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RBC
En collaboration avec Fondations communautaires du Canada, le Défi communautaire Objectif avenir RBC a trouvé plus de 200 projets de développement communautaire à soutenir. Mais trois récipiendaires en particulier font tourner les têtes et attirent l'attention au niveau national.

En 2019, le Défi communautaire Objectif avenir RBC a recherché des projets de développement communautaire axés sur les jeunes dans les collectivités rurales éloignées du Canada. Partant du principe que les jeunes savent ce dont leur collectivité a besoin pour prospérer, l’idée était de soutenir de jeunes leaders qui répondent à des priorités locales et se préparent aux défis de l’avenir.

Réalisée en partenariat avec Fondations communautaires du Canada, la recherche a mis au jour plus de 200 projets dans 185 collectivités uniques, dirigés par 474 jeunes leaders de treize provinces et territoires. Chacun des projets a bénéficié du soutien financier de RBC Fondation.

Les trois projets suivants ont démontré un tel potentiel qu’ils ont reçu des fonds supplémentaires pour prendre de l’expansion et faire une différence auprès des jeunes à l’échelle nationale.

Nouveaux horizons – une promenade dans le parc pour les jeunes réfugiés

Une photo de Rohullah Fayizi

Rohullah Fayizi

Lorsque Rohullah Fayizi, jeune réfugié de 20 ans, est arrivé d’Afghanistan à Kingston (Ontario), il était tout seul, sans famille.

« Comme je suis quelqu’un de sociable, c’était terrifiant de ne pas avoir d’amis avec qui me divertir dans ma nouvelle maison, déclare Rohullah, qui a maintenant 24 ans. Comme de nombreux jeunes réfugiés arrivent avec leur famille, au moins ils ont ce point d’ancrage, mais se retrouver seul et ne pas parler anglais est très difficile. »

À l’instar de nombreux arrivants de Kingston, Rohullah Fayizi a trouvé une communauté à Centre d’emploi Keys, un organisme communautaire de Kingston axé sur divers services et programmes d’emploi, mais maintenant aussi sur l’amitié.

« En plus d’un emploi, les nouveaux arrivants ont réellement besoin de contacts sociaux et d’amis, estime Mike Hipson, animateur de programmes à KEYS. En fait, il leur suffit simplement de faire des choses qu’ils font habituellement en compagnie de leur famille, comme se promener dans un parc. »

Le personnel de KEYS a qualifié ces rencontres informelles et réunions hebdomadaires de « projet de mentorat par des jeunes pairs nouveaux arrivants », baptisé « Nouveaux horizons ». Grâce à son succès, KEYS a obtenu des fonds pour proposer le modèle qu’ils ont conçu à plus d’une douzaine d’organismes dans des villes de même envergure à travers le pays.

« Grâce à ces fonds, nous serons en mesure de réunir tous les conseils et pratiques exemplaires que nous avons récoltés, ainsi que les ressources que nous avons trouvé utiles, dans un dossier destiné à plus d’une douzaine d’organismes comme le nôtre, explique M. Hipson. Nous organisons également des webinaires – assortis de tables rondes – animés par des membres de notre collectivité, comme Rohullah. »

Simulations de traité – rendre un processus important accessible aux jeunes Autochtones

Une photo de Laura Dragon.

Laura Dragon

Il y a deux ans, Laura Dragon connaissait l’importance que revêtaient les traités pour son peuple, mais n’était pas pleinement consciente du processus que cela représentait. Grâce à un modèle novateur de simulation de traités créé par la Gordon Foundation, elle est maintenant prête à aider les jeunes de sa génération à assumer un rôle de leader.

« Avant cette expérience de la simulation, je n’avais aucune idée du temps, ni de l’ampleur des efforts et du travail accomplis par nos négociateurs pour préserver et maintenir les droits liés aux terres et aux ressources, ainsi que de nombreuses autres questions touchant les Autochtones », déclare Mme Dragon.

Inspirée par son expérience de la simulation, elle poursuit maintenant un programme d’études autochtones au Collège Langara.

« À la fin du projet, je suis partie en éprouvant une énorme gratitude et un immense respect pour les personnes qui participent à ces processus, en particulier parce que cela prend des années. En tant que métisse et Gwitchin, je connais maintenant mon rôle dans la lutte pour nos droits comme les leaders que j’ai pu voir à l’œuvre. »

Géré en partenariat avec les communautés des Premières Nations, métisses et inuites, ainsi que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, les simulations donnent aux jeunes l’occasion de participer à des jeux de rôles sous la supervision d’experts. En plus de vivre l’expérience du processus de négociation et de mise en œuvre d’un traité, ils apprennent également la signification culturelle des traités historiques et numérotés, le processus moderne de négociation des traités, les différentes structures de gouvernance et le lien entre les traités et la réconciliation.

« Nous avons été vraiment ravis d’apprendre que notre projet recevrait ces fonds supplémentaires, déclare Kathleen Makela, gestionnaire des programmes à la Gordon Foundation. Nous pouvons maintenant non seulement agrandir notre site Web https://understandingtreaties.ca/ pour y intégrer des ressources pour les éducateurs, mais également adopter pleinement notre modèle de simulation de traités à l’usage des écoles. »

Les travaux ont déjà commencé avec les conseils scolaires du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest pour intégrer le modèle au programme d’études actuel. Des discussions sont également en cours avec les écoles et collèges intéressés par le projet en Colombie-Britannique, en Alberta et en Saskatchewan.

Première intervention – premiers soins en santé mentale pour les jeunes francophones

Un photo de José Roy et Derrek Bentley.

José Roy et Derrek Bentley

Dans le cadre de l’organisation d’activités dans les écoles et les collectivités pour les jeunes d’expression française du Manitoba, le personnel du Conseil jeunesse provincial (CJP) a remarqué une augmentation troublante du nombre de situations dangereuses liées à la santé mentale.

« Nous étions témoins de situations dramatiques causées par l’anxiété, la dépression et des crises de panique, mais aussi de situations plus graves, comme de l’automutilation et des troubles alimentaires, a déclaré Derrek Bentley, directeur général du CJP. Étant donné que les membres de notre personnel sont souvent le premier contact avec un jeune aux prises avec des problèmes de santé mentale pendant les activités, ils avaient besoin de soutien et de connaissances sur les mesures à prendre dans ces situations délicates. »

M. Bentley a communiqué avec la Commission de la santé mentale du Canada pour lui demander d’aider à former son personnel de jeunes leaders, ce qui s’est traduit par un meilleur soutien aux jeunes sur le terrain – des solutions sur mesure pour les jeunes en situation minoritaire parce qu’ils parlent français.

La formation est axée sur les façons de reconnaitre les signes de détresse psychologique et d’entamer une conversation avec un jeune, ainsi que sur les ressources professionnelles à disposition et les mesures à prendre en cas de crise.

« Dans le cadre de ce processus, nous avons réalisé que nous mettions également au point une assez bonne feuille de route qui pourrait être utile à d’autres, poursuit M. Bentley. Avec ces fonds, nous avons déjà conçu et réalisé une formation sur les premiers soins en santé mentale pour 75 jeunes leaders d’autres organismes faisant partie du réseau de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF), implantée dans neuf provinces et deux territoires. »

Pour de plus amples renseignements sur l'engagement de RBC et de RBC Fondation pour outiller les jeunes Canadiens, notamment des programmes virtuels conçus pour demeurer mobilisés à la maison, consultez Objectif avenir RBC à la maison.