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RBC

Que votre entreprise compte 5 ou 50 employés, elle est affectée par les fluctuations du dollar canadien.

Si vous comprenez bien leur impact et apprenez à atténuer les risques, vous prendrez des décisions financières plus éclairées.

Prévisions économiques trimestrielles

Pour connaître la valeur quotidienne du dollar canadien, on peut suivre l’actualité économique, mais les prédictions à plus long terme prennent souvent la forme de prévisions économiques trimestrielles. Servez-vous de ces prévisions pour guider vos décisions en matière d’importations, d’exportations et d’activités de votre entreprise au pays.

Voulez-vous savoir ce que les experts ont à dire sur le dollar canadien en 2016 ?

« Quelques facteurs nous amènent à prévoir, à court terme, un léger fléchissement du dollar canadien, explique Dawn Desjardins, vice-présidente et économiste en chef déléguée, Recherche économique RBC. Il est probable que la remontée des prix de l’énergie ralentira. En même temps, on s’attend à ce que la Réserve fédérale augmente les taux aux États-Unis. Aucune hausse n’est prévue du côté de la Banque du Canada, ce qui rendra le dollar américain relativement plus attrayant. » Selon madame Desjardins, le dollar canadien atteindra probablement son niveau le plus bas au troisième trimestre. Elle s’attend toutefois à une reprise à la fin de 2016 et en 2017.

Transformez la faiblesse du dollar canadien en puissant outil marketing pour attirer des clients ou les touristes américains et étrangers qui paient en dollars américains.

Incidence sur le coût des fournitures et des services importés

Si vous avez importé de la machinerie ou de l’équipement en 2015, vous avez probablement ressenti les effets de la faiblesse du dollar canadien. La hausse des prix à l’importation a été de 16,4 %, et selon madame Desjardins, l’horizon n’est pas encore parfaitement dégagé.

« D’après nos prévisions, la devise canadienne perdra encore environ 4 % par rapport au dollar américain en 2016. Il s’agit donc d’une baisse beaucoup moins marquée que celle de 15,7 % enregistrée l’an dernier », dit-elle. Afin de réduire l’incidence négative de la faiblesse du dollar sur les fournitures, les services ou les biens de capital, cherchez à vous approvisionner auprès d’une source canadienne. Sinon, vous pouvez également planifier de plus gros achats d’importations l’an prochain, alors que notre dollar devrait avoir remonté. « Nous prévoyons que la valeur du dollar canadien augmentera en 2017 pour se fixer en moyenne à 1,28 $ CA par dollar américain, soit environ 0,78 $ US par dollar canadien, affirme madame Desjardins. Cette hausse réduira ainsi légèrement le coût des biens importés. »

Exportations aux États-Unis et ailleurs dans le monde

En raison du taux de change, les exportateurs, qui profitent déjà de la faiblesse du dollar canadien, obtiennent un meilleur bénéfice lorsqu’ils sont payés en d’autres devises.

« La croissance des exportations s’est poursuivie au début de 2016, et nous croyons qu’elle continuera jusqu’à la fin de l’année, à un rythme moins soutenu », explique madame Desjardins. Vous avez donc l’occasion de transformer la faiblesse du dollar canadien en puissant outil marketing pour attirer des clients ou les touristes américains et étrangers qui paient en dollars américains. Leur pouvoir d’achat est plus important quand notre dollar est faible. Si votre entreprise est en concurrence avec celles basées aux États-Unis pour attirer une clientèle mondiale, démontrez à vos clients internationaux que votre produit est plus avantageux en raison de la faiblesse du dollar canadien.

Entreprises canadiennes dont la clientèle est canadienne

Même si votre entreprise n’importe rien et que votre clientèle est uniquement canadienne, la valeur du dollar canadien pèse dans la balance de votre réussite. En effet, les fluctuations du huard ont des répercussions sur le pouvoir d’achat des consommateurs canadiens puisque le prix des autres éléments de leur budget suit la même évolution. Par exemple, les achats dans d’autres pays, comme aux États-Unis, coûtent plus cher quand notre dollar est faible. Rappelez donc à vos clients les économies qu’ils réalisent en effectuant leurs achats et en prenant leurs vacances au Canada.

Les propriétaires de petite entreprise n’ont, certes, aucun contrôle sur les fluctuations des devises, mais en restant au courant des prévisions économiques, ils peuvent prendre des décisions financières plus éclairées pour optimiser leurs profits et réduire au minimum les effets parfois négatifs de ces fluctuations.

Sarita Harbour est rédactrice pigiste. Auparavant conseillère financière, elle compte plus de dix ans d’expérience dans le domaine bancaire.