les conseils à l’intention des gens qui envisagent de se lancer en affaires ou qui veulent savoir comment gérer plus judicieusement leur entreprise ou la faire grandir. Voici certaines de leurs meilleures recommandations.
Démarrer du bon pied : conseils aux entrepreneurs en puissance
Les histoires de réussite en affaires ont la cote. Comme tout le monde, vous avez entendu parler de ces entrepreneurs qui sont passés d’une entreprise unipersonnelle à une société internationale comptant des bureaux partout dans le monde grâce à leur détermination, à leur intelligence et à leur travail acharné. Toutefois, on ne vous relate, bien souvent, que le meilleur de l’histoire. Comme l’a mentionné April Dunford, dirigeante chevronnée d’entreprises en démarrage et fondatrice de Rocket Launch Marketing, nous entendons parler uniquement des réussites, et non des années de travail et des échecs qui les ont précédées.
Au Small Business Summit 2018 du Globe and Mail, des entrepreneurs et des experts du milieu des affaires ont discuté des défis que doivent relever les entreprises en démarrage dans le but d’aider les nouvelles entreprises à prendre le meilleur départ possible.
1. Établissez votre identité
« Il existe de nombreuses offres semblables à la vôtre, note April Dunford. Pour prendre un bon départ, il faut que vous vous représentiez clairement en quoi consiste la vôtre et à quel marché elle s’adresse. » Il est donc important de déterminer les valeurs et les priorités de l’entreprise et de peaufiner votre positionnement. Comme le rappelle April Dunford, « il est capital de comprendre précisément la valeur ajoutée que vous offrez au client. »
Elana Rosenfeld, fondatrice de Kicking Horse Coffee, abonde dans le même sens. « Soyez qui vous dites être, lance-t-elle. Ne dupez pas le consommateur. » Selon elle, le succès de Kicking Horse est en partie dû à l’engagement indéfectible de l’entreprise à l’égard des valeurs qui la guident à titre de producteur de café biologique équitable, ainsi qu’à sa relation avec sa collectivité dans les Rocheuses canadiennes.
2. Évaluez vos besoins et vos choix en matière de financement
Bon nombre d’entreprises en démarrage tiennent pour acquis qu’elles auront besoin de capitaux dès la première heure. Mais il existe de nombreuses avenues autres que le financement externe. Selon Jim Estill, fondateur et PDG de Danby Appliances, « le financement est surestimé. » L’absence de financement oblige à une grande frugalité – frugalité qui, croit Jim Estill, l’a aidé à réussir. Et il sait de quoi il parle : chacune de ses entreprises a commencé modestement pour devenir une société dont le chiffre d’affaires se situe dans les millions, sinon les milliards de dollars.
Bryan Watson, de Flow Ventures, propose un point de vue différent. « Avoir un investisseur, c’est comme un mariage. Vous devez vous assurer que c’est le partenaire qui vous convient. » Qui plus est, quand vous financez vous-même votre entreprise, « vous avez la liberté de manœuvrer à votre guise et de développer vos affaires comme vous le souhaitez. »
Alyssa Furdato, cofondatrice de RateHub, a attendu sept ans avant d’avoir recours à du financement externe. L’autofinancement, explique-t-elle, « vous oblige à établir des bases très solides », vous amenant à faire preuve de créativité dans l’acquisition de clientèle et de prudence dans la gestion des dépenses. « Vous aiguisez ainsi votre détermination et votre concentration sur votre objectif. Vous devez viser juste et devenir le meilleur qui soit dans votre domaine. » Quoique le recours à des capitaux externes soit une possibilité, il est important de prendre le temps de vous renseigner sur les choix qui s’offrent à vous et déterminer lequel convient le mieux à votre situation.
Il existe de nombreuses subventions à l’intention des entreprises canadiennes (la Subvention canadienne pour l’emploi, par exemple), ainsi que des réseaux de soutien tels que le PARI, qui propose des services-conseils, des emplois, des services de réseautage et du financement.
Vous hésitez à vous tourner vers le financement pour démarrer votre entreprise ? Lisez l’article du Globe and Mail The Pros and Cons of Bootstrapping Your Company (les avantages et inconvénients de l’autofinancement), qui résume les faits saillants de la discussion qui s’est tenue sur ce sujet au Small Business Summit 2018.
3. Sachez que vous avez le droit d’échouer
Les entrepreneurs s’entendent sur un point : toutes les entreprises traversent des périodes difficiles. Sans exception. Et si certaines disparaissent, les grands entrepreneurs sont ceux qui sont capables de transformer leurs échecs en enseignements et en source d’expérience pour créer les conditions de leur réussite.
Comme le résume April Dunford, « nous aimons raconter la fin d’une histoire qui se termine bien. Nous passons sur les moments où nous ne pouvions pas payer nos employés, où nous devions nous battre pour continuer. Nous connaissons tous ce genre de difficultés, mais nous n’en parlons pas. »
Charles Khabouth, fondateur de INK Entertainment, est du même avis – selon lui, la plupart des entrepreneurs qui réussissent ont d’abord affronté de nombreuses difficultés. Il s’agit simplement de prendre du recul et d’en tirer des leçons.
4. Ne paniquez pas
Et Charles Khabouth de poursuivre « quoi qu’il arrive, ne paniquez pas. La peur est votre pire ennemie. » Bien souvent, l’échec résulte de la peur. Quand les choses vont mal, tournez-vous vers une personne de confiance, quelqu’un qui vous aidera à vous recentrer et vous accompagnera dans ces moments difficiles.
5. Tirez parti de la concurrence
En tant qu’entreprise spécialisée dans le café biologique équitable, vous vous imaginez peut-être que Kicking Horse Coffee est en concurrence directe avec Starbucks. Elana Rosenfeld ne voit cependant pas les choses du même œil. Selon elle, son entreprise ne serait pas la moitié de ce qu’elle est actuellement sans Starbucks, qui possède des ressources autrement plus importantes qu’elle pour faire la promotion du café biologique. Même aujourd’hui, alors que la concurrence s’intensifie dans le marché du café biologique équitable, elle tire fierté de sa contribution à ce secteur. « Nous voulions influencer d’autres entreprises », raconte-t-elle. Et elle se réjouit de voir apparaître d’autres acteurs sur la scène du café biologique équitable.
Pour sa part, Emily Chung, fondatrice d’AutoNiche, participe régulièrement à des réunions avec ses concurrents pour discuter de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. Au lieu d’envisager vos concurrents comme des adversaires, voyez-les plutôt comme des collaborateurs qui contribuent chacun à leur façon au développement de votre secteur d’activité. S’il est florissant, vous aurez davantage de chances de réussir.
Mettez votre idée brillante sur papier à l'aide d'un plan d'affaires. Que vous vous apprêtiez à vous lancer en affaires ou que vous soyez en mode démarrage, utilisez ce plan d'affaires pour améliorer vos chances de succès.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.