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Le programme OK2BME de KW Counselling aide les jeunes à accroître leur résilience en misant sur la force des liens au sein de la collectivité.

La résilience d’une personne est sa capacité émotionnelle de surmonter rapidement les difficultés. Cependant, une situation persistante de discrimination et d’exclusion peut nuire à cette capacité. Une telle situation accroît le niveau de stress et peut entraîner des problèmes de santé mentale comme la dépression et l’anxiété.

Les jeunes LGBTQ+, en particulier, peuvent être touchés par la discrimination. Au cours d’une étude OutLook réalisée récemment auprès d’étudiants du secondaire de la région de Waterloo, en Ontario, 45 % des répondants cisgenres (personnes dont l’identité de genre correspond au genre assigné à la naissance) et 70 % des répondants trans ont indiqué avoir des problèmes d’estime d’eux-mêmes.

Les jeunes ont été atteints de manière disproportionnée par les conséquences de la pandémie, dit Claude DeMone, président régional, Sud-ouest de l’Ontario, à RBC, laquelle s’est engagée à soutenir des programmes aidant les jeunes et leur famille à accéder à des soins en santé mentale appropriés au moment où ils en ont besoin.

« Durant la pandémie, beaucoup d’entre nous ont dû puiser dans leurs ressources de résilience, c’est-à-dire dans leur capacité de surmonter l’adversité, dit M. DeMone. Pour que cette capacité demeure robuste, nous avons besoin d’un soutien solide de la part de notre famille, de nos amis et de membres de la collectivité. À RBC, nous savons qu’il est de notre devoir d’aider les jeunes à accéder plus facilement aux ressources en santé mentale et en bien-être qui leur seront utiles maintenant, et à l’avenir. Parce que la réussite des jeunes est notre réussite à tous. »

Pourtant, selon l’étude Perspectives jeunesse Objectif avenir RBC réalisée en 2021, les jeunes Canadiens, dans l’ensemble, se sentent encore déprimés malgré l’essoufflement de la pandémie. En particulier, les jeunes handicapés LGBTQ2S+ ont un besoin urgent de ressources en bien-être mental.

La plupart des participants ont aussi fait état d’un faible sentiment d’appartenance à leur collectivité, la moitié d’entre eux indiquant qu’ils n’ont jamais eu accès à un espace réservé aux personnes LGBT+ dans leur collectivité (p. ex., ateliers pour jeunes LGBT+).

Si vous êtes un parent d’une personne LGBTQ+ (ou apportez un soutien à une personne qui s’identifie comme telle), comment pouvez-vous contribuer à créer chez celle-ci un sentiment d’appartenance à une communauté et à la collectivité dans son ensemble ? Et comment pouvez-vous aider cette personne à surmonter les problèmes de santé mentale qui découlent de situations persistantes de discrimination ?

Conçu à l’intention des jeunes, le programme OK2BME de KW Counselling Services contribue de trois façons à favoriser la santé mentale et le sentiment d’appartenance des jeunes LGBT+ de la région de Waterloo. Tout d’abord, les personnes de moins de 30 ans peuvent accéder gratuitement à des services de counseling offerts dans un contexte sécuritaire. En deuxième lieu, OK2BME offre des programmes sociaux et de leadership s’adressant aux jeunes. Enfin et surtout, OK2BME organise des ateliers d’information du public et des formations qui font la promotion de l’inclusion des personnes LGBT+ et de l’équité à leur égard, contribuant ainsi à répandre l’information, à accroître le nombre d’alliés et à modifier les attitudes. Après tout, comme l’explique un document d’OK2BME, ce qui est à l’origine des problèmes de santé mentale des jeunes LGBT+, c’est non pas leur identité, mais plutôt la discrimination dont ils font l’objet en raison de leur identité.

