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RBC
Nous avons demandé à nos collègues de nous faire part de leur réaction à la montée des prix et de leurs astuces pour y faire face.

Les consommateurs partout au pays sont aux prises avec une flambée des prix persistante, et le dernier indice de stress financier de FP Canada montre que les finances constituent le principal facteur de stress pour de nombreux Canadiens, avant même le travail, la santé et les relations. Les deux tiers des répondants affirment que l’augmentation du coût de la vie est source d’angoisse financière.

Certains consommateurs ont pris conscience de l’ampleur de l’inflation lorsqu’ils ont fait le plein d’essence. Pour d’autres, ce fut les coûts des articles de décoration. La montée des prix des aliments est une autre source de stress : pourquoi le prix de cette vinaigrette a-t-il presque doublé ?

Nous avons demandé à des collègues comment ils se sortaient d’affaire. Voici ce que nous avons appris.

Nos collègues restreignent leurs déplacements

« Je crois que j’ai réalisé l’ampleur de l’inflation quand j’ai fait le plein d’essence pour ma fourgonnette il y a quelques mois, raconte une directrice générale, Rédaction. Le plein m’a coûté 150 $, comparativement à 90 à 100 $ au cours des deux dernières années. C’est assez déprimant. »

Comme il est peu probable que le prix de l’essence diminue à court terme, elle privilégie les commerces qui sont plus proches de chez elle, même si ce ne sont pas ses préférés.

« J’ai vraiment commencé à me soucier des endroits que je fréquente et à me demander s’il était nécessaire d’y aller, confie-t-elle. Vaut-il réellement la peine de faire l’épicerie à l’autre bout de la ville ? »

Nos collègues modifient leurs habitudes d’achat

Une directrice générale, Marketing, avait l’habitude d’acheter des fines herbes au supermarché près de chez elle. Elle en achetait tellement qu’elle finissait par en mettre au compost. « Je jetais les herbes fanées, avoue-t-elle. C’était de l’argent gaspillé. »

Elle fait désormais pousser ses propres fines herbes. Son balcon est rempli de plants de basilic, de menthe et de coriandre. Depuis peu, on y trouve même des plants de fraises et de bok choy. Mais ce n’est pas qu’une question d’économie.

« C’est aussi un passe-temps amusant et peu coûteux, indique-t-elle. Tout ce dont j’avais besoin, c’était de quelques semis, de pots d’argile et d’un sac de terreau. Mes semis proviennent d’une ferme biologique locale et d’épiceries. »

Ses habitudes d’achat ont aussi changé. Il n’y a pas si longtemps, elle fréquentait surtout les magasins à grande surface où l’on trouve de tout. Cette habitude n’est pas économique, selon elle, puisque le prix des biens courants a beaucoup augmenté.

« Au lieu d’acheter tous mes aliments dans de grandes chaînes et de choisir des marques reconnues, j’ai commencé à fréquenter des commerces qui tiennent des produits génériques moins chers. La qualité des aliments frais et des denrées non périssables est comparable, et les prix sont bien meilleurs, remarque-t-elle. Je ne fréquente les magasins de produits de marque qu’en cas de besoin. »

Nos collègues privilégient les grands formats

La flambée des prix se fait sentir au-delà du prix unitaire. De nombreuses entreprises gonflent leurs prix et réduisent les quantités. C’est ce qu’une directrice, Marketing, a récemment remarqué à sa pharmacie lors de l’achat de produits pour une escapade routière. « J’ai payé plus de 6 $ pour une crème de format voyage ! Pourtant, le format standard de cette même crème coûte environ 7,99 $ », dit-elle.

Elle a opté pour le grand format et est parvenue à le faire entrer dans son sac à dos. L’important, c’est qu’elle a eu l’impression d’en avoir pour son argent.

« J’ai commencé à modifier mes habitudes et à surveiller les dépenses », confie-t-elle. Elle a aussi changé ses habitudes sociales, privilégiant les repas à la maison plutôt que les sorties au restaurant. Elle passe aussi plus de temps à chercher des billets de concert gratuits.

Nos collègues revoient leurs priorités

Un directeur de produit avait acheté une maison préfabriquée au début de 2021, mais le contrat stipulait que l’acheteur devait assumer toute augmentation des coûts des matériaux. Il savait qu’il pourrait être amené à débourser davantage pour sa maison, mais n’avait aucune idée de l’ampleur de la hausse.

« Je n’ai pas annulé l’achat, car j’ai acheté la maison à un bon prix et je suis prêt à accepter une certaine hausse », admet-il.

Les coûts de construction n’ont cessé d’augmenter en raison de la hausse des prix des matériaux, dont le bois d’œuvre.

Il prend maintenant des décisions en fonction de ce qui lui importe le plus. « La seule chose dont je suis maître est l’ordre de mes priorités : je gère mon budget en fonction des prix des matériaux. »

Il a aussi pris l’habitude d’épargner. « J’ai aussi continué de mettre de l’argent de côté. Je sais que j’en aurai probablement besoin pour cette nouvelle demeure. J’espère ainsi couvrir du moins une partie de la hausse des coûts. »

Nos collègues recherchent les rabais

Un stratégiste, Contenu, qui avait d’abord entendu parler de l’inflation dans les médias croyait que la situation ne serait que temporaire, comme le prédisait la banque centrale. La hausse du prix de ses nouilles instantanées préférées, passé de 3,99 $ à 4,99 $, ne l’a pas inquiété outre mesure. La montée des prix a toutefois affecté ensuite les dumplings, le riz, et même les billets d’avion. Les billets aller-retour vers la Chine, son pays d’origine, sont maintenant deux fois plus chers qu’avant la pandémie.

Pour faire face à l’inflation, il compare méticuleusement les prix.

« Quand je vais à l’épicerie, je porte une attention particulière aux rabais. J’ai récemment remarqué que les croustilles de maïs de marque sont toujours moins chères au magasin près de chez moi qu’au dépanneur, observe-t-il. Je vis dans un secteur où il y a beaucoup de supermarchés. Je m’efforce parfois de mémoriser l’endroit où les produits que je consomme régulièrement sont les moins chers. »

« Je mange beaucoup de crème glacée. J’adore les produits Häagen-Dazs, mais je ne les achète que lorsqu’ils sont en promotion, ajoute-t-il. Il y a tellement de marques parmi lesquelles choisir. Deux dollars de moins pour quelques brisures de chocolat en moins ? Le compromis en vaut la peine. »