Banner image credit: Donat Anawak. Woman with Lice on Face, c. 1966. Argile. Musée des beaux-arts de Winnipeg, cadeau du comité féminin, G-67-29, photo : David Lipnowski
En mars dernier, le Musée des beaux-arts de Winnipeg a inauguré INUA, la première exposition au pavillon Qaumajuq (se prononce KOW-ma-yourq ou HOW-ma-yourk), le nouveau centre d’art inuit qui propose la plus grande collection d’art inuit au monde. L’exposition est un événement marquant pour le musée, les artistes, la collectivité inuite et le Canada.
INUA, qui signifie « force vitale » dans de nombreux dialectes de l’Arctique, est aussi un acronyme d’« Inuit Nunangat Ungammuaktut Atautikkut » ou « Inuit qui vont vers l’avant ensemble » et le reflet de la vision collective des conservateurs de Qaumajuq. L’exposition, qui présente les œuvres de plus 90 artistes inuits de l’Arctique, y compris de l’Alaska et du Groenland, et de milieux urbains plus au sud, souligne l’histoire, les coutumes et les connaissances communes des habitants de huit régions. Constituée de plus de 100 œuvres dans un éventail diversifié de médias – médias numériques, médias mixtes, sculpture, peinture, photographie –, l’exposition explore de nouvelles avenues et bouscule les perceptions habituelles à l’égard de l’art inuit.
Créer des ponts entre les régions, les générations et les cultures
L’art et la culture ont toujours eu un pouvoir rassembleur. En offrant une plateforme aux artistes de l’Inuit Nunangat (la région d’origine des Inuits du Canada), l’exposition INUA favorise une meilleure compréhension de cette culture et permet d’établir des ponts. L’effet bénéfique est largement attribuable à l’équipe inclusive de conservateurs : Dre Heather Igloliorte, Asinnajaq et Krista Ulujuk, Zawadski et Kablusiak, représentent les quatre régions de l’Inuit Nunangat : Nunatsiavut (Labrador), Nunavut, Nunavik (Québec) et Inuvialuit Nunangit Sannaiqtuaq (Territoires du Nord-Ouest).
« Qaumajuq amène le nord au sud en vue d’élargir la compréhension du monde sur le Canada, peut-on lire sur le site Web du Musée des beaux-arts de Winnipeg. Le nord représente un tiers du territoire du Canada, mais moins de deux pour cent des Canadiens s’y rendront au cours de leur vie. Ce lieu permettra de nouer des relations et de les comprendre. »
En outre, l’exposition couvre près d’un siècle de productions artistiques. La célébration du passé et du présent favorise les rapprochements entre artistes émergents et établis grâce à des occasions de mentorat, de formation et de mise en valeur, et offre de nouvelles possibilités aux artistes inuits. De plus, en présentant les œuvres de jeunes artistes et d’artistes plus aguerris et établis, on honore l’art et la culture autochtones intergénérationnels. Les artistes racontent leur histoire et celle de leur territoire, de leurs ancêtres et de leur culture, une coutume et une tradition qui se perpétuent depuis des centaines d’années.
« Ensemble, ces œuvres célèbrent le passé, témoignent du présent et annoncent un avenir rayonnant pour l’art inuit », souligne Dre Igloliorte.
Dans un esprit de réconciliation
Un esprit de réconciliation entoure toutes les œuvres de Qaumajuq. Même si certains croient que l’art inuit devrait être mis en valeur sur les terres inuites plutôt que sur le territoire du Traité no 1, le centre d’art inuit et l’exposition INUA ont été créés dans le but de favoriser la compréhension de la culture inuite et d’appuyer la réconciliation. RBC appuie cet objectif.
« Pour favoriser la réconciliation, nous travaillons en partenariat avec les peuples autochtones en vue de créer des occasions de partage des expériences et perspectives autochtones, souligne Dale Sturges, premier directeur national, Services financiers aux Autochtones. En appuyant Qaumajuq, nous souhaitons placer l’art inuit, en tant qu’expression de la vie et de la culture inuite, au cœur même de la société canadienne, là où il doit être, afin que l’expérience inuite soit honorée, ressentie et intégrée. »
Pour soutenir davantage la vérité et la réconciliation, le Musée des beaux-arts de Winnipeg participe activement au débat national entourant la réconciliation et a adopté une politique relative à la provenance des œuvres d’art : si une œuvre d’art est acquise d’une façon contraire à l’éthique, que ce soit par le Musée des beaux-arts de Winnipeg ou par la personne ou l’institution qui en avait fait l’acquisition auparavant, l’œuvre sera rapatriée. En reconnaissance du fait que le territoire du Traité no 1 n’est pas le territoire d’origine de l’art inuit et que l’esprit de l’art doit être honoré, des cérémonies et des prières ont lieu régulièrement pour toutes les œuvres.
En plus d’être un commanditaire présentateur d’INUA, RBC est un souscripteur principal de Qaumajuq et fait l’acquisition depuis fort longtemps d’œuvres d’artistes inuits, dont des œuvres de Cape Dorset qui ont fait l’objet d’une exposition au Masterpiece London en 2019. Les conservateurs de RBC acquièrent activement des œuvres et en font la célébration en vue de susciter des discussions intéressantes, de favoriser la réconciliation et de soutenir les artistes inuits émergents.
« La Collection d’œuvres d’art RBC continuera de représenter diverses perspectives qui offrent de nouvelles façons de percevoir nos employés et nos clients. Nombre des œuvres d’artistes inuits de la collection suscitent des discussions sur le thème et l’approche privilégiée par les artistes, commente Corrie Jackson, premier conservateur. « La mise en valeur des artistes inuits de la Collection RBC au centre Qaumajuq est un moyen important de célébrer leur œuvre. »
Occasion d’apprentissage pour tous
INUA est un pas de plus vers la réconciliation grâce à la mise en valeur de l’identité et de la culture autochtone. Il est important pour les Canadiens et le monde entier de partager ce parcours. C’est pourquoi RBC et le Musée des beaux-arts de Winnipeg offrent des visites virtuelles de l’exposition INUA tout au long de l’année 2021. Vous trouverez des détails à wag.ca/inua.
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