« Toute personne a le droit de se sentir en sécurité et à l’aise d’être totalement elle-même, ajoute M. DeMone. À RBC, nous croyons que nous avons un rôle clé à jouer pour créer des milieux de travail et une société plus diversifiés et plus inclusifs pour les générations à venir. Nous sommes extrêmement fiers de faire équipe avec des organismes comme KW Counselling Services et d’appuyer leur mission en encourageant et en soutenant les jeunes LGBT+ dans les collectivités où nous sommes présents. »

Alicia Rubel, travailleuse sociale, thérapeute et éducatrice du public à OK2BME, nous a parlé d’éducation du public, de résilience collective et du plaisir de voir les jeunes LGBTQ+ s’épanouir au cours des séances de groupe organisées par l’organisme, même si celles-ci étaient en ligne.

Q. : De quelle façon les collectivités peuvent-elles aider les jeunes à être résilients ?

« Les adultes et les gens qui ont du pouvoir ont la responsabilité de faire en sorte que le monde soit un endroit sécuritaire pour les jeunes 2SLGBTQ+ – afin que ces jeunes puissent vivre comme des êtres sensibles et ouverts, sans avoir à ériger des barrières de protection autour d’eux et sans devoir livrer un combat constant, déclare Mme Rubel.

Ce que nous voulons, dit-elle, c’est créer une collectivité favorisant la résilience des jeunes 2SLGBTQ+. Nous efforçons de créer des environnements pouvant favoriser une résilience collective, plutôt que de laisser le fardeau aux jeunes.

Cela explique en bonne partie les efforts que déploie notre organisme pour éduquer le public et mettre un terme à certains aspects de l’oppression actuelle. Cela fait aussi comprendre l’importance des groupes que nous organisons afin de rompre l’isolement des jeunes. »

Q. : Comment les jeunes que vous voyez ont-ils composé avec la pandémie ?

« Un aspect positif que nous avons observé est le fait qu’un certain nombre de jeunes et d’adultes en ont profité pour chercher à mieux se connaître eux-mêmes et explorer leur identité, dit Mme Rubel.

Il est clair que c’est une période difficile pour les jeunes, car ils sont à un âge où les relations avec les autres sont d’une extrême importance.

Devoir passer par une période d’isolement est vraiment très difficile pour eux, et particulièrement pour les personnes 2SLGBTQ+, car les liens avec la communauté 2SLGBTQ+ constituent en temps normal une certaine protection contre les effets de l’oppression. »

Selon Mme Rubel, les efforts que déploient les gens pour être résilients peuvent parfois s’exprimer par des comportements défensifs – et donner l’impression qu’ils « érigent un mur » autour d’eux pour se protéger.

Q. : Les séances de groupe en ligne ont-elles permis à des jeunes LGBTQ+ de vaincre les obstacles ?

« Ceux qui vivent dans un espace sécuritaire ont pu profiter de la période actuelle pour faire des expériences relativement à l’expression de leur identité de genre, car ils n’ont pas nécessairement à s’affirmer en public, dit-elle. La pandémie a donc été pour beaucoup de jeunes une occasion d’en venir à reconnaître leur identité, d’apprendre à mieux se connaître, et dans certains cas d’affirmer leur identité.

Dans les ateliers Gender Journeys, en particulier, ainsi que dans nos autres groupes s’adressant aux jeunes, nous avons observé un immense progrès au chapitre de la confiance en soi. Beaucoup de jeunes, les premières fois qu’ils se connectent virtuellement, sont d’une extrême timidité – n’allumant pas leur caméra, ne voulant pas parler à voix haute et utilisant uniquement la fonction de clavardage.

Cela tient simplement au fait que leur expérience varie en ce qui a trait au degré d’acceptation qu’ils ont connu à la maison et dans d’autres sphères de leur vie.

Dans le cadre d’Objectif avenir RBC, RBC s’engage à améliorer le bien-être mental des jeunes en leur donnant accès à une vaste gamme de ressources numériques qui peuvent les aider à affronter leurs difficultés, à développer leur résilience et même à aider d’autres jeunes qui se heurtent à des obstacles. Veuillez prendre le temps d’explorer le contenu du lien ci-dessus.

Un autre article de la série « Vaincre les obstacles : La santé mentale des jeunes au Canada » :