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RBC
Atomic Cartoons sur la recherche de talents dans les cafés et la présence de hiboux au bureau

La présence d’une trentaine de studios d’animation dans la seule ville de Vancouver témoigne indéniablement de l’essor de la scène canadienne de l’animation. En fait, l’un des principaux défis des studios est de trouver des ressources qualifiées pour venir nourrir les rangs de leurs équipes.

« Le monde du travail change et nous avons la responsabilité d’aider les jeunes à se préparer aux enjeux et aux défis de l’avenir », confie Martin Thibodeau, président régional, Colombie-Britannique, RBC. « Grâce à l’Indice du travail urbain, nous savons que Vancouver offre de nombreuses possibilités d’emploi intéressantes pour les jeunes. Cependant, nous constatons également que le coût de la vie et la concurrence qui sévit sur le marché de l’emploi compliquent la tâche des entreprises qui essaient d’attirer et de retenir des employés. »

Le studio Atomic Cartoons, qui célèbre son 20e anniversaire, a développé quelques astuces en matière de recrutement et de rétention du personnel. Ces dernières années, le studio d’animation lauréat de plusieurs prix est passé de 200 à plus de 600 employés sur la côte Ouest et à Ottawa.

Évidemment, il y a un certain attrait à collaborer avec un studio d’animation florissant, réputé pour ses émissions à succès. En plus de travailler avec Nickelodeon, Cartoon Network et Marvel Animation, les artistes d’Atomic Cartoons planchent actuellement sur The Last Kids on Earth, une série originale pour Netflix basée sur des livres à succès mettant en scène des élèves du secondaire combattant des zombies.

Zombies mis à part, l’habileté d’Atomic Cartoons à attirer les talents, et particulièrement les jeunes, est remarquable.

La quête de talents

Visez le long terme.

Selon Colin Beadle, directeur des ressources humaines d’Atomic Cartoons, une stratégie axée sur le long terme a largement contribué à attirer certaines des personnes les plus brillantes au Canada, et peut-être même au monde. « Le truc, dit Beadle, c’est de commencer tôt à tisser des liens avec les écoles secondaires, et même primaires. » Pour Atomic Cartoons, cela signifie inviter des classes dans ses studios pour inspirer la prochaine génération d’artistes.

Cultivez l’avenir de votre industrie.

Atomic Cartoons reçoit aussi régulièrement la visite d’étudiants en provenance d’écoles d’animation de partout au pays. Ici, ils ne voient pas seulement à quoi ressemble l’intérieur d’un studio. Ils découvrent aussi ce à quoi pourraient ressembler leurs futures journées de travail. Ils constatent que le stéréotype de l’« artiste qui crève de faim » malgré sa formation n’est justement… qu’un stéréotype.

Recherchez les compétences de base plutôt que les diplômes.

Beadle dit souvent découvrir des candidats parfaits pour certains emplois dans les cafés qui avoisinent les studios de Vancouver. Cela suppose une ouverture d’esprit et la capacité de comprendre qu’une personne ayant des compétences de base comme la communication et la collaboration pourrait mieux fonctionner en équipe qu’une autre possédant des connaissances spécialisées.

Retenir le talent

Donner à chacun la chance d’explorer différentes avenues et permettre aux employés de passer d’un service à l’autre pour découvrir ce qu’ils aiment vraiment faire, c’est toujours gagnant, ajoute Beadle. Ainsi, ils sont plus susceptibles de s’épanouir et risquent moins d’aller chercher ailleurs.

Établissez un système de mentorat.

Bien souvent, de jeunes créateurs rejoignent Atomic Cartoons dès leur sortie de l’école. Nous nous efforçons donc de les mettre en contact avec des collègues expérimentés qui agiront comme mentors. Grâce à ce jumelage, les nouveaux venus se sentent à l’aise de soumettre des idées. Ils peuvent vérifier, par exemple, s’ils peuvent présenter à leur directeur le fruit de leur travail, ou s’il vaudrait mieux le peaufiner.

Proposez des camps d’entraînement.

« L’un de nos trucs pour retenir nos talents, c’est de les former au fur et à mesure que de nouvelles possibilités se présentent », explique Beadle. Il cite le cas de ce nouveau logiciel pour lequel il était difficile de trouver des experts à l’échelle locale. Pour combler cette lacune, Atomic Cartoons a mis en place des camps d’entraînement à l’interne, s’assurant ainsi que l’équipe serait prête au changement.

Faites preuve de flexibilité.

« L’important n’est pas de compter les heures, dit Beadle. C’est d’exploiter son potentiel artistique. » Alors si quelqu’un a besoin d’arriver plus tard ou de partir tôt, ou s’il a juste besoin d’aller se promener pour s’aérer le cerveau, on se doit d’encourager ces comportements.

« On ne peut pas humainement travailler jour et nuit au bureau, ajoute-t-il. Beaucoup de gens ici ont des familles, des enfants, des chiens, des chats, des responsabilités de toutes sortes. Nous offrons la possibilité de télétravailler de la maison si cela favorise l’équilibre entre le travail et la vie personnelle. Et si un employé doit absolument partir à 15 h, ce n’est pas un problème. »

Soyez créatif pour motiver l’équipe.

En plus des panels de questions-réponses avec des experts de l’industrie, Atomic Cartoons fait appel aux organismes sans but lucratif locaux qui intéressent l’équipe. Une récente conférence d’OWL Rehab à Delta, en Colombie-Britannique, s’est avérée être la plus populaire de l’histoire d’Atomic Cartoons. Quelque 400 employés se sont entassés dans la cuisine pour tout connaître sur le sauvetage, la réadaptation et la remise en liberté des aigles, des faucons et des hiboux.

Réjouissez-vous quand quelqu’un passe à autre chose.

« Nous avons eu énormément de chance de garder nos talents aussi longtemps, confie Beadle. Et quand ils décident d’aller voir ailleurs, nous le célébrons. Nous partageons leur enthousiasme. »

Et s’ils finissent par revenir à Atomic Cartoons ? « Ça arrive souvent, dit-il. Nous nous réjouissons de leur retour. »

Renseignez-vous davantage sur la façon dont RBC appuie les jeunes.