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RBC
Soutenus par RBC, les réseaux intégrés de soins aident les jeunes Canadiens à obtenir les services de santé mentale dont ils ont besoin.

Les jeunes Canadiens sont plus optimistes qu’auparavant quant à leur avenir*, mais ils auront toujours besoin d’être épaulés, respectés et entourés, car la vie a des hauts et des bas.

Dans le passé, quand un jeune avait besoin d’aide en santé mentale, il devait s’adresser à une kyrielle de centres ou d’organismes.

La situation est en train d’évoluer rapidement. De nouveaux modèles permettent à des organismes d’établir des passerelles avec tel ou tel réseau de soins.

Nous avons choisi neuf exemples de ce qui se fait actuellement d’un bout à l’autre du pays avec l’aide de RBC Fondation. Dans sept des cas en question, il est fait appel aux services intégrés à la jeunesse (SIJ) ; les deux autres exemples témoignent du travail inspirant que réalisent deux hôpitaux selon une approche similaire.

Comme le dit la Fondation Graham Boeck, on voit se dessiner actuellement « un mouvement pancanadien et international visant à offrir aux jeunes des services intégrés et efficaces de traitement des problèmes de santé mentale, de toxicomanie, etc. » L’idée est d’assurer différentes prestations au même endroit (physique ou virtuel) et, à défaut, de diriger le jeune vers la ressource appropriée. En lui facilitant ainsi l’accès à de multiples professionnels agissant de concert – médecins, personnel infirmier, conseillers, intervenants en services de soutien aux pairs, etc. –, on constitue le réseau d’aide dont il a besoin.

Jusqu’ici, un jeune Canadien aux prises, par exemple, avec un problème de toxicomanie pouvait certes trouver de l’aide dans une clinique spécialisée, mais le fait est que la toxicomanie s’accompagne souvent d’autres problèmes qui peuvent nécessiter des soins sur le plan mental, physique ou sexuel, voire le recours à des services sociaux (hébergement d’urgence, recherche d’emploi…).

C’est la raison d’être des SIJ – offrir de l’aide tous azimuts grâce à un réseau faisant appel aux filières existantes, pour ne pas rendre les choses encore plus difficiles en temps de crise.

L’initiative Objectif avenir RBC contribue au bien-être mental des jeunes : aux quatre coins du Canada, différents programmes de santé mentale ont, depuis 2018, bénéficié d’un soutien de 38 millions de dollars. Le volet « santé mentale » d’Objectif avenir RBC vise à aider les jeunes de 15 à 29 ans à repérer les premiers symptômes d’une problématique, à obtenir rapidement des prestations appropriées et à s’orienter au sein du réseau de soins en santé mentale. RBC épaule actuellement des points de service indépendants, de même que le Réseau de réseaux – Services intégrés pour les jeunes (RR-SIJ) et les carrefours bien-être pour les jeunes de l’Ontario (CBEJO).

Pour plus de détails sur l’action de RBC auprès des jeunes, consultez les ressources en santé mentale associées à Objectif avenir RBC.

Suivez les liens ci-dessous pour en savoir plus sur les organismes ou programmes :

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Source : Choices for Youth

Choices for Youth (Terre-Neuve-et-Labrador)

1. Choices for Youth à St. John’s : pour des services plus ouverts aux jeunes de Terre-Neuve-et-Labrador

Établi à St. John’s depuis plus de 30 ans, Choices for Youth offre des services essentiels. L’organisme aide les jeunes sans domicile fixe, démunis ou aux prises avec d’autres problèmes à trouver un logement. Il offre aussi des services en santé mentale et en toxicomanie. Choices for Youth soutient par ailleurs la mise sur pied de services intégrés par le gouvernement provincial. L’OSBL compte faire fonctionner, d’ici trois ans, six points de service sur tout le territoire de la province, afin que davantage de jeunes en difficulté obtiennent de l’aide à l’intérieur ou au voisinage de leurs localités.

