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RBC
Comment une spécialiste de l'analyse de données et de l'information à RBC a-t-elle pu obtenir l'occasion de rencontrer des médaillés d'or des Jeux olympiques et d'être aux premières loges de cet événement ?

Tout a commencé lorsque Shanti Suppiah a demandé à ses parents de l’inscrire à un cours de patinage sur glace à l’âge de 10 ans. Comme la famille originaire de Singapour venait d’immigrer au Canada, Shanti ignorait tout du patinage sur glace. Mais tous ses nouveaux amis le pratiquaient. Ses parents l’ont volontiers inscrite à une activité qui, ils l’espéraient, garderait leur fille pleine d’énergie bien occupée et « dans le droit chemin ».

L’entraîneur de Shanti, qui avait remarqué à quel point elle était talentueuse, lui a demandé d’envisager de passer au niveau supérieur. Cela signifiait essayer le patinage artistique, ce qu’elle a fait. « Patiner devant les parents et les amis était une nouvelle étape importante. J’ai vu ce que je pouvais accomplir en m’entraînant, et cela m’a donné un aperçu de la vie des athlètes qui participent à des compétitions. »

Elle a relégué le patinage au second plan lorsqu’elle a dû se concentrer davantage sur ses études. Voulant apporter une contribution à la communauté sportive après avoir terminé ses études supérieures, toutefois, elle a cliqué sur l’icône des bénévoles sur le site Web de Patinage Canada et a rempli une demande. « J’étais ouverte à un vaste éventail de possibilités de bénévolat. Je ne cherchais qu’un moyen de rester active dans le monde du patinage et de contribuer à l’essor de ce sport. »

Elle a été affectée aux relations avec les médias – un rôle qui lui a permis de se familiariser avec tout ce qui concerne l’organisation d’entrevues pour les athlètes.

Compétences transférables

« Ce rôle correspondait à mes compétences en affaires. J’aime les chiffres, et l’analyse de données est une grande partie du processus de résolution de problème. Être bénévole dans le domaine des médias a exigé que je résolve beaucoup de problèmes. »

Quand un athlète quittait la patinoire, Shanti savait quel média devrait avoir la priorité pour une première entrevue. « S’il s’agissait d’un athlète canadien, je le dirigeais vers le premier média canadien figurant sur la liste. S’il s’agissait d’un athlète américain, je savais où le diriger ensuite et, à la fin d’une entrevue, je savais quel était le média suivant. »

Grâce à sa grande compétence, elle a été rappelée pour la compétition internationale suivante, cette fois comme directrice des activités médiatiques responsable de la gestion des quarts de travail d’un groupe de bénévoles.

Prête pour les ligues majeures

C’est la personne responsable des communications à Patinage Canada qui a encouragé Shanti à tirer le maximum de son temps de bénévolat en faisant connaissance avec des gens du monde des sports, notamment les membres du Comité olympique canadien (COC).

« Je ne savais pas que chaque fois, avant la tenue des Jeux olympiques, le COC sollicitait la participation de bénévoles. J’ai donc rencontré le plus grand nombre possible de membres du COC afin de leur exprimer mon souhait d’être bénévole aux prochains Jeux – à ce moment-là, ceux de Sotchi en 2014. Comme beaucoup de gens avaient entendu parler de mon bénévolat lors de compétitions de patinage, des membres du COC ont communiqué avec moi pour me demander si je voulais me joindre à eux à Sotchi au sein de l’équipe des médias sociaux. »

La première affectation de bénévolat multisport de Shanti a été aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014.

Les bénévoles devaient assumer eux-mêmes tous les coûts – réservations de vols, hébergement, etc. – dans la ville hôtesse. « Ma famille était ravie pour moi, mais elle se préoccupait aussi de ma sécurité. J’étais moi-même un peu inquiète. En raison des manifestations qu’on voyait aux nouvelles, par exemple. Mais je me suis dit : l’occasion de le faire, c’est maintenant ou jamais. Je vais réussir. » Shanti portait son uniforme du Canada où qu’elle aille. « J’ai rapidement réalisé que les gens aiment les Canadiens. »

Tout s’est enchaîné

Son séjour à Sotchi a mené à du bénévolat aux Jeux panaméricains de Toronto en 2015, puis aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, au Brésil, en 2016, aux Jeux Invictus de Toronto en 2017 et aux Jeux olympiques de PyeongChang, en Corée du Sud, en 2018.

« Nous avons commencé à former une communauté de bénévoles. Nous restions en contact entre les Jeux, ce qui facilitait les déplacements et la recherche d’hébergement ensemble. De plus, nous nous entraidions lorsque nous étions sur place. »

Shanti a continué d’accompagner les athlètes à leurs entrevues avec les médias. « C’est agréable d’accompagner un médaillé d’or à une entrevue. Cependant, cela fend le cœur d’accompagner un athlète qui vient de rater le podium, mais qui doit quand même affronter les caméras. Cela m’a appris à surmonter mes propres découragements. Je vois leurs visages et, souvent, leur détermination à réessayer. »

On pourrait croire que le fait d’être sur place offrait de nombreuses occasions d’obtenir des autographes et de poser pour des égoportraits avec des étoiles olympiques, mais cela était interdit aux bénévoles. « Il doit y avoir une nette distinction entre les bénévoles et les admirateurs. » Toutefois, son expérience à Rio lui a donné un aperçu de la vie devant les caméras. « Durant les Jeux, c’est comme si nous avions constamment des poussées d’adrénaline. Un soir, j’ai pris congé et suis allée aux compétitions de saut en hauteur. J’ai emporté un énorme drapeau canadien et je l’ai brandi fièrement pour acclamer tous les athlètes canadiens – ces moments ont été filmés par Radio-Canada. J’ai commencé à recevoir des textos d’amis et de collègues qui me voyaient à la télévision. »

En route vers Tokyo

Quand on lui a demandé comment elle s’était préparée à chacun de ses séjours aux Jeux olympiques, Shanti a répondu qu’elle avait lu l’ensemble du protocole. Et une fois renseignée sur son affectation, elle lisait tout ce qu’elle trouvait sur le sport qu’elle devait couvrir. Naturellement, les règles et le protocole qui seront en vigueur à Tokyo seront plus complexes que ce qu’elle a connu précédemment. Elle se joindra à l’équipe de télévision de Radio-Canada non pas en tant que bénévole, mais à titre de membre temporaire du personnel. « J’écoute constamment les nouvelles pour être au fait des derniers changements. À mon avis, le plus grand changement sera l’absence des familles, des admirateurs et des bénévoles sur place. Pour ma part, j’y serai en tant que membre du personnel. Nous devrons respecter des règles de confinement lié à la pandémie. Nous devrons rester dans nos bulles et n’effectuer que les allers-retours de notre hébergement à notre lieu de travail. Nous ne pourrons pas utiliser le transport en commun ; nous devrons nous limiter aux moyens de transport qui nous sont réservés. J’ai beaucoup appris au fil des ans, et je me sens prête à donner le meilleur de moi-même. »

En tant que partisan de longue date du mouvement olympique canadien, RBC est fière de soutenir les athlètes d'Équipe Canada à l'approche des Jeux olympiques de Tokyo 2020, y compris nos propres Olympiens RBC et les diplômés du programme RBC Training Ground.


Cette entrevue a été menée pour RBCnet par la directrice de rédaction Linda Sadlowski.