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La cérémonie de signature a eu lieu sur les Blackfoot Treaty Flats, site où le Traité no 7 conclu avec les Pieds-Noirs a été signé en 1877 avant d'être violé en 1910 lorsque le gouvernement du Canada permit la vente illégale de la moitié des terres de réserve de la Siksika Nation.

« L’avenir a un nom : Siksika. » Ainsi s’est exprimé le chef Ouray Crowfoot à propos de l’entente faisant suite à la revendication territoriale des Siksikas, signee en juin 2022. La cérémonie de signature a eu lieu sur les Blackfoot Treaty Flats, site où le Traité no 7 conclu avec les Pieds-Noirs a été signé en 1877 avant d’être violé en 1910 lorsque le gouvernement du Canada permit la vente illégale de la moitié des terres de réserve de la Siksika Nation. À l’époque, les Siksikas n’avaient pas le droit d’engager une action en justice. Ce n’est qu’un demi-siècle plus tard, en 1960, qu’ils purent le faire. À l’issue de cette très longue poursuite (elle aura duré 62 ans), les Siksikas ont obtenu un dédommagement de 1,3 milliard de dollars.

« Ma priorité, c’est d’améliorer le sort de mon peuple et de la Siksika Nation, poursuit le chef Crowfoot. Une histoire peut n’être heureuse qu’en apparence. Pour que nous puissions aller de l’avant avec le reste du Canada, il faut que l’on reconnaisse tout ce qui s’est passé. » Le chef pense avant tout aux intérêts des siens, mais la façon dont les Siksikas ont négocié a apporté de l’eau au moulin pour toutes les Premières Nations du Canada : un précédent a été créé, non seulement sur le plan financier, mais aussi de par la structure de l’accord.

Menées adroitement, les négociations ont abouti, à l’échelle de l’histoire canadienne, au plus important dédommagement réglé d’un seul coup. Bien que les Siksikas en aient fait un objet de négociation, il n’était pas obligatoire de verser les fonds dans une fiducie. Ils ont cependant choisi de le faire et de prévoir quatre enveloppes principales, en accord avec leurs priorités : constitution d’un legs, développement communautaire, distribution de fonds aux membres et gestion foncière.

Dirigée par Anthony Wright (RBC Trust Royal) et Gord Keesic (RBC Phillips, Hager & North), notre équipe est fière des bonnes relations nouées entre la Banque et la Première Nation.

Dirigée par Anthony Wright (RBC Trust Royal) et Gord Keesic (RBC Phillips, Hager & North), notre équipe est fière des bonnes relations nouées entre la Banque et la Première Nation. RBC ne joue pas seulement le rôle de partenaire financier. L’an dernier, la banque a fait un don de 50 000 $ et créé le fonds de soutien aux étudiants autochtones en soins infirmiers RBC afin d’aider les jeunes de la communauté à suivre le programme de baccalauréat Indigenous Community Route (Iiyikinaami ou « auxiliaire spirituel ») mené de concert par l’Old Sun Community College et l’Université de Calgary.

« Le règlement obtenu confirme que 33 ans seulement après avoir signé le Traité n° 7, le Canada a failli à ses obligations et causé un prejudice incommensurable qui allait durer 112 ans, explique Anthony Wright, vice-président régional, Patrimoine autochtone. RBC Trust Royal a accepté d’être fiduciaire du fonds de règlement. J’espère qu’on se souviendra désormais que les accords conclus avec les peuples autochtones doivent être honorés. J’espère aussi que, la bonne foi et la capacité d’écoute aidant, RBC Trust Royal saura mettre à la disposition de ses nouveaux clients les moyens voulus pour exploiter le champ des possibles. »

Le chef Crowfoot est titulaire du titre de CPA (Certified Public Accountant), d’une maîtrise en administration des affaires et d’une maîtrise en comptabilité (les conseillers municipaux qui l’entourent ne sont pas en reste, avec leurs diplômes d’études supérieures en droit et autres disciplines). Sa mère disait : « Les études sont l’équivalent moderne des bisons autrefois. Il faut savoir jouer simultanément du tambour traditionnel et de l’ordinateur. » Le chef renchérit : « Étudier en oubliant la tradition ne vaut pas mieux que suivre la tradition en demeurant arriéré. Il faut mener les deux de front. Je crois que c’est le chemin qu’ont choisi les Siksika. »

Les choses ont changé depuis le règlement. « Les priorités sont restées les mêmes. La différence, c’est que certains objectifs sont maintenant à notre portée. » Les Siksikas peuvent désormais envisager de modernizer leurs infrastructures, de financer davantage les services collectifs, de bâtir un nouveau college (l’actuel – un ancien pensionnat – deviendra un musée), de se doter d’une nouvelle résidence et maison de soins pour les aînés, etc.

« Avec ce qu’on avait jusqu’ici, on s’en sortait tout juste. À présent, on peut espérer passer de la stagnation au développement. » Et, songeant aux avanies passées (la spoliation foncière, les laissezpasser obligatoires, les pensionnats, les cérémonies frappées d’interdiction…), le chef ajoute : « Humiliez un homme pendant des décennies : il perdra l’estime de lui-même, il n’aura plus le sentiment de sa propre valeur. Bien des peuples autochtones du Canada ont vécu longtemps dans des conditions déplorables. »

Le chef espère voir des changements, mais non motivés par la charité. « De l’aide, oui. L’aumône, non. » Le chef Crowfoot croit fermement que l’avenir s’appelle « Siksika ». Qu’il repose sur la vérité et la réconciliation. Les études donnent des outils – la tradition confère la sagesse. Plus d’un siècle après la violation du traité et après soixante-deux années de délibérations, un règlement historique est intervenu. À présent que les Siksikas peuvent enfin obtenir ce dont ils ont besoin, leur chef veut croire qu’ils n’auront plus jamais à négocier pour n’obtenir que la part du pauvre.

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