Comme l’explique le directeur général, Sheldon Pollett, « À Choices for Youth, ce qui nous importe surtout, c’est de savoir que de jeunes familles s’en sortent parce qu’elles obtiennent l’aide nécessaire ; que des enfants n’ont plus besoin d’être pris en charge, parce que leur jeune mère dispose maintenant des outils voulus et subvient à leurs besoins ; que des jeunes voient leur avenir se préciser parce qu’ils peuvent se former et trouver un emploi ; que des jeunes ne vivent plus dans l’angoisse de l’itinérance, parce qu’on leur a trouvé un logement abordable où ils se sentent chez eux ; que des jeunes assaillis par des problèmes de santé mentale ou de dépendance ne tournent plus en rond dans le système de santé, parce que l’aide qu’ils reçoivent répond réellement à leurs besoins. Et combien d’autres cas où nous voyons les jeunes se tirer d’affaire et devenir, pour les acteurs privilégiés que nous sommes à leurs côtés, de magnifiques sources d’inspiration ! »
 

Centre d’excellence en santé mentale des jeunes (Québec)

2. Le Centre d’excellence en santé mentale des jeunes (Montréal) : les familles au cœur des soins

L’organisme est rattaché à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas de Montréal. Grâce à l’appui de RBC Fondation, il met actuellement sur pied un FPS (Family-Positioning System). Ce programme de soutien par les pairs est conçu expressément pour les familles des jeunes qui se débattent avec des problèmes de santé mentale.

Kristin Davis, responsable du projet, fait remarquer qu’au Canada, on dirige les patients soit vers les soins pédiatriques, soit vers les soins aux adultes. L’intervenante estime que l’âge charnière (18 ans) ne correspond pas à la réalité biologique du développement.

« Le cerveau n’atteint sa maturité que dans la vingtaine », explique-t-elle. Un jeune ne sait pas forcément s’orienter au sein des services pour adultes et peut avoir encore besoin de l’aide de ses proches. Aussi le Centre d’excellence conçoit-il des outils destinés aux jeunes, mais qui placent la famille au cœur du dispositif. Les parents ou les gardiens d’un jeune peuvent être les premiers à remarquer des changements chez celui-ci ; s’ils disposent des outils et des connaissances voulues pour l’aider à obtenir rapidement les soins dont il a besoin, leur action peut être déterminante.

« Quand j’ai lu dans la littérature scientifique que les familles jouent un grand rôle dans le bien-être et le rétablissement des personnes qui ont un trouble de santé mentale, je n’ai pas été surpris, témoigne Charles-Albert Morin, pair aidant à Aire Ouverte, qui collabore avec le Centre d’excellence en santé mentale des jeunes. J’ai moi-même été aux prises avec un de ces problèmes. Ma mère, mon père et mon frère ont fait énormément pour me ramener à la lumière. Sans leur aide, je ne serais peut-être là aujourd’hui pour en parler. »
 

Carrefours bien-être pour les jeunes de l’Ontario (CBEJO)

3. Carrefours bien-être pour les jeunes de l’Ontario (CBEJO)

En partenariat avec les jeunes, les familles, les collectivités et différents prestataires, les CBEJO soutiennent plus d’une centaine d’organismes qui, dans 30 localités de l’Ontario, assurent des services intégrés auprès des jeunes de 12 à 25 ans. Les carrefours se veulent un réseau en apprentissage permanent : de concert avec les jeunes, les familles et les prestataires, ils définissent des objectifs concrets et mesurent les résultats dans une optique d’amélioration continue des services. Les CBEJO soutiennent les bonnes pratiques suivies ici ou là et susceptibles d’être étendues au reste de la province, avec comme priorité l’équité en matière de résultats.

Comme l’explique le docteur Jo Henderson, « Si le modèle SIJ gagne en popularité au Canada, c’est parce que la mise sur pied se fait avec les jeunes et les familles, l’idée étant de combler les lacunes depuis longtemps constatées dans les systèmes de santé traditionnels. C’est la mise en commun des capacités et des ressources qui permet les transformations souhaitées. » Dès la création des CBEJO, RBC est intervenue comme partenaire financier. Elle les soutient depuis 2018.
 

