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RBC
Doit-on dire « personne handicapée » ou « personne ayant une incapacité » ? Découvrez-le, et plus encore !

Un monde plus accessible est un monde plus inclusif.

Comment s’exprime l’accessibilité ? En milieu de travail, elle passe par des aménagements réalisés avec enthousiasme, sans que les employés aient à faire des pieds et des mains. Dans la collectivité, c’est un événement qui met à notre disposition des services d’interprète, des toilettes accessibles ou des options de participation à distance. L’accessibilité, c’est également prendre le temps de s’informer sur le handicap d’un ami afin de mieux l’intégrer.

La Semaine nationale de l’accessibilité,, qui aura lieu cette année du 28 mai au 3 juin, est une excellente occasion d’imaginer et de bâtir un monde accessible. RBC s’est associée à la Fondation Rick Hansen, organisme qui a pour mission de sensibiliser les gens à la réalité des personnes handicapées et d’éliminer les obstacles auxquels elles se heurtent, pour contribuer à faire de ce monde une réalité. Une étape importante en ce sens consiste à distinguer le vrai du faux. Voici six énoncés qui vous permettront de tester vos connaissances !

Vrai ou faux : « Personne ayant une incapacité » est le bon terme à utiliser.

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CELA DÉPEND : Le langage relatif aux handicaps évolue, et chaque personne handicapée a ses propres préférences. Si vous n’êtes pas sûr, posez la question !

Par exemple :

  • L’expression personne handicapée est considérée comme grammaticalement correcte. Elle s’inscrit aussi dans ce qu’on appelle le langage axé sur l’identité d’abord , une façon d’aborder le handicap comme partie intégrante de l’identité d’un individu. Nombreux sont ceux qui pensent que le handicap fait partie intégrante de leur identité et qu’il s’agit d’un fait neutre plutôt que d’un élément négatif.
  • Quand on dit personne ayant une incapacité , on emploie le langage axé sur la personne d’abord, qui se concentre sur l’individu, en tant qu’être humain.

Ces deux façons de désigner les personnes handicapées réfèrent à des modèles différents de handicap. Un de ces modèles considère que le corps est ce qui limite la personne handicapée. Par exemple, le handicap pourrait être l’incapacité de marcher. Le langage axé sur l’identité d’abord, pour sa part, est davantage en concordance avec ce qu’on appelle le modèle social du handicap, point de vue selon lequel l’incapacité de marcher n’est pas réellement ce qui « handicape » une personne. C’est le fait qu’il n’y ait pas de rampes ou d’ascenseurs dans tous les bâtiments. Dans un cas, c’est le corps qui rend le monde inaccessible et, dans l’autre, c’est le monde qui est inaccessible.

 

Vrai ou faux : Les stéréotypes sur les personnes handicapées sont les plus grands obstacles à l’inclusion.

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VRAI : Les idées fausses et les croyances dépassées sur les personnes handicapées sont des obstacles majeurs à l’inclusion.

Exemples : croire que les personnes aveugles ont une déficience cognitive et ne peuvent occuper la plupart des emplois des personnes non handicapées, ou croire qu’une boîte de nuit n’a pas besoin de rampes d’accès parce que personne en fauteuil roulant n’a intérêt à aller danser.

Il est important de remettre en question les idées reçues sur les handicaps et d’explorer les préjugés inconscients qui peuvent affecter injustement les autres. Cette démarche peut favoriser la mise en place des mesures nécessaires pour susciter des changements durables et bâtir une société véritablement inclusive.

 

Vrai ou faux : Améliorer l’accessibilité ne profite qu’à un petit groupe de personnes.

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FAUX : Au Canada, près de 50 % des adultes ont un handicap, ont été frappés temporairement d’un handicap ou vivent avec une personne handicapée. Avec plus d’un milliard de personnes ayant une incapacité dans le monde, il s’agit du groupe minoritaire le plus important. Près des deux tiers des Canadiens (64 %). craignent d’être confrontés à des problèmes d’invalidité ou de mobilité d’ici les cinq à dix prochaines années. On peut donc dire que l’amélioration de l’accès profite non seulement à des personnes de tous âges et de toutes capacités, mais facilite aussi l’inclusion de tous dans la collectivité.

