Voici cinq erreurs courantes à éviter au moment d’acheter une maison.
1. Ne pas faire inspecter la maison
Si vous achetez une propriété dans un marché très actif, où les vendeurs préfèrent les offres pas compliquées et sans conditions, vous pourriez être tenté d’omettre l’inspection afin de mettre la main sur la maison parfaite. Or, un achat précipité peut coûter cher au bout du compte.
Au Canada, l’inspection d’une maison coûte généralement de 350 $ à 600 $. Mais quel serait le coût de ne pas faire inspecter la maison ? Supposons que votre nouvelle maison a des fondations fissurées, une installation électronique vétuste, ou un sous-sol rempli de moisissures. Attendez-vous à payer de 500 $ à 10 000 $ (selon l’étendue des dommages) pour réparer les fondations, et jusqu’à 15 000 $ pour rendre l’installation électrique conforme. Et si vous avez un problème de moisissures, la facture pourrait s’élever à des dizaines de milliers de dollars.
Vous pouvez acheter une maison qui a quelques défauts, mais il faut le faire en connaissance de cause afin de savoir à quoi vous en tenir.
2. Ne pas avoir de budget pour les imprévus
Avoir une maison coûte cher : pensez aux frais de clôture, aux rénovations prévues et aux réparations imprévues, à l’entretien… Les acheteurs sont nombreux à sous-estimer la somme dont ils auront besoin. Si vous mettez tout votre argent dans votre mise de fonds afin d’acheter une maison plus grosse, vous n’aurez plus un sou pour payer les dépenses surprises.
Avec un budget pour les imprévus, vous vous assurerez d’avoir les moyens d’être propriétaire. N’oubliez pas de prévoir de 3 % à 4 % du prix d’achat de la maison en frais de clôture, et gardez en tête que les projets de rénovation finissent presque toujours par dépasser les coûts estimés au départ.
Évitez donc de commettre cette erreur en réfléchissant bien à votre budget et en vous laissant une marge de manœuvre suffisante pour parer aux imprévus.
3. Dépenser aux mauvais endroits
Quand on achète une maison, on veut qu’elle soit la plus belle possible. Donc si vous avez un budget pour les rénovations, il se peut que vous ayez envie de commencer par refaire la salle de bain du rez-de-chaussée ou moderniser la cuisine. Avant de vous lancer dans ce genre de projet, cependant, connaissez-vous l’état de votre toiture ? L’âge de votre système de chauffage ?
Commencez par vous attaquer au rendement énergétique et aux éléments fondamentaux de votre maison plutôt qu’à son apparence, et vous en aurez plus pour votre argent. De plus, vous veillerez ainsi à ce qu’elle demeure en bon état.
La fonctionnalité et la durabilité sont les aspects qui donneront de la valeur à votre maison.
4. Acheter une maison hors de sa portée
Il peut être facile de se laisser emporter en voyant une maison qui nous plaît beaucoup. Si le prix est légèrement plus élevé que celui que vous étiez prêt à payer, peut-être penserez-vous qu’il n’y a rien de grave à dépasser un peu votre budget. Or, il est important de faire le calcul : pourrez-vous réellement effectuer des versements plus élevés que ceux que vous aviez prévus au départ ? Et si les taux hypothécaires augmentaient ?
Avant d’acheter, pensez à faire une simulation de crise pour savoir si vous pourrez toujours vous permettre cette maison advenant une hausse de taux. Supposons que vous empruntez 400 000 $ à un taux de 3,4 % : vos versements mensuels seront de 1 976 $. Si le taux augmentait à 5,4 %, vos versements seraient alors de 2 418 $.
Pour estimer le montant de vos versements mensuels, essayez donc une calculatrice des versements hypothécaires. Vous pouvez modifier le montant du prêt et le taux d’intérêt et comparer différents scénarios pour vous assurer de rester dans votre zone de confort.
Ce n’est pas pour rien que les acheteurs se fixent une fourchette de prix. Si vous dépassez la vôtre, vous risquez de dépasser aussi vos limites financières. Sans compter qu’une hausse de taux pourrait rendre votre maison inabordable.
De plus, comme le rappelle Giovanna Francavilla, vice-présidente régionale, Conseillers en prêts hypothécaires – Québec, « le choix de la structure de prêt hypothécaire est l’une des plus grandes décisions que vous aurez à prendre dans votre vie. Plusieurs facteurs sont à examiner : la flexibilité du produit sélectionné selon vos projets futurs, la mise en place d’une stratégie à long terme, la possibilité de rembourser du capital de votre prêt hypothécaire sans pénalité et la souplesse d’apporter des changements à vos versements. Avant de comparer des taux d’intérêt, vous devez vous assurer que la structure de votre projet d’achat de maison est parfaitement adaptée à votre réalité. Nos conseillers en prêts hypothécaires pourront vous guider et vous proposer une hypothèque sur mesure. À première vue, il est tentant de se précipiter sur le taux le plus bas… mais il y a beaucoup plus à prendre en considération. »
5. Choisir une maison sans égard au quartier
Même si vous pensez avoir trouvé la maison parfaite, vous pourriez vite regretter votre décision si son emplacement ne vous convient pas.
N’oubliez pas que vous pouvez toujours améliorer une maison, même y ajouter une salle de bain ou une chambre plus tard. Mais vous ne pouvez pas changer la densité de la circulation sur votre rue, ni votre proximité avec les choses que vous trouvez importantes, ni la sécurité de votre quartier.
Si vous voulez acheter la maison parfaite, commencez par l’endroit où elle est située – ou choisissez une maison qui deviendra parfaite une fois que vous y aurez mis votre touche personnelle.
RAPPROCHEZ-VOUS DE VOTRE OBJECTIF D’ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ :
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Un autre article de la série « Achat de maison 101 » :
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.