Fondation du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario

4. Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (Ottawa) : pour s’orienter au sein des services d’aide en santé mentale et en toxicomanie

Le prestigieux établissement ne fait pas partie des SIJ, mais il fonctionne de la même manière – en constituant pour les jeunes un pont vers un réseau de services de soins et de soutien. En appliquant le principe un appel-un clic, le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario – l’un des chefs de file mondiaux du secteur de la santé et de la recherche en pédiatrie – permet aux enfants, aux jeunes et à leurs familles d’obtenir, quand le besoin s’en fait sentir, des services appropriés de santé mentale et de traitement de la toxicomanie. Il s’agit d’une initiative de l’Équipe santé Enfants avant tout, consciente des difficultés des familles à trouver les bonnes ressources, lesquelles existent pourtant.

« Nous savions que des services étaient offerts, explique Cindy Dawson, responsable clinique du programme, mais ils fonctionnaient en silos et ne travaillaient pas forcément de concert. C’était aux familles de trouver la bonne ressource. »

Avant la mise sur pied du service 1appel1clic.ca, les familles devaient réexpliquer le problème à un organisme après l’autre, jusqu’à ce qu’elles en trouvent un qui puisse prendre leur enfant en charge. À présent, des préposés peuvent mettre les enfants, les jeunes et leurs proches directement en contact avec les services qui conviennent et qui peuvent s’occuper d’eux au plus tôt. Le dossier établi dès le départ les accompagne, ce qui évite de faire sans arrêt l’exposé douloureux des problèmes en jeu. L’accès aux soins nécessaires n’en est que plus rapide.
 

Strides (Ontario)

5. Strides (Toronto) : un éventail de services pour les jeunes

L’organisme de bienfaisance Strides agit en 19 points de l’est de Toronto. Par l’intermédiaire de trois CBEJO, il offre des services intégrés aux jeunes (jusqu’à 29 ans) aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de développement. L’un des membres du personnel de Strides évoque le cas d’une jeune fille dont la situation, particulièrement complexe, s’est considérablement améliorée grâce aux SIJ: « Abonnée jusque-là aux cliniques sans rendez-vous, elle s’est métamorphosée. Se développer ainsi à son âge, c’est formidable. Ce programme assure l’accès aux services et je le recommande fortement. »

Toronto est l’une des villes les plus cosmopolites au monde – on y parle 170 langues ! Strides parvient à diriger les jeunes vers des services offerts non seulement en anglais et en français, mais aussi en tamoul, en mandarin et en persan.

Strides soutient également la mise sur pied d’un nouveau service provincial de consultation en ligne (Parlons maintenant), qui permet aux jeunes de moins de 18 ans d’obtenir du soutien en santé mentale sans délai et gratuitement. Le service est offert en dehors des heures normales, ainsi que les fins de semaine ; il est ainsi plus facile aux jeunes d’obtenir promptement de l’aide. Savoir que de l’aide est disponible en tout temps peut faire toute la différence.

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Emplacement des bureaux de YOU (source : Youth Opportunities Unlimited)
 

Youth Opportunities Unlimited (Ontario)

6. Youth Opportunities Unlimited (London) : hébergement et formation en ville

En Ontario, Youth Opportunities Unlimited (YOU) assure chaque année des services intégrés (refuges, logements abordables, formation, orientation professionnelle et soins de santé mentale, physique ou dentaire) auprès de quelque 3 600 jeunes de London et du comté du Middlesex.

YOU héberge plusieurs microentreprises au sein desquelles les jeunes de London peuvent acquérir une expérience professionnelle. Certains confectionnent par exemple des condiments vendus ensuite dans les épiceries et cafés locaux ou bien directement par l’organisme. D’autres se forment, touchent un salaire et font leur part dans la collectivité en travaillant à l’atelier de réparation de vélos ou en fabriquant des articles pour le jardin (treillis, bacs à fleurs…) dans l’atelier de menuiserie.

