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RBC

Le présent article a initialement été publié sur le site de Dr. Bill. Il a été modifié afin de répondre aux besoins d’un public différent.

Au Canada, les médecins spécialistes peuvent se sentir découragés à l’idée de naviguer dans les méandres de la facturation médicale, surtout ceux qui s’attaquent à cette tâche pour la première fois. Mais rassurez-vous, si les règles, codes et processus peuvent sembler intimidants au début, avec les bonnes connaissances et les bons outils, vous vous tirerez très bien d’affaire. De plus, vous aurez davantage la certitude de demander paiement pour tous les aspects de votre travail.

Nous avons compilé les huit meilleurs conseils sur la facturation médicale à l’intention des médecins spécialistes, qu’ils soient novices ou chevronnés.

1. Créer une fiche de référence

Pour éviter d’avoir à constamment consulter le registre principal des codes de votre province, créez une fiche de référence d’une page ou deux répertoriant les codes que vous utilisez fréquemment dans votre pratique. Voici quelques renseignements utiles à y inclure :

  • Codes de facturation
  • Codes de diagnostic
  • Primes
  • Restrictions
  •  Codes indirects (pour les consultations, courriels, etc.)

Conseil : Recherchez les codes dont vous avez besoin par mot-clé dans la base de données en ligne de votre province ou de votre territoire.

2. Éviter les retards

Il est recommandé de mettre en place une facturation périodique (quotidienne ou hebdomadaire), de façon à ne manquer aucun cycle de paiement et à maintenir des flux de trésorerie stables. Les dates limites de présentation des demandes de règlement varient considérablement d’un ministère à l’autre. Par exemple, en Alberta, elles sont hebdomadaires, tandis qu’en Ontario, elles sont mensuelles.

Conseil : Si votre province ou votre territoire propose d’envoyer des alertes par courriel, abonnez-vous à ce service afin de vous assurer de toujours respecter les dates limites.

En plus de nuire aux flux de trésorerie, les demandes envoyées en retard sont susceptibles de faire l’objet d’un long processus d’examen et leur paiement peut même être refusé (en fonction de votre province). Dans la plupart des provinces, les médecins ont trois mois à partir de la date de l’acte pour présenter la demande de règlement, après quoi celle-ci est considérée comme étant périmée. Dans d’autres provinces, notamment la Saskatchewan, cette période est de six mois.

3. Vérifier l’exactitude des données

Si vous voulez être payé intégralement pour le travail que vous faites, il est important que votre facturation soit exacte. Il est aussi primordial qu’elle corresponde parfaitement aux dossiers de vos patients, surtout advenant un audit.

4. Facturer les consultations téléphoniques

De nombreux médecins effectuent des consultations par téléphone et en ligne, mais négligent de les facturer, ce qui représente beaucoup de travail non rémunéré. En général, tant le médecin traitant (qui lance l’appel) que le médecin consultant (qui reçoit l’appel) peuvent facturer ces consultations.

Selon votre province, il se peut que vous ayez le droit de facturer la fourniture de conseils à d’autres professionnels de la santé autorisés, notamment les ambulanciers, le personnel des services d’aide à la vie autonome et des établissements de soins de longue durée et les infirmières en santé publique (si ce sont eux qui lancent l’appel). Vérifiez la réglementation de votre province et ajoutez les codes de consultation pertinents à votre fiche de référence.

5. Maximiser les incitatifs gouvernementaux

Toutes les provinces et tous les territoires offrent des incitatifs quelconques. Par exemple, en Colombie-Britannique, la Business Cost Premium peut aider les médecins admissibles à couvrir l’augmentation de leurs frais généraux et en Alberta, les primes d’éloignement peuvent compenser ceux qui exercent dans des régions mal desservies. Il ne s’agit là que de quelques exemples. Vous pouvez communiquer avec le ministère de la Santé de votre province pour vous inscrire aux programmes applicables et obtenir des renseignements sur l’inclusion de ces incitatifs dans votre facturation.

6. Ajouter les primes applicables

Au moment de créer votre fiche de référence, n’oubliez pas de répertorier aussi les codes de prime que vous utilisez fréquemment. Selon votre province et votre spécialité, les primes peuvent augmenter la valeur d’un service fourni en fonction de certains facteurs comme la complexité du service ou du cas, le rôle du médecin, l’heure de la journée et le temps passé avec le patient.

Conseil : Les primes sont un élément important du processus de demande de règlement et peuvent facilement être oubliées. Envisagez l’adoption d’un système de facturation dans lequel des alertes s’affichent automatiquement quand des primes peuvent s’appliquer. Cela vous aidera à vous assurer d’être rémunéré correctement pour votre travail.

7. Réduire au minimum les rejets

Le processus d’analyse, de correction et de renvoi des demandes de règlement rejetées, refusées ou réduites peut alourdir la tâche des médecins. En conséquence, certains d’entre eux finissent tout simplement par laisser tomber une partie ou la totalité des rejets. Or, cela peut entraîner une perte de revenus importante au fil du temps.

Gardez à l’esprit ces cinq conseils :

  • Ajoutez un médecin traitant le cas échéant (la raison la plus courante des refus)
  • Inscrivez la date d’admission à l’hôpital dans le cas des patients hospitalisés
  • Indiquez votre code de lieu de service ou d’établissement le cas échéant
  • Évitez les conflits de codes (par exemple, codes ne pouvant pas être facturés ensemble ou facturés pour votre spécialité)
  • Confirmez la couverture et les renseignements sur la carte d’assurance maladie du patient au début de chaque visite

8. Choisir la bonne solution de facturation

La bonne solution de facturation médicale dépendra de votre spécialité, de votre milieu de travail, de la complexité de la facturation et de vos préférences personnelles. Plusieurs options s’offrent à vous : utiliser votre système de DME, sous-traiter entièrement la facturation ou avoir recours à un logiciel spécialisé.

La mise en œuvre de ces conseils vous aidera non seulement à simplifier la facturation, mais également à en rehausser l’exactitude.