De la féroce FF 91 de Faraday Future à la splendide Jaguar I-PACE en passant pas les bolides de la formule E, les voitures électriques étaient partout. Bien qu’elles soient commercialisées depuis déjà bon nombre d’années, les voitures électriques traînent toujours la réputation d’être des voitures lentes avec trop peu d’autonomie pour une utilisation quotidienne. Les temps ont changé, et les voitures électriques tout autant.
Voici pourquoi votre prochaine voiture sera une voiture électrique.
Plus d’argent dans vos poches
Vous en avez marre d’acheter de l’essence ? Les voitures électriques sont propulsées par des batteries qui alimentent un moteur électrique. Cette électricité provient d’un réseau électrique constitué de bornes externes efficaces pour alimenter la voiture électrique, plutôt qu’un moteur à combustion interne inefficace.
Les chiffres ont rarement le don d’emballer les gens, mais attention :
- Selon un sondage de 12 villes canadiennes en 2016, le coût moyen de l’électricité était de 12,1 cents par kilowattheure.
- Cela se compare avantageusement au prix moyen actuel de l’essence à l’échelle nationale qui se chiffre à 1,04 $ le litre.
Si vous faites le calcul, il en vous coûtera 50 % moins cher de conduire une voiture électrique qu’une voiture à essence sur une distance équivalente.
« Nous en avions assez des fluctuations du prix de l’essence, des vidanges d’huile, des mises au point, et tout le tralala », a expliqué Jeff Virgin sur les raisons de son récent achat d’une Nissan Leaf SL. M. Virgin ajoute que les presque 46 000 kilomètres qu’il a parcourus ne lui ont coûté que 800 $ en électricité et « à ce jour, j’ai investi très exactement zéro dollar en entretien. »
Incitatifs pour conduire une voiture électrique
Les économies ne s’arrêtent pas à l’essence et à l’entretien, car le gouvernement veut que vous conduisiez une voiture efficace.
- Les rabais varient d’une province à l’autre et selon le modèle de véhicule électrique, mais ils représentent tous une économie de milliers de dollars sur le prix réel du véhicule.
- Le Québec offre un rabais de 8 000 $ sur le prix de détail, tandis que ce montant est de 5 000 $ en Colombie-Britannique. Parce que la nouvelle Chevy Bolt est dotée d’une batterie de grande capacité et peut accueillir cinq passagers, l’Ontario prend les grands moyens et vous offre la rondelette somme de 14 000 $.
- La BMW i3 et la Cadillac ELR ne pouvant accueillir que quatre passagers, vous devrez vous contenter d’un rabais de seulement 13 000 $. Mais avouez, c’est un joli pactole. Vous n’avez pas le temps d’attendre que votre voiture électrique se recharge à votre borne de type standard ? Installez dans votre garage une borne de recharge rapide et vous n’aurez plus à vous en soucier. Là encore, vous pouvez obtenir un rabais d’entre 600 $ à 1 000 $ pour une borne de recharge de 240 volts installée à domicile.
« Lorsque le coût global d’une voiture électrique est inférieur à celui d’une voiture à essence, tous devraient adopter la voiture électrique, soutient Zachary Lefevre, président de Meo Electric, une entreprise qui fournit des infrastructures de recharge et des services de soutien aux particuliers, aux entreprises et aux gouvernements. Et avec les rabais consentis par les gouvernements au Canada, je crois que nous avons atteint ce stade. »
La conduite automobile dans lemonde réel
Toutes les économies de carburant au monde resteront vaines si votre voiture n’est pas fonctionnelle, et il faut dire que les voitures électriques d’il y a vingt ans ne convenaient pas à un usage quotidien. Deux décennies, c’est très long dans l’univers technologique, et les voitures électriques ont évolué afin de mieux répondre aux besoins des clients. Plus particulièrement, l’angoisse d’autonomie est aujourd’hui moins présente, l’infrastructure de recharge s’étant considérablement améliorée.
« Le Québec dispose d’un réseau d’environ 4 000 bornes de recharge publiques », explique M. Lefevre. « Si j’ouvre tout de suite la carte de bornes de recharge, j’en trouverai une douzaine à cinq minutes en voiture. » Il ajoute qu’il est difficile de fixer le nombre exact de bornes de recharge, car se chiffre est constamment à la hausse.
