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RBC
Des étudiants canadiens ont récemment fait la manchette en remportant un championnat mondial grâce à leur travail en Afrique. Que faut-il faire pour qu'une idée ait un impact ?

Megan Rizzo n’imaginait pas l’impact qu’elle aurait lorsqu’elle a adhéré à Enactus, un organisme mondial à but non lucratif qui rassemble 72 000 étudiants déterminés à instaurer des changements durables dans des collectivités du monde entier. Étudiante en administration des affaires, Megan est une oratrice accomplie; son adhésion à Enactus lui offrait la possibilité de mettre son talent au service des autres.

Près de trois ans plus tard, Megan est coprésidente de l’équipe d’Enactus du Lambton College à Sarnia, en Ontario, et se dit « accro ». En aidant des agriculteurs zambiens à mettre en œuvre des techniques agricoles modernes, le projet One Seed de l’équipe du Lambton College améliore les conditions de vie de plus de 200 000 personnes, car il leur procure la sécurité alimentaire et permet de bâtir une économie locale.

Inspirant, n’est-ce pas ? Voici, selon Megan Rizzo, cinq éléments essentiels pour propulser une idée de la salle de cours à la scène internationale.
A female Enactus Lambton College volunteer helps a Zambian boy with his shoes.

1. Avoir de grands rêves

One Seed a vu le jour en 2012, lorsqu’un étudiant du Lambton College originaire de Zambie a pris contact avec l’équipe d’Enactus dans l’espoir d’amener l’énergie solaire dans son village. Une évaluation exhaustive des besoins des villageois a cependant fait ressortir que la sécurité alimentaire revêtait plus d’importance et représentait le besoin le plus pressant dans la région.

De concert avec des agronomes de l’endroit, l’équipe a élaboré des ateliers pour enseigner aux Zambiens l’agriculture sans labour, c’est-à-dire un mode de culture qui ne perturbe pas le sol, ce qui contribue à atténuer l’érosion. Résultat : les rendements des récoltes ont jusqu’à quintuplé et les agriculteurs ont pu nourrir les familles et toucher un revenu.

« Notre vision a toujours été de transformer des vies et de prendre de l’expansion », explique Megan. « Savoir que nous créons une classe moyenne à un endroit où il n’y en a jamais eu, c’est énorme. »

2. Garder le cap

À l’occasion d’une visite en Zambie cette année, l’un des membres de l’équipe a eu une embolie pulmonaire et, par la suite, a contracté le paludisme. Ce revers aurait pu faire dérailler l’équipe et les travaux en cours, mais Megan Rizzo estime que l’initiative a pu se poursuivre grâce à la résilience des étudiants et à leur volonté inébranlable d’atteindre les objectifs du projet.

« Les Zambiens sont une motivation considérable », observe-t-elle. « Nous devons mener ce projet à bien, pas pour nous-mêmes, mais pour eux. Il y a encore tant de gens qui ont besoin de notre aide en Afrique. »

La persévérance de l’équipe de Lambton College l’a aidée à rapporter au Canada la coupe du monde 2018 d’Enactus, dans le cadre d’un concours auquel des équipes de 36 pays ont participé.

« C’est la première fois qu’un collège canadien reçoit cet honneur. Nous avons non seulement contribué à faire connaître Lambton College, mais en plus nous avons prouvé qu’un établissement d’enseignement modeste peut changer la donne », dit Megan.

3. Apprendre à s’adapter

Les idées ne portent pas toutes en elles le germe du succès. Megan Rizzo se rappelle que son équipe avait tenté, sans grand succès, d’accorder du microcrédit à des Zambiens pour promouvoir le développement des affaires dans leurs villages. Ce concept, pense-t-elle, était trop éloigné des buts qu’ils s’étaient fixés au départ.

« Lorsque nous avons fait face à des difficultés, c’était parce que nous avions tenté des choses qui déviaient trop de l’objectif ou parce que nous n’avions pas simplifié notre façon de faire », observe-t-elle.

L’équipe a corrigé le tir et a montré aux agriculteurs qu’en réinjectant les revenus générés dans leurs collectivités, ils créeraient de nouvelles possibilités. D’autres améliorations ont ainsi été apportées, notamment l’installation de systèmes d’irrigation goutte-à-goutte et l’ouverture d’une clinique.

4. Croire en soi

Megan Rizzo se souvient qu’à l’adolescence, elle n’était pas sûre d’elle-même à cause du manque de soutien scolaire. Tout a changé lorsqu’elle a fait la connaissance de deux conseillers pédagogiques membres d’Enactus Lambton, Jon Milos et Matt Hutchinson, qui l’ont encouragée à exceller tant dans le programme que dans ses études. Megan affirme qu’elle a acquis de l’assurance grâce à leur appui, ce qui l’a ensuite aidée à obtenir un emploi de conseillère à la clientèle dans une banque.

« Je n’étais pas nerveuse lorsque je me suis présentée à mon entrevue à RBC. J’avais hâte de parler de mes expériences », dit-elle. « Ce programme m’a fait prendre conscience de ce que j’étais capable de réaliser pour moi-même. »

5. Être inventif

Megan Rizzo explique qu’il est bon de nouer des contacts pour préciser son but. Il peut être intimidant de faire du réseautage, en particulier de solliciter les dirigeants d’un établissement d’enseignement ou d’une entreprise, mais les contacts sont indispensables au démarrage d’idées.

« Trouvez quelqu’un à qui vous pouvez parler et qui vous mettra en relation avec les bonnes personnes », recommande-t-elle.

Il peut s’agir aussi de partenaires locaux et de programmes tels que l’accélérateur de projet Objectif avenir RBC, qui offre aux jeunes d’aujourd’hui les outils, les ressources et le soutien nécessaires pour parfaire leurs compétences et se tailler une place dans le monde du travail et la collectivité.

Il faut aussi miser sur les forces des autres, ajoute Megan. L’équipe d’Enactus Lambton recrute activement des étudiants provenant de programmes et d’horizons variés. Selon Megan, la diversité des compétences au sein de l’équipe d’Enactus Lambton s’est révélée un atout pour la réussite du programme en Zambie.

Pour en savoir plus au sujet d’Enactus et, notamment, des modalités d’adhésion, veuillez consulter le site Web enactus.org.