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Achat d'une maison : la technologie est devenue la norme, disent les experts du secteur.

Voilà une dizaine d’années que la technologie transforme le processus de recherche et d’achat d’une maison. Les outils en ligne, comme ceux qui ont été créés pour travailler et collaborer à distance, peuvent à la fois faciliter la tâche des acheteurs et assurer la sécurité de tous.

Des professionnels de l’immobilier racontent comment leurs façons de faire ont changé dans le contexte actuel.

Les visites soumises à de nouvelles règles

Les services immobiliers ont changé leurs stratégies marketing grâce aux outils modernes ; les visites libres virtuelles, par exemple, permettent la distanciation sociale.

« La situation peut être difficile pour certains acheteurs potentiels, confie Michael Collins, président du Toronto Regional Real Estate Board. Il a fallu nous adapter, nous aussi, mais cela nous a permis d’être plus efficaces. »

Les agents immobiliers n’auront plus à conduire 40 clients à différents endroits à visiter sur une période de quelques semaines. À la place, il y aura plus de recherches en ligne au préalable, affirme M. Collins. Quand ils ont réduit leur liste à une poignée de maisons potentielles, les acheteurs ont envie de les voir en vrai ; or, comme les règles ont changé, ils ne peuvent pas nécessairement faire le tour de ces propriétés avec toute la famille, histoire de partager leur enthousiasme.

« Fini le temps où l’on pouvait toucher les comptoirs de marbre tant convoités et ouvrir les armoires de cuisine », raconte Robyn Hamilton, agente immobilière à Victoria. Les mesures d’hygiène personnelle, le désinfectant pour les mains et les masques (tant pour l’acheteur que le vendeur) peuvent parfois permettre d’entrer dans la maison.

Le problème, quand on n’a pas accès à une propriété, c’est qu’il peut être difficile d’organiser des visites, des évaluations ou des inspections. Par ailleurs, outre les visites libres virtuelles, « les plans d’étage 3D, les vidéos de la maison et du quartier, Matterhorn (avec la technologie Matterport), la valorisation immobilière virtuelle et la photo aérienne sont essentiels pour les acheteurs et les vendeurs, et aussi pour les évaluateurs, qui ont maintenant besoin des outils de marketing immobilier pour mettre un prix sur les maisons auxquelles ils n’ont pas accès », explique Mme Hamilton, qui aide actuellement plusieurs clients à trouver une maison.

« On pensait que ce serait le bon moment pour acheter un immeuble à revenu parce que les prix allaient baisser à Victoria, mais ce n’est pas le cas », indique Dalene Paine, une cliente de Mme Hamilton. Mme Paine ne raffole pas des visites libres : elle préfère les visites virtuelles et les autres outils numériques. Son mari n’est pas un mordu de technologie, mais « il est maintenant un passionné des visites virtuelles, comme nos petits-enfants sont accros aux jeux vidéo », affirme-t-elle. De plus, Mme Paine aime beaucoup l’Explorateur de quartier de RBC. « Il me montre tellement d’endroits dont je ne connaissais même pas l’existence – j’ai l’impression de suivre un courtier immobilier. »

Par ailleurs, il faut parfois plus de temps pour trouver la bonne propriété. « Ces derniers temps, nous avons fait voir plusieurs maisons en cours de construction. Ce genre de produit a des avantages et des inconvénients pour certains acheteurs, explique Mme Hamilton. On peut facilement les visiter parce qu’elles ne sont pas occupées, mais il faut être capable de visualiser le produit final, ce que les visites virtuelles permettent de faire. »

« On demande maintenant aux vendeurs d’allumer les lumières, d’ouvrir les portes des placards et de nettoyer les poignées de porte en quittant », ajoute M. Collins. Il croit que les visites libres en personne vont reprendre – graduellement. « Peut-être une fin de semaine sur deux. »

Les détails à régler en personne

Bill Brown, urbaniste à Esquimalt, dit que son service a fait des gains d’efficacité. Avant la pandémie, les agents immobiliers venaient à son bureau pour obtenir des lettres de zonage ; le réceptionniste préparait alors un bordereau, puis les frais étaient payés un étage plus bas. Maintenant, ils font un virement électronique. « On économise du temps et, en plus, c’est mieux pour l’environnement parce que personne ne prend sa voiture pour se déplacer jusqu’ici », explique M. Brown. « C’est plus rentable, car le personnel perd moins de temps et est moins dérangé dans son travail »,

renchérit M. Collins. Son bureau maintenant plus efficace encourage la Ville de Toronto à emprunter davantage la voie numérique, elle aussi, par exemple pour les demandes de permis de construire.

