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RBC
Pour survivre pendant la colonisation, les Autochtones canadiens ont dû cacher symboles tribaux, traditions et langues. Cette survie fait partie des thèmes de Worn Inward, une nouvelle exposition du Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse qui vise l'émancipation des jeunes artistes autochtones.
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Killa Atencio, Jordan Bennett, Aiden Gillis, Gesig Isaac et Flora May

Sans titre (Collaboration), 2019
Techniques mixtes sur denim

2 de 9

Killa Atencio

Flesh and Bone, 2019
Cuir, os, perles, coquille d’ormeau, métal
Suite de cinq œuvres
Avec l’aimable autorisation de l’artiste

3 de 9

Brandy Bernard

Sans titre 2019
Peinture sur soie, encre métallique dorée
Avec l’aimable autorisation de l’artiste

4 de 9

Darcie Bernhardt

Sans titre 2019
Huile sur toile
Avec l’aimable autorisation de l’artiste

5 de 9

Brandon Hoax

Sans titre 2019
Ruban, acier inoxydable
Avec l’aimable autorisation de l’artiste

6 de 9

Gesig Isaac

Bronze Basket Ring, 2019
Bronze, argent sterling
Avec l’aimable autorisation de l’artiste

7 de 9

Flora May

Sprouting Grass Moon, 2019
Broderie sur coton
Avec l’aimable autorisation de l’artiste

8 de 9

Natasha Root

Sans titre 2019
Acrylique sur toile
Avec l’aimable autorisation de l’artiste

9 de 9

Arielle Twist

Astam, 2019
Photo numérique sur papier fini satiné
Avec l’aimable autorisation de l’artiste

Les Autochtones ont survécu « en parcourant le monde avec des langues et une culture dissimulées dans leurs manches, portées à l’intérieur d’eux-mêmes », affirme Aiden Gillis, d’ascendance micmaque et française, qui est responsable de la programmation relative aux arts autochtones au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse.

L’exposition Worn Inward comprend des œuvres de huit jeunes artistes autochtones ainsi que de l’artiste micmac Jordan Bennett, de Terre-Neuve (Ktaqmkuk), qui a participé à plus de 75 expositions individuelles et collectives au Canada et à l’étranger. D’abord présentée à la succursale d’Halifax du Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse du 8 juin au 13 octobre, elle s’arrêtera à la succursale du Musée à Yarmouth avant de se rendre Terre-Neuve au printemps 2020.

L’exposition constitue une réponse à une récente exposition de Jordan Bennett, intitulée Ketu’elmita’jik, ce qui signifie « ils veulent rentrer à la maison » en micmac. Selon Aiden Gillis, elle vise à critiquer les musées et les services d’archives qui, à travers l’histoire, se sont approprié – et possèdent toujours – des objets culturels et des corps humains autochtones sans le consentement des nations auxquelles ils appartiennent.

Le mentorat, essentiel pour les jeunes artistes autochtones

« Ces artistes créent des œuvres qui émancipent leur peuple et affirment leur identité à la face du monde. »

Aiden Gillis

Selon Jordan Bennett, le mentorat est particulièrement important pour les jeunes artistes autochtones. « Ils ont tant de choses importantes à nous dire. Ils se servent de leurs aptitudes artistiques croissantes et de leurs sources d’inspiration pour créer de nouvelles façons de raconter nos histoires aux générations futures. »

« RBC souhaite soutenir les artistes dont le discours innovant forge notre façon de nous percevoir et de nous mobiliser, explique Corrie Jackson, première conservatrice, RBC. Voilà pourquoi la Banque appuie des expositions comme Worn Inward – importante tribune qui fait progresser la carrière des artistes et offre à leurs œuvres l’espace dont elles ont besoin pour résonner – et est fière de compter dans sa collection des œuvres de Jordan Bennett, qui communique son leadership à la prochaine génération d’artistes émergents. »

Parmi les artistes émergents dont les œuvres sont exposées figurent la bijoutière Killa Atencio, de la Première Nation Listuguj, l’artiste visuelle inuvialuite Darcie Bernhardt, l’artiste multidisciplinaire micmaque Gesig Isaac et la poétesse et artiste multidisciplinaire nehiyaw Arielle Twist.

Choisis parmi des candidats de tout le Canada, les jeunes artistes ont eu droit à du mentorat individuel avec Jordan Bennett et ont pris part à des discussions de groupe, des ateliers et des séances d’exploration de l’autoreprésentation autochtone par la parure et l’art vestimentaire. De plus, le Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse a demandé à des experts du milieu de transmettre aux artistes diverses aptitudes, notamment des techniques de conservation et d’encadrement.

Renaissance autochtone

« Pour l'art autochtone sur l'Île de la Tortue, j'entrevois un avenir radieux, rempli de diversité et de témoignages uniques. »

Jordan Bennett

Jordan Bennett et Aiden Gillis entrevoient un avenir radieux pour les artistes autochtones et estiment que le Canada est actuellement le théâtre d’une renaissance autochtone. « Nous assistons, affirme Jordan Bennett, à l’ascension des artistes, écrivains et danseurs autochtones. »

Aiden Gillis, quant à lui, considère qu’il est essentiel d’exposer l’art vestimentaire, non seulement parce qu’il s’agit d’une importante forme traditionnelle d’art autochtone, mais aussi parce qu’il peut combattre les stéréotypes sur les identités autochtones contemporaines.

« La plupart du temps, indique Aiden Gillis, on nous décrit comme des personnes homogènes et primitives issues du passé. Nous n’avons pas droit au même respect que les membres d’autres cultures en tant que peuple innovant qui évolue avec les technologies. »

« Pour l’art autochtone sur l’Île de la Tortue, affirme Jordan Bennett, j’entrevois un avenir radieux, rempli de diversité et de témoignages uniques. L’art réussit efficacement à favoriser le changement, à sensibiliser nos propres collectivités et à communiquer nos idées à un public mondial. »

Renseignez-vous sur la façon dont RBC soutient les artistes émergents.