Les chefs de la Première Nation We Wai Kai croyaient fermement en l’expression selon laquelle l’offre crée la demande. Malgré la présence d’une installation de BC Hydro et d’immeubles appartenant à la bande sur la réserve, les terrains vagues n’intéressaient aucun promoteur, car on les croyait, à tort, réservés aux entreprises des Premières Nations. Les chefs ont voulu changer les choses.
Pour ouvrir le bal, il leur fallait trouver un premier locataire. Finning, un fournisseur d’équipement de construction établi au même endroit depuis 35 ans, a manifesté de l’intérêt pour la réserve. La communauté y a vu une occasion formidable à saisir. L’entreprise, qui exerçait ses activités dans un immeuble vétuste, cherchait un site sur mesure. Le projet a pu prendre forme grâce au financement de RBC.
« Les représentants de We Wai Kai nous ont facilité la tâche en s’assurant que la demande de financement de Finning était en ordre. Travailler avec eux a été un véritable plaisir. Ils nous ont même invités à l’ouverture officielle du nouveau bâtiment », raconte Malte Juergensen, premier directeur relationnel, Services financiers aux Autochtones RBC.
« RBC a été d’une aide précieuse, non seulement pour les terres que nous détenons sur la réserve, mais aussi pour nos propriétés hors réserve. Elle nous a guidés dans le processus d’expansion de nos activités commerciales et dans la construction de l’immeuble de Finning, une première pour nous », explique le chef Ronnie Chickite.
La suite s’est déroulée à merveille, comme l’avaient imaginé les chefs. « Le téléphone s’est mis à sonner dès que nous avons commencé la construction. Les gens voulaient savoir si l’immeuble était à louer. Le développement commercial de ce lot, qui était vacant depuis près de 13 ans, nous a beaucoup aidés », dit-il. Le début de cette construction a marqué un tournant pour la Première Nation We Wai Kai.
« On avait l’impression d’être dans une impasse ; personne ne voulait louer nos nombreuses terres vacantes. Finning et RBC nous ont aidés à nous préparer pour l’avenir. Les entreprises savent maintenant que nous sommes prêtes à les accueillir », explique-t-il.
Le produit du développement économique de la bande, qui compte de plus en plus de membres, permet non seulement de bâtir d’autres installations commerciales, mais aussi d’assurer l’avenir des jeunes de la communauté qui souhaitent poursuivre des études supérieures. « Une grande partie de ces études est autofinancée à partir de nos propres sources de revenus. La présence sur la réserve de plus en plus d’entreprises qui nous procurent des revenus nous aide à soutenir les études postsecondaires de nos jeunes », conclut le chef Chickite. Ce qui a commencé par un projet de construction sur mesure s’est transformé en une occasion d’augmenter les revenus de la bande et de financer ses visées éducatives.
L’adage « l’offre crée la demande » s’est avéré. Il aura fallu un seul client pour lancer le mouvement et bâtir un avenir meilleur.
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