Cependant, les professionnels de l’immobilier ont constaté un ralentissement dans le traitement des transactions relatives au processus d’achat. « De plus en plus de clients sont admissibles au crédit-relais, ce qui est particulièrement utile dans le cas des immeubles avec locataires », affirme Mme Hamilton.

« Évidemment, il y a un effet sur les stocks, car certains acheteurs et vendeurs ne veulent pas prendre de risque, dit M. Collins. En avril, le nombre de transactions et de maisons à vendre était en baisse de 65 % par rapport à avril 2019. La bonne nouvelle, c’est que les prix se sont maintenus. On ne pense pas que ce soit un problème économique, étant donné que les taux d’intérêt sont toujours bas. La demande est très refoulée et elle va reprendre, et je crois que le marché va bientôt se raffermir, partout au Canada. »

Mme Hamilton conseille aux acheteurs de faire une pause et de s’accorder plus de temps pour le financement, les évaluations et les inspections.

Les agents immobiliers toujours aussi importants

Les outils en ligne sont utiles pour acheter une maison, mais, peu importe le marché, il est indispensable de faire équipe avec un professionnel de confiance. Si la technologie aide certains acheteurs à découvrir de nouvelles occasions, le processus d’achat n’est pas nécessairement plus simple ou moins stressant, surtout quand vient le temps des visites « en chair et en os ».

« Pour les visites en personne, de nombreuses propriétés ont des directives précises et des déclarations obligatoires en guise de protection supplémentaire », explique Mme Hamilton. Il peut être rassurant de savoir qui visite la maison, tant pour les acheteurs que pour les vendeurs.

Malgré la distanciation sociale, les professionnels de l’immobilier peuvent vous accompagner dans l’achat d’une maison et vous proposer des outils en ligne et des solutions sécuritaires. Que vous achetiez votre toute première résidence ou soyez à la recherche d’une nouvelle demeure, les nouvelles technologies peuvent vous aider à explorer les options qui s’offrent à vous et à trouver la maison qui répond à vos besoins.

Mais avant de communiquer avec votre agent immobilier pour commencer vos recherches, vous pourriez faire appel à un conseiller en prêts hypothécaires pour connaître le prix que vous pouvez vous permettre de payer.

« On doit tous s’adapter à ce nouveau monde virtuel, et RBC a pris les devants en aidant tout le monde à se retrouver dans le processus d’approbation hypothécaire », dit Wadad Chaar, conseillère en prêts hypothécaires à RBC Banque Royale.

Depuis le début de la crise, Mme Chaar ne peut plus rendre visite à ses clients pour discuter, mais elle continue de prendre un café avec eux, devant un écran. « En fait, nous créons des liens plus forts parce que nous apprenons ensemble à vivre avec la COVID-19 et à trouver des aspects positifs », affirme-t-elle.

Un exemple d’aspect positif ? La flexibilité. Certains documents ne nécessitent plus de signature en présence d’un notaire ou d’un avocat. « Par exemple, l’un de nos clients, qui vient d’acheter une maison au Qatar, a signé les directives hypothécaires virtuellement avec son notaire », raconte Mme Chaar.

Et maintenant, la grande question : est-ce le bon moment pour acheter ? Mme Chaar affirme que la préapprobation est très importante, surtout compte tenu des changements dans les revenus et des nouvelles exigences. « Avec la préapprobation, le client sait combien il peut se permettre de payer. Et en ce moment, le marché est favorable aux acheteurs », ajoute-t-elle.