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RBC
Des femmes s'unissent pour changer la perception qu'ont les gens d'un entrepreneuriat prospère.

Le Canada compte 1,4 million d’entrepreneures dont les entreprises génèrent annuellement des affaires de plus de 117 milliards de dollars. De plus, près des deux tiers des entrepreneures réalisent un bénéfice en seulement deux ans si elles obtiennent le financement nécessaire1.

Nous avons demandé à des entrepreneures canadiennes prospères de nous relater leurs débuts et de nous dire ce que nous pouvons faire pour aider les femmes qui démarrent une entreprise à réussir.

Au Canada, les femmes lancent près de deux fois plus d’entreprises que les hommes, ce qui fait d’elles un moteur de croissance et de prospérité au pays. Le plus beau dans tout ça ? Les efforts s’intensifient pour soutenir les entreprises dirigées par des femmes, entre autres par l’intermédiaire d’organismes et de programmes comme SheEO, Femmes d’influence et les Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin RBC, la Fondation canadienne des femmes, et Catalyst Canada – ainsi que des institutions financières qui, de plus en plus, reconnaissent que la réussite des femmes est notre réussite à tous.

Changer la perception qu’ont les gens des propriétaires d’entreprises prospères

« Un entrepreneur prospère, dans l’imaginaire collectif, c’est un homme », selon Stephania Varalli, cochef de la direction de Femmes d’influence. Si nous ne faisons rien pour banaliser l’entrepreneuriat féminin en relatant leurs débuts et en célébrant leurs réalisations tout en reconnaissant qu’elles n’entretiennent pas toutes des objectifs d’affaires ambitieux ou illusoires, les femmes entrepreneures continueront d’être confrontées à des difficultés. »

Bien que les préjugés inconscients puissent être une cause sous-jacente de cette situation, on peut en dire autant des préjugés conscients. « Certains mythes persistent, par exemple quand on dit que les entrepreneures ont une aversion pour le risque, souligne Mme Varalli. Cela s’explique en partie par le manque de modèles qui démentent ces préjugés et qui pourraient montrer aux entrepreneures qu’il est possible de réussir. »

Pour changer les mentalités, Mme Varalli croit qu’il faut faire davantage de publicité aux femmes d’affaires ambitieuses et audacieuses. Les femmes doivent aussi rechercher cette forme d’attention.

« Imaginez à quel point notre idée des entrepreneurs changerait si nous parlions de femmes qui, grâce à l’entrepreneuriat, ont trouvé flexibilité, soutien et passion ? Il y a beaucoup à gagner (et rien à perdre) à soutenir les entrepreneures. »

Des femmes (et des hommes) qui aident des femmes

Les femmes s’aident l’une l’autre à démarrer et à faire croître leurs entreprises. Il existe de nombreuses organisations de femmes qui soutiennent d’autres femmes du mentorat jusqu’au financement.

SheEO, par exemple, est un organisme mondial sans but lucratif de Toronto qui offre du financement à des entrepreneures selon un modèle d’affaires comportant un élément de financement participatif. Sa fondatrice, Vicki Saunders, se décrit comme une « entrepreneure en série ». Son but : introduire de l’innovation dans le financement des entreprises en démarrage. « Selon moi, pour faire émerger une nouvelle réalité, il faut créer une nouvelle expérience », a dit Mme Saunders à RBC.

Bâti sur un modèle de « générosité radicale », SheEO recrute des groupes de 500 femmes qui versent chacune un don de 1 100 $ dans un fonds. Le fonds octroie des prêts sans intérêts à cinq entreprises fondées et dirigées par des femmes (un prélèvement de 100 $ sur chaque don assure le financement du programme). Les prêts, qui sont d’environ 100 000 $ (en monnaie locale), sont remboursés en 20 versements égaux sur une période de cinq ans. L’argent est ensuite réinvesti dans le fonds afin d’être prêté à de nouvelles entreprises.

Selon Mme Saunders, les femmes peuvent générer une forte rentabilité et excellent dans la contribution au mieux-être de la collectivité.

« Lorsque des femmes unissent leurs efforts, cela peut donner des résultats extraordinaires, particulièrement lorsqu’on ajoute à l’équation leur pouvoir d’achat », dit Mme Saunders.

Tanya van Biesen, directrice générale de Catalyst Canada, affirme que les entrepreneures en herbe doivent croiser plus de femmes influentes et à haute visibilité, à titre d’investisseuses et d’entrepreneures prospères.

« Tous, hommes et femmes participant à l’écosystème du capital-risque, doivent s’unir pour trouver ces femmes et favoriser leur réussite », dit-elle.

Donner aux jeunes femmes les moyens de réussir

À l’école, en particulier au niveau postsecondaire, il faut donner aux femmes les moyens de démarrer et de faire croître une entreprise, affirme Mme van Biesen. Des études indiquent que 60 % des diplômés universitaires sont des femmes, et que les femmes représentent le groupe démographique en plus forte croissance dans le secteur de l’entrepreneuriat2.

Présidente et chef de la direction de la Fondation canadienne des femmes, Paulette Senior cite une recherche qui indique que les filles sont autant prédisposées au leadership que les garçons : « Mais dès leur jeune âge, les filles font face à des obstacles qui leur enlèvent la capacité de se voir comme des leaders. Ces obstacles vont de la représentation négative dans les médias au manque de modèles diversifiés, en passant par les barrières auxquelles se heurte leur mère. »

Maya Roy, présidente de YWCA Canada, affirme que les principales barrières qui se dressent devant les femmes d’affaires sont d’ordre personnel et économique. Des cas de harcèlement et de violence ont fait fuir certaines femmes, comme en témoigne le mouvement #MoiAussi. L’écart salarial est aussi un problème bien réel : une femme gagne 87 cents pour chaque dollar gagné par un homme3.

« Les filles et les femmes ne se butent pas qu’à un plafond de verre, mais bien à une falaise de verre, dit Mme Roy. Nous savons que les filles et les femmes ont d’extraordinaires aptitudes et expériences de vie. Ce dont elles ont besoin, c’est d’accompagnement et de financement de démarrage pour transformer leur capital social en capital financier. Investir dans l’entrepreneuriat social chez les femmes et les filles, c’est investir pour le bien commun. »

Passer à l’action : Que pouvons-nous faire pour appuyer les entrepreneures ?

  • Vous voulez aider des entrepreneures à obtenir de la reconnaissance et à atteindre leurs objectifs ? Un nombre croissant d’organisations au Canada se consacrent à soutenir les femmes d’affaires. Voici comment vous pouvez passer à l’action :
  • Soumettez la candidature d’une entrepreneure aux Prix canadiens de l’entrepreneuriat féminin RBC.
  • Devenez une activatrice SheEO et soutenez de nouvelles entreprises démarrées par des femmes.
  • Devenez le mentor d’une jeune entrepreneure par l’intermédiaire de Futurepreneur.
  • Contribuez à l’autonomisation économique et sociale des femmes au Canada en donnant à des causes comme le programme Les femmes et le leadership de la Fondation canadienne des femmes.

Sources :

1. Rapport de RBC et de Femmes d’influence

2. Étude de Statistique Canada : Les femmes et l’éducation

3. Étude de Statistique Canada : L’écart salarial entre les sexes et la Journée de l’équité salariale, 2018

Un autre article de la série « Femmes entrepreneures canadiennes » :

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