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RBC
Les jeunes sont plus soucieux que jamais de provoquer un impact social porteur de changement. Au cœur de leurs préoccupations se trouvent la justice, l’accès, l’inclusion, la diversité et l’équité. C’est en ce sens qu’ils demandent aux entreprises de placer ces valeurs au centre de leurs priorités.

Voilà pourquoi la façon d’impliquer ces générations dans la vie sociale et professionnelle doit s’appuyer sur les principes de diversité et d’inclusion, ou plus largement JAIDE (acronyme pour justice, accès, inclusion, diversité et équité), comme le révèle l’étude De l’esprit au cœur menée au Canada par AgentsC (site en anglais) et Imagine Canada, en 2022, soutenue par RBC.

En quoi consistait l’étude?

De l’esprit au cœur est la première recherche canadienne menée pour explorer l’influence de la justice, de l’accès, de l’inclusion, de la diversité et de l’équité (JAIDE) sur les structures et les actions des entreprises. Les croyances, la culture et les pratiques qui freinent ou favorisent l’équité au sein des partenariats entre les entreprises et les organisations à but non lucratif ont également été ciblées.

La philanthropie, au centre de la recherche, est définie comme suit :

« Il s’agit de l’inclusion de nos cœurs, pas seulement de l’esprit de compréhension, mais aussi de la compassion, du sentiment et de l’évolution de ce qui nous a freinés en tant que communauté et pays, et de l’endroit où nous devons aller pour nous sentir à nouveau entiers. »

COMPRENDRE pour INCLURE… de l’esprit au cœur.

Selon le principe que le cœur de CHAQUE individu doit être INCLUS pour propulser un changement vers des horizons positifs. Prendre en considération tout un chacun sans laisser personne de côté.

En ce sens, ce qui préoccupe les plus jeunes, comme le disait Olumide Akerewusi, président d’AgentsC, en conférence lors du Sommet international de l’écocitoyenneté des 8 et 9 juin dernier, est ce à quoi devraient ressembler un engagement et un investissement véritables et authentiques de la part de la communauté. Malheureusement, en nous inspirant des vieux modèles, rien ne change… Or, comme l’exprimait M. Akerewusi, les nouvelles générations osent se prononcer sur ce qui ne fonctionne pas et veulent passer à l’action pour qu’il y ait un changement.

Selon le conférencier, les consommateurs s’attendent désormais à ce que les entreprises fassent preuve d’une forte empreinte sociale et d’un niveau de conscience élevé pour les enjeux relatifs à l’inclusion et à la diversité, mais aussi à l’environnement. L’une des clés est l’empathie, comme il l’indique, pour « acquérir des connaissances afin d’éprouver de l’empathie pour une communauté ou une personne, afin d’influer sur le changement ». Miser sur la diversité au sein des comités d’entreprise doit « être une priorité pour attirer les jeunes professionnels ».

Pour bien saisir les changements à opérer afin d’assurer une plus grande équité et responsabilité sociale des entreprises, il importe d’avoir un portrait d’ensemble des lacunes, qui ont été ciblées par la recherche De l’esprit au cœur :

  1. Manque de diversité noire et autochtone au sein des équipes d’investissement communautaire des entreprises – le site d’AgentsC indique ceci : « Le manque de représentation et d’intentionnalité entrave l’équité : Parmi les principales conclusions, l’étude révèle un manque de représentation et d’influence des professionnels noirs et autochtones dans ce domaine. En particulier, seuls 25 % des praticiens noirs ont déclaré avoir une responsabilité dans la prise de décision en matière de financement, contre 96 % des répondants blancs. » ;
  2. Au-delà des formations sur l’équité, la diversité et l’inclusion, il n’y a pas d’engagement plus profond sur les principes et les pratiques de la justice sociale ;
  3. L’investissement communautaire des entreprises est perçu comme moins prioritaire au sein des organisations ;
  4. Les entreprises sont lentes à changer leurs pratiques.

Il importe aussi de prendre en considération les recommandations de la relève, ces jeunes professionnels qui entrent sur le marché du travail, ou s’y préparent, afin de les amener à s’impliquer dans les comités d’investissement communautaire des entreprises pour faire une différence majeure au sein de la communauté :

  1. L’empathie doit être au cœur de l’investissement communautaire ;
  2. La diversité au sein de l’investissement communautaire des entreprises doit être une priorité pour attirer les jeunes professionnels ;
  3. La justice, l’accès, l’inclusion, la diversité et l’équité (JAIDE) ainsi que la responsabilité sociale des entreprises (RSE) doivent être intégrés dans l’éducation et la formation des entreprises ;
  4. Une RSE efficace nécessite des actions et un engagement de la part des dirigeants.

Voilà des pistes de réflexion intéressantes pour mieux intégrer les jeunes au sein des comités d’investissement communautaire des entreprises. La responsabilité sociale des entreprises est un ancrage fort pour assurer que les actions posées découlent de valeurs fortes et incarnées. Ainsi, les employés et le grand public comprendront qu’il ne s’agit pas que d’une campagne de marketing menée dans le seul but de bien paraître, mais bien avec le dessein de faire une différence majeure.

À propos de l’étude De l’esprit au cœur (From the Mind to the Heart)

Les résultats sont décrits dans deux rapports et sont tirés d’une enquête menée auprès des plus grandes entreprises canadiennes, d’entretiens avec divers professionnels et de discussions avec de jeunes leaders. On peut trouver les résultats ici.

L’étude menée par AgentsC Inc. et Imagine Canada, avec le soutien de la Fondation RBC, décrit l’état de la profession d’engagement communautaire des entreprises tout en mettant en lumière les points de vue et les recommandations uniques des professionnels noirs, autochtones, 2SLGBTQI, sud-asiatiques et musulmans sud-asiatiques sur la façon dont les entreprises peuvent mieux faire progresser la philanthropie au service de JAIDE.