M. Lefevre est convaincu que la recharge d’une voiture électrique s’apparentera bientôt dans l’esprit des gens à la recharge d’un téléphone cellulaire. Cela peut se faire en tout lieu – au travail, à l’école, ou encore chez Tim Hortons – et ce n’est plus vraiment préoccupant de ne pas pouvoir faire le plein sur-le-champ, car il suffit de deux secondes pour vous brancher n’importe où pour effectuer une recharge. Il signale que les statistiques sur les camions de recharge électrique de la CAA sont très révélatrices des taux d’autonomie.
« Lorsque vous êtes arrêté au bord de la route parce que votre batterie est à plat, la CAA vient à votre rescousse pour la recharger, explique M. Lefevre. De la même manière qu’elle vient remplir votre réservoir lorsque vous avez une panne d’essence. Mais par rapport au nombre total de conducteurs, il y a moins d’appels provenant des conducteurs de voitures électriques. D’un point de vue statistique, la probabilité est plus forte que vous tombiez en panne avec une voiture à essence. »
« Non, je ne souffre pas de l’angoisse d’autonomie, affirme John Glennie, propriétaire d’une Nissan Leaf SL. Éprouvez-vous cette peur de tomber en panne dans une voiture à essence quand le réservoir est au plus bas ? On n’a plus à s’en faire parce qu’il y a suffisamment de bornes de recharge. » M. Glennie utilise sa Leaf pour ses déplacements en ville, et bien qu’il affirme qu’elle se prête bien à un usage quotidien, il est attiré par l’autonomie accrue promise par la Tesla Model 3 qui sera livrée l’an prochain.
Les constructeurs ont déployé d’énormes efforts récemment pour améliorer l’autonomie et la capacité de la batterie. L’EV1 de GM d’il y a vingt ans était une petite voiture de deux places qui atteignait à peine 130 km par charge dans le doux climat du sud de la Califormie. En revanche, la nouvelle Chevy Bolt (vous n’avez pas oublié ce rabais de 14 000 $) peut parcourir 383 kilomètres.
L’angoisse d’autonomie devient chose du passé pour le conducteur quand l’autonomie de la voiture électrique est égale à celle de la voiture à essence. Tout impressionnante que soit la Bolt, on annonce que la Tesla Model 3 permettra de parcourir 350 kilomètres par charge, et Faraday Future se vante déjà de sa FF 91 qui aurait une autonomie stupéfiante de 600 kilomètres. De Windsor à Ottawa en une seule charge ? Cela deviendra bientôt une réalité.
Rester au cha grâce à une application mobile
Les propriétaires d’une voiture électrique parlent également du plaisir de conduite. « Elle offre une tenue de route douce et silencieuse, une bonne réactivité… et aussi une étonnante rapidité », déclare Doug George, propriétaire d’une Tesla Model S. M. George a conduit en tous terrains sans problème et ajoute que recharger son véhicule électrique à la maison est préférable à se rendre à un poste d’essence à moins 30 degrés. Une autre caractéristique qu’il apprécie fortement est la capacité de préchauffer la Tesla à l’aide d’une application de son téléphone intelligent pendant que la voiture est encore branchée et en train de se recharger. Il soutient que les temps froids ne représentent aucun problème et qu’il ne voudrait plus retourner à une voiture à essence.
D’après M. Lefevre, « très peu de gens ayant acheté une voiture électrique sont retournés à une voiture à essence. Très peu de gens achètent un iPhone et se disent «Non, je n’aime pas. Je retourne à mon téléphone pliable Nokia.»
Même si vous ne croyez pas vouloir acheter une voiture électrique, allez en faire l’essai. Vous verrez à quel point elle est silencieuse, rapide et maniable, et vous commencerez à comprendre pourquoi elle est un choix sensé sur le plan économique. L’essayer, c’est l’adopter. La voiture électrique n’est pas seulement une solution de rechange plus écologique au moteur à combustion interne, entre les deux, c’est aussi la meilleure voiture. »
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