Quel impact cela a-t-il sur un jeune en difficulté ? Amanda Tretter, qui a eu recours récemment aux services de YOU, dit qu’elle ne s’est jamais sentie « autant reconnue […] Chaque fois qu’on sort des bureaux, le personnel nous dit de faire les bons choix – c’est ce que j’ai commencé à mettre en pratique. »

 

Huddle (Manitoba)

undefinedSource : Huddle

7. Huddle (sud du Manitoba) : un pont entre les approches autochtones et occidentales

Huddle assure un éventail complet de services en santé mentale, en traitement de la toxicomanie et en gestion des dépendances auprès de milliers de jeunes de Winnipeg, de Brandon et de Selkirk.

Ses six pôles ont été conçus à leur intention et de concert avec eux comme autant de points d’articulation entre les approches autochtones et occidentales. Les jeunes peuvent s’y rendre pour une consultation individuelle en santé mentale, subir un test ITSS, suivre un atelier d’éducation en matière de santé et obtenir des conseils sur les métiers qui s’offrent à eux, ou tout simplement pour prendre une collation, recharger leur téléphone ou frayer entre eux dans un endroit bienveillant sans avoir à débourser quoi que ce soit. Ils peuvent aussi rencontrer des conseillers en culture autochtone, des anciens et des gardiens du savoir et participer à des cérémonies ou à d’autres activités en lien avec leur culture et le territoire. Grâce au soutien de RBC Fondation, Huddle – qui est sans but lucratif – se développe.

« Nous savons gré à RBC de nous aider à mettre sur pied notre réseau SIJ dans l’ensemble du Manitoba », déclare la directrice générale de Huddle, Pam Sveinson.
 

Kickstand (Alberta)

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Source : Kickstand

8. Kickstand (Alberta) : des outils en santé mentale pour les jeunes de la province

Kickstand est un autre OSBL novateur qui, grâce à Internet, permet aux jeunes d’accéder facilement aux services de santé et sociaux. Sa clinique virtuelle s’appelle Kickstand Connect. Grâce à cette plateforme, des intervenants en services de soutien aux pairs, des conseillers agréés et des spécialistes en emploi peuvent rencontrer individuellement les jeunes Albertains qui en éprouvent le besoin. Ils constituent de fait un pôle de services à l’échelle provinciale, notamment en matière de toxicomanie et de santé mentale. Les intervenants animent aussi des ateliers sur les troubles alimentaires, l’alcool ou le cannabis ; d’autres permettent aux jeunes de mieux se débrouiller en matière d’argent, de technologie ou d’alimentation.

Membre du Kickstand Youth Action Council, Hasul Kim témoigne : « Je crois fermement que des organismes comme Kickstand sont essentiels et qu’ils peuvent sauver bien des vies. »

 

Foundry (Colombie-Britannique)

9. Foundry (C.-B.) : pour les jeunes des villes et des zones rurales

Disposant de 19 points de service dans la province (à Vancouver, Victoria, Abbotsford, etc.), l’organisme Foundry veille à ce que les jeunes aient accès à des services intégrés de base. Beaucoup (ils étaient plus de 14 000 en 2022) y recourent parce qu’ils ont des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie, nécessitent des soins en santé physique ou sexuelle, cherchent du soutien entre pairs ou s’enquièrent des services sociaux offerts.

Foundry a conçu des outils et des ressources en ligne très pratiques auxquels donnent accès le site Web et l’application gratuite de l’organisme.

Paige Lougheed, coordonnatrice provinciale au soutien par les pairs, explique que l’application est offerte à tous les jeunes de Colombie-Britannique : « Quiconque est âgé de 12 à 24 ans peut ainsi bénéficier de l’ensemble des services de Foundry, qu’il ait besoin d’une halte-accueil, de soutien par des pairs, de parler avec une infirmière praticienne, etc. » À peine lancée, l’application a été utilisée par des milliers de jeunes de la province.

 

* Menée par Ipsos pour le compte de RBC, l’étude Perspectives jeunesse (à paraître) indique que 81 % des jeunes Canadiens se disent satisfaits de la vie qu’ils mènent (soit quatre points de pourcentage de plus qu’en 2022).