Né et élevé à Moncton, c’est avec passion que Patrick Richard a entrepris de rendre sa ville plus attrayante. Après qu’il a eu terminé ses études universitaires et commencé sa carrière dans la région, on lui a demandé comment les jeunes professionnels passaient leur temps à Moncton. Aucune bonne réponse ne lui est venue.
« En tant que jeune dans la vingtaine, j’ai réalisé que j’étais souvent en minorité aux événements d’affaires et de réseautage, dit Richard. Je voulais rendre Moncton plus attrayante pour les jeunes, et qu’ils deviennent un jour majoritaires à ces événements. » Dans le but de rajeunir Moncton, Richard a fondé le Réseau des jeunes professionnels de Hub City. L’objectif de cet organisme est d’aider le milieu des affaires de Moncton en créant des occasions pour les jeunes professionnels de faire du réseautage et de reconnaître les réalisations de leurs pairs.
Comment les villes peuvent-elles attirer les jeunes ?
Moncton n’est pas la seule ville à chercher des solutions pour plaire davantage aux jeunes professionnels. Bien que dix des 21 villes de l’Indice du travail urbainsoient considérées comme petites, avec une population inférieure à 250 000 habitants, de nombreuses petites villes comme Moncton continuent à faire face au préjugé selon lequel les jeunes ne peuvent pas s’y épanouir sur le plan professionnel.
« Les villes doivent adopter une approche globale pour développer tous les domaines qui intéressent les jeunes », dit Richard.
« Moncton est une ville formidable à plusieurs égards : elle propose tous les types d’emplois et tous les niveaux de qualifications, elle offre un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, des temps de déplacement courts, une mentalité décontractée, beaucoup de logements abordables et une culture unique – fruit de nos racines canadiennes-françaises, canadiennes-anglaises et autochtones – enrichie par tous les nouveaux arrivants. »
Voici quatre des principaux conseils tirés de l’Indice de l’emploi urbain et d’Objectif avenir RBC pour que les villes réussissent à attirer davantage de jeunes.
- Misez sur les institutions en place : De nombreuses petites villes parviennent à rajeunir leur bassin de population en faisant appel à des institutions clés, comme les universités ou les grands centres hospitaliers, pour créer des événements et des programmes qui profitent aux jeunes et les soutiennent. Par exemple, le Halifax Partnership, qui compte plus de 100 partenaires commerciaux des secteurs privé et public, a conçu le programme Connector pour aider les immigrants et les nouveaux diplômés à bâtir leurs réseaux professionnels. Le programme Connector s’inscrit dans une initiative de développement pluriannuelle visant à soutenir les jeunes travailleurs talentueux et à accroître la population et le PIB de Halifax.
- Investissez dans la socialisation : Les jeunes valorisent la socialisation et l’associent à la qualité de vie d’un lieu. Il est donc important que les petites villes investissent dans leur communauté pour la rendre divertissante, engageante et conviviale. Elles peuvent le faire en créant des « espaces tiers » – c’est-à-dire des lieux autres que le travail et la maison, comme des espaces extérieurs, un centre-ville, des salles de concert locales – ou en encourageant des entreprises comme les cafés, les restaurants, les bars et les microbrasseries.
- Mobilisez les talents locaux : En encourageant les jeunes à participer à l’économie locale, de nombreuses villes petites et moyennes ont su retenir leurs diplômés et attirer de jeunes professionnels. Hub City, par exemple, a commencé à reconnaître le « Top 20 sous 40 » de Moncton pour encourager les jeunes entrepreneurs et les propriétaires d’entreprises locales. Les marchés publics, les espaces de travail partagés, les incitatifs financiers et les campagnes d’achat local sont autant d’indices d’une culture entrepreneuriale qui favorise la jeunesse d’une ville.
- .Misez sur un niveau de vie abordable : Bien que ce soit complexe à mettre en œuvre, les jeunes sont attirés par un mode de vie abordable. Cela a trait en premier lieu au logement, mais aussi aux loisirs. En fait, les jeunes privilégient tellement le caractère abordable d’une ville que Sudbury, en Ontario, où le loyer moyen est de 900 $ par mois, se classe au quatrième rang de l’Indice du travail urbain, principalement en raison de ses logements à prix modique. À l’opposé, Toronto, la plus grande ville du Canada, se classe au dixième rang; le loyer torontois moyen étant d’environ 2 200 $ par mois pour un appartement d’une chambre.
Comme 87 % des jeunes Canadiens de 15 à 29 ans vivent en ville, de nombreux petits centres urbains s’efforcent d’attirer et de retenir la jeunesse et les jeunes professionnels.
Afin de rendre Moncton plus accueillante pour tous, Patrick et son équipe ont organisé en mai dernier le Sommet de la jeunesse du Hub City. Les membres y ont été invités à réfléchir aux façons de donner un souffle de jeunesse à Moncton. Leurs idées ont ensuite été présentées au conseil municipal. La prochaine fois que vous entendrez quelqu’un dire que les petites villes ne sont pas des lieux où il fait bon vivre pour les jeunes, pensez à Moncton et à l’Indice du travail urbain.
Renseignez-vous davantage sur la façon dont RBC appuie les jeunes.
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