 

Vrai ou faux : L’accessibilité se traduit principalement par des rampes d’accès et des salles de bains plus spacieuses.

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FAUX : L’accessibilité ne consiste pas uniquement en une mesure universelle. Il s’agit bien sûr des rampes d’accès et des salles de bains accessibles, mais le concept englobe de nombreuses autres réalités :

  • 2,7 millions de Canadiens âgés de 15 ans et plus sont des personnes à mobilité réduite
  • 1,5 million de personnes vivent avec un handicap visuel
  • 8,4 millions d’adultes ont une perte auditive
  • des affections telles que l’aphasie après un accident vasculaire cérébral, le TDAH et le diabète sont des handicaps reconnus

Si se concentrer sur la prise en compte des besoins les plus courants est un bon début, l’accessibilité réelle implique de comprendre les besoins spécifiques de certaines personnes handicapées et de les prendre en compte. Il peut s’agir d’employés sur votre lieu de travail, de participants à un événement communautaire ou d’amis avec qui vous passez l’après-midi. Les personnes handicapées aiment qu’on leur demande ce qu’on peut faire pour leur faciliter la vie. Elles vous en seront certainement très reconnaissantes.

 

Vrai ou faux : Bien souvent, les stratégies de diversité, d’équité et d’inclusion n’incluent rien concernant les handicaps.

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VRAI : Selon la Harvard Business Review, 90 % des entreprises affirment donner la priorité à la diversité, mais seulement 4 % d’entre elles prennent en compte les handicaps dans leurs initiatives.

Les personnes en situation de handicap représentent une source inexploitée de talents et de potentiel. S’ils veulent véritablement favoriser l’inclusion, les employeurs se doivent de consulter des personnes ayant une expérience vécue et de les inclure dans le processus d’élaboration de stratégies et de plans de diversité, d’équité et d’inclusion. Vous aimeriez faire votre part ? Si vous participez à une formation sur la diversité, l’équité et l’inclusion qui n’aborde pas la question du handicap, demandez à en suivre une qui traite du sujet.

 

Vrai ou faux : Les travailleurs handicapés sont souvent moins compétents ou moins productifs que les travailleurs non handicapés.

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FAUX : On croit que les personnes handicapées ne sont pas aussi productives que les autres employés parce qu’elles doivent faire les choses différemment. Les données d’un rapport indiquent que les entreprises championnes de l’intégration des personnes handicapées ont, en moyenne, connu une hausse de leur chiffre d’affaires de 28 %, doublé leur résultat net et accru leur marge de profit économique de 30 %. L’idée que les personnes handicapées sont moins compétentes repose sur des stéréotypes. Les personnes handicapées constituent un groupe diversifié. Elles ont la même éducation, la même expérience, les mêmes aptitudes et les mêmes talents que la population générale.

 

Vrai ou faux : L’absence de personnes handicapées à un événement signifie que ces dernières n’avaient pas envie d’y participer.

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FAUX : Participeriez-vous à un événement qui ne tiendrait pas compte de vos besoins et qui ne vous permettrait pas de participer pleinement ?

Les personnes handicapées sont plus enclines à participer à un événement si elles savent qu’il leur sera accessible. Planifiez des événements accessibles et, dans vos messages et pages de promotion de ces événements, ajoutez des renseignements concernant l’accessibilité.

 

Quel est votre résultat ?

Ce questionnaire vous a-t-il permis d’apprendre des choses ? Ou peut-être de confirmer ce que vous saviez déjà ? Quoi qu’il en soit, rendre le monde plus accessible peut être bénéfique pour vous, vos proches, vos collègues et votre collectivité. Chaque petit geste contribue à bâtir un avenir plus accessible.

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Image de la bannière : Avec l’aimable autorisation de la Fondation